Chapitre 13 : Ne parle jamais de notre discussion

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Mon corps est parcouru de tremblements à cause du froid et même cette chaleur corporelle contre moi ne peut rien faire... Il faudrait que je change mes vêtements trempés mais étrangement, je veux rester dans cette étreinte que je partage avec mon collègue. 

Ses doigts décrivent de petits cercles sur mon épaule à demi dénudée, son souffle franchit avec peine les barrières de ma chevelure. Je sens son cœur battre contre ma poitrine, les tensions de ses muscles, mais il semble que lui non plus ne veut pas rompre cet échange silencieux entre nous. 

C'est étrange que je me laisse aller dans ses bras alors que le toucher d'un homme me répugne plus que tout au monde... je pourrais mettre ça sur le dos du récent traumatisme, mais je sais très bien que c'est faux. 

Au fond de moi, j'aime sentir son corps contre le mien. 

Les yeux clos, la respiration se collant sur la sienne, je soupire lorsqu'un nouveau frisson part de mon échine jusqu'en bas de mon dos. 

« On ferait mieux de changer de vêtements avant qu'on ne tombe malade, lance-t-il finalement. »

J'acquiesce dans un murmure tout en m'écartant doucement de lui. Mes prunelles rencontrent les siennes baignant dans une tristesse et une culpabilité infinie. Il regrette ce qu'il m'a fait sous le coup de la colère mais je regrette ce que JE lui ai fait sous l'ignorance et l'égoïsme. 

Je descends de ses jambes, faisant alors tomber la serviette humide qui était autour de nous deux par terre. Je le regarde se lever à son tour puis le suis en silence à l'intérieur de la grande maison. 

Nous remontons l'escalier pour retourner dans la chambre où je l'ai retrouvé. Il s'avance sans dire un mot vers l'armoire, l'ouvre et me sort ensuite un pantalon noir avec une autre chemise blanche qui semble être à ma taille. 

Il se retourne vers moi et me tend l'assortiment avec un faible sourire sur les lèvres. 

« Change-toi la première, dit-il simplement. 

- D'accord... murmuré-je en attrapant les habits. »

 Je me rapproche du centre de la pièce, commence à déboutonner mon haut trempé, mais me stoppe net dans ce que je fais lorsque j'entends un raclement de gorge dans mon dos. 

Je pivote rapidement sur mes talons pour remarquer que Jimin est encore au niveau du seuil de la porte et semble vouloir me dire quelque chose, mais qu'il ne sait pas comment s'y prendre à en voir ses lèvres pincées de nervosité. 

« Je peux t'aider ? Laissé-je entendre en tenant fermement les deux pans de ma chemise contre moi pour ne pas dévoiler ma poitrine. 

- Il faut que je te dise quelque chose, avoue-t-il tout bas en évitant mon regard. Je... je... Non, oublie ce n'est pas important, abandonne-t-il en refermant la porte après sa sortie. »

Je cligne deux fois des paupières, surprise par son comportement puis décide de ne pas trop m'y attarder. Il doit encore avoir les pensées complètement mélangées, il lui faut peut-être du temps pour remettre ses idées en place. 

Je retire enfin ces habits gorgés d'eau qui pèsent un certain poids et surtout qui me donnent extrêmement froid. Les faisant tomber sans aucun regret au sol, je les troque en vitesse avec les nouveaux pour qu'enfin mon corps puisse se réchauffer. 

Je laisse un souffle de soulagement franchir la barrière de mes lèvres quand je sens la chaleur glisser lentement sur ma peau fraîche pour arrêter, lentement mais sûrement, les frissons qui me donnent la chair de poule. 

Alors que je suis en train de ramasser mes cheveux mouillés en queue-de-cheval, j'entends la porte s'ouvrir à nouveau dans mon dos. Je me tourne en direction de cette dernière, me préparant à demander encore une fois ce que me veut le coréen mais je me fige sur place en découvrant une tout autre personne devant moi. 

Liés par les rêves [J.Jk]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant