Je descends de ma voiture, ferme ma portière dans un claquement sonore et grimace à ce son désagréable. Je soupire, passe une main sur mon visage avant de la faire glisser dans ma chevelure brune et de me mettre en marche dans le parking souterrain. Je remonte à la surface, sens l'air frais et pollué de la ville frôler avec douceur ma peau. Je fais rouler mes épaules pour détendre les muscles de mon dos et prends une grande inspiration avant de m'engager dans une direction précise.
Après cinq minutes à peine de marche, j'arrive devant un grand bâtiment vitré, dont les façades claires lui donnent l'apparence d'un hôpital, ce qui n'est pas complètement faux. C'est le Centre de recherches de la science interne, c'est là-bas que je dois me rendre.
Je me présente devant les portes automatiques qui me laissent entrer en détectant ma présence. Arrivée dans le hall, je remarque que des dizaines de personnes en blouse blanche passent devant moi, soit seule, soit en discutant avec d'autres personnes. Je repère le secrétariat et me rapproche aussitôt pour ne pas rester comme une idiote au milieu du passage. Je m'arrête devant le comptoir face à une jeune femme de vingt-cinq ans je dirais, en train de mordiller un stylo tandis qu'elle fixe avec attention l'écran d'ordinateur face à elle.
Voyant qu'elle n'a pas l'intention de lever son regard sur moi, je me racle la gorge pour attirer son attention. Elle lève vivement ses yeux sur moi puis laisse apparaître sur ses lèvres charnues teintées de rouge un sourire de secrétaire.
« Bonjour, puis-je vous aider ? Me dit-elle avec formalité.
- Bonjour, je m'appelle Kira Moore, me présenté-je. J'ai rendez-vous avec le docteur Hellwig, continué-je toujours poliment.
- On m'a informée de votre visite, M. Hellwig vous attend. C'est au troisième étage, la porte au fond du couloir, m'informe-t-elle en pointant du doigt l'ascenseur. »
Je la remercie puis pars dans la direction qu'elle m'a indiquée. Mes talons claquent sur le carrelage blanc, je remonte mon jean en me maudissant d'avoir oublié de mettre une ceinture. J'aperçois une personne entrer dans l'espace clos ainsi que les portes commencer à se refermer. Je me mets à courir, arrête précipitamment les battants en passant ma main entre. J'entre à mon tour en baissant la tête, gênée d'avoir agi comme si c'était la fin du monde si je ne prenais pas CET ascenseur.
« Vous allez où ? Demande soudainement une voix masculine. »
Je relève d'un coup la tête et vois sur ma gauche un jeune homme brun aux yeux bleus, des lèvres naturellement rosées et fines, de grande taille avec un corps plutôt athlétique, me faire face avec un sourcil haussé et un air blasé. Je dois lui faire pitié avec ma petite prestation, il m'a demandé quelque chose ?
« Quoi ? Fis-je perdue.
- Vous montez à quel étage ? Me questionne-t-il en levant les yeux au plafond.
- Au troisième, dis-je en triturant mes doigts.
- Il faut appuyer sur le bouton si vous voulez qu'il s'arrête, lâche-t-il en s'adossant contre le miroir.
- A-Ah oui ! »
Je me précipite pour appuyer comme conseiller sur le troisième bouton, je n'ose pas le regarder, il a l'air d'être agacé. Mais ce n'est pas de ma faute si je suis stressée en ce moment et que j'ai donc l'impression d'être perdue ! Bon, ce n'est pas tout à fait faux, je suis complètement paumée en ce moment, mais ce n'est pas toujours le cas !
Je baisse mon regard sur mes bottines, croise les bras dans mon dos et retiens un soupir. Je sens son attention posée sur moi, il me regarde fixement ce qui me dérange fortement. Je me mords l'intérieur de la joue pour me retenir de lui demander d'arrêter de reluquer les poches arrières de mon pantalon, je n'ai pas envie de faire d'histoire dans ce bâtiment !
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Liés par les rêves [J.Jk]
Fiksi Penggemar[Histoire terminée] Et s'il était possible de relier les rêves de personnes différentes ? La science recherche depuis toujours d'arriver à cet exploit, pensant dur comme fer que les rêves renfermeraient une grande sagesse, qu'ils seraient un livre...