Chapitre 11

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Point de vue Talia

Elle prend de l'élan pour enfoncer son dard entre mes chairs plus que quelques centimètres. Je ferme les yeux attendant le choque mais rien. Je ne ressentais rien. Était ce cela la mort ? J'avais toujours les yeux fermés ne voulant pas voir à quoi ressemblait le paradis mais j'ai quand même pu entendre le bruit caractéristique d'une épée qu'on rangeait dans son fourreau. J'ai hésité quelques secondes avant de finalement ouvrir les yeux. Le paradis n'est pas vraiment à ce quoi je m'attendais j'avais seulement le cadavre de cette immonde araignée à mes pieds, j'avais toujours ma douleur à la cheville et j'étais encore dans ses grottes immondes. Bon bas conclusion je ne suis pas morte. Je me suis relevée à l'aide du mur de pierre derrière moi et ai réussi à voir Élia juste derrière l'araignée à présent morte. C'était lui qui m'avait sauvé ? Mais pourquoi ? Je le regardais et lui fixait le monstre mort juste devant lui avec un air de dégoût et de colère. Sentant sûrement mon regard sur lui il a relevé la tête et son regard à rencontré le mien. Il avait un visage totalement neutre contrairement à d'habitude où il a toujours un sourire presque moqueur sur le visage. Après quelques secondes à se regarder dans les yeux l'un de l'autre il a finalement prit la parole.

Élia : Un petit merci ne serait pas de trop.

Et voilà j'ai parlé trop vite il a reprit son air de crétin. Mais à ce moment là je n'avais pas la tête à lui faire des remerciements.

Talia : Pourquoi ?

Élia : Pourquoi quoi ?

Talia : ...Pourquoi tu m'as sauvé ?

Élia : Je te l'ai déjà dit non ? J'ai besoin de toi pour utiliser la manchette, si tu meurs elle ne nous sera plus d'aucune utilité.

Pourquoi étais-je déçue quand j'ai entendu sa réponse ? Bien sûr que c'est pour ça qu'il m'a sauvé, pour rien d'autre à part ça.

Élia : Aller debout on doit trouver la sortie maintenant.

Attendez comment ça ''trouver'' ? Il ne sait pas où elle se trouve ?

Talia : Tu ne sais pas où elle est ?

Élia : Non, c'est la première fois que je vais aussi loin dans ces grottes.

C'est une plaisanterie ? C'est un vrai labyrinthe ces grottes !

Élia : Aller en route on a pas de temps à perdre.

J'essaie de lâcher le mur derrière moi et me met à marcher mais au bout de quelques mètres je me met à genoux et gémis de douleur. Et ma course poursuite avec cette araignée ne m'a pas aidée.
Élia ce retourne ce précipite vers moi et s'agenouille à mes côtés.

Élia : Tu t'es fais mal ?

Talia : C'est bon, ce n'est rien.

Élia : Laisses moi regarder.

Talia : Non ce n'est pas grave.

Le ton de sa voix était très doux comparé au mien qui était dur et froid.

Élia : Talia, laisse moi jeter un coup d'œil c'est peut être grave.

Je ne l'ai jamais entendu avec une voix aussi sérieuse. Il a vraiment l'air de s'inquiéter pour moi.
Je me résigne à finalement lui tendre ma jambe pour qu'il puisse regarder. Je remonte mon pantalon jusque mi-mollet et il a retiré ma bottine. Résultat ma cheville est gonflée et j'ai une jolie entaille au niveau de cette dernière. Bravo Talia tu es vraiment très forte ! Élia manipule ma cheville avec un air très sérieux que je ne lui connaissais pas et finit par conclure :

Élia : Tu as une foulure à la cheville, il faudrait la bander pour que tu puisses au moins marcher et mettre un pansement sur ta coupure.

Il regarde autour de lui et finit par trouver une sorte de lierre qui poussait entre deux rochers. Il partit l'arracher et revint vers moi.

Talia : Qu'est ce que tu veux faire avec ça ? C'est de la mauvaise herbe.

Élia : Pas que.

Il pose la plante sur ma cheville et comme par magie elle s'enroule automatiquement autour de celle ci.

Élia : C'est aussi une plante médicinale. Elle va désinfecter ta plaie mais aussi maintenir un minimum ta cheville. Mais bon c'est pas assez.

Il arracha le bas de sa chemise et se servit du tissu pour faire une sorte de bandage pour ma cheville.

Élia : Voilà bon ce n'est pas la médecine elfique mais ça te feras moins mal déjà.

Talia : Merci.

Élia : De rien.

Il me tendit sa main pour m'aider à me relever, je lui ai mit un vent magnifique et je me suis relevée sans son aide. Je n'en avais pas besoin.

Élia : Bon aller maintenant on doit trouver la sortie. En route.

Talia(pensée): Je sens que ça va être long.

Ellipse 4 heure

Je n'en peux plus ça fait des heures qu'on marche sans s'arrêter. J'ai mal aux pieds mais surtout mal à la cheville mais le ''bandage'' de Élia a quand même bien marché. Mais je ne savais pas pourquoi sûrement par fierté je n'avais pas envie de dire à Élia que j'étais fatiguée.

Talia : Tu sais au moins où on est ?

Élia : Je vais être franc je n'en ai aucune idée princesse.

Talia : Je crois qu'on est déjà passait par là. On tourne en rond.

Élia : Mais non c'est juste que ces couloirs ce ressemblent tous.

Talia : Pourquoi tu ne veux pas admettre qu'on est perdu et que tu ne sais pas où on va ?

Élia : Et toi pourquoi tu ne veux pas admettre que tu es seulement fatiguée et que tu veux qu'on s'arrête ?

Talia(pensée): Que-!?

Élia : Ça se voit à ta tête quand tu es fatiguée, c'est juste que tu es trop fière pour l'admettre.

Talia(pensée): À quel moment il est devenu télépathe ?

Je dois avoir une tête totalement effarée. Il m'énerve au plus au point ce mec !

Élia : Alors j'ai raison ou pas ?

Talia : ...

Élia : Tu tiens beaucoup trop à ton égo toi n'est ce pas ?

Talia : Et si c'est le cas qu'est ce que cela peut changer ?

Je le vis rire juste devant moi pendant que nous continuons de marcher et je pouvais entendre son rire cristallin se rependre dans ces grottes silencieuses. Le voir rire comme ça me fais sourire malgré notre condition actuelle.

Élia : Rien princesse, rien du tout...

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Chapitre 11 finit bonne lecture à tous !

Black and White Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant