Chapitre 2

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Leur lune de miel ne dura pas assez longtemps au goût de Bucky, bien trop tôt, ils recommencèrent à recevoir des nouvelles de leurs amis, Amélia recommença à aider T'Challa, lui offrant quelques heures par-ci par-là, tandis qu'il reprenait les entraînements avec Steve, offrant parfois son aide aux nouvelles recrues du roi quand on le lui demandait.

Et le soir venu, ils se retrouvaient autour d'un dîner, Amélia lui parlait des nouvelles qu'elle avait lues, de temps à autre, elle ramenait un peu de travail à la maison et elle lui demandait de vérifier ses traductions de documents écrits en russe, ils se racontaient l'un et l'autre leurs journées respectives, parfois, ils partageaient une bouteille de vin rouge, d'autres fois, Bucky se contentait d'une bière et dans ces cas-là, Amélia se laissait aller à boire plus qu'un verre ou deux. De temps en temps, il la surprenait dans la cuisine à se resservir en pensant qu'il ne s'en apercevrait pas, mais la plupart du temps, il la prenait la main dans le sac et elle se faisait réprimander de la plus merveilleuse des façons.

Mais un soir, Bucky rentra un peu plus tard que prévu, et en arrivant sur le perron, il entendit des éclats de rire provenant de l'intérieur de la maison. Il venait de quitter Steve et il avait croisé Wanda en partant, les deux personnes les plus susceptibles de passer voir Amélia, et c'est piqué par la curiosité, qu'il entra, il fut accueilli par la délicieuse odeur d'un dîner en train de mijoter, mais pas seulement. En arrivant dans la cuisine, il vit Amélia, adossée au plan de travail, un verre de vin à la main, sourire aux lèvres et en face d'elle, assis sur un tabouret face à l'ilot central, se trouvait Pietro Maximoff.

À sa vue, le regard de son épouse s'illumina, elle se redressa et Pietro se tourna vers lui. Sans qu'il puisse vraiment s'en empêcher, Bucky lui adressa un regard noir duquel le Sokovien sembla s'amuser puisqu'une lueur malicieuse naquit dans ses yeux. Son regard fit la navette entre Amélia, qui regardait son mari, et Bucky qui le fusillait toujours du regard, et il se décida enfin à partir.

- Merci pour le dîner. Sourit-il à l'intention de la brunette qui lui répondit par un vague sourire.

Quelques secondes plus tard, Pietro s'était envolé et la porte avait claqué derrière lui. Bucky vit Amélia secouer la tête, visiblement dépitée, tandis qu'il restait planté là où il était, le regard toujours aussi noir.

- Il va vraiment falloir que tu arrêtes. Soupira-t-elle en se retournant pour sortir deux assiettes du meuble. Ça devient risible.

- Que j'arrête quoi ?

- Cette histoire avec Pietro. Il est temps d'enterrer la hache de guerre.

- J'arrêterais, quand il arrêtera.

- Très mature, Bucky. Tu sais très bien que Pietro est un petit prétentieux qui adore ennuyer son monde. Mais si tu te donnais la peine de creuser...

- Creuser comme toi tu l'as fait quand tu es rentrée à New York ?

Les mains d'Amélia s'abattirent sur le plan de travail avec force et elle se tourna vers lui. Elle pointa son index dans sa direction et il vit ses joues se rosir sous l'effet de la colère.

- Ne t'avise pas. Prévint-elle. Je t'interdis de faire ça.

- De faire quoi ?

- D'insinuer quoi que ce soit.

- Je n'insinue rien, je dis simplement que quand on a quitté New York, vous aviez des relations cordiales et que quand je t'ai retrouvé à Berlin, vous étiez proches.

- Oh non. S'écria-t-elle en secouant la tête.

- Vous vous êtes rapprochés en mon absence.

- Tu n'étais pas absent, tu étais parti. Je suis devenue amie avec Pietro, fin de l'histoire. Je t'interdis de t'imaginer quoi que ce soit.

- Peut-être que tu ne le vois pas, mais pour lui, l'histoire est loin d'être finie.

- Je suis mariée ! S'écria-t-elle. Bucky !

- Parce que ça va l'arrêter ?

- L'arrêter de faire quoi ?

- Qu'est-ce que tu crois qu'il faisait ici ?

- Il venait chercher une pile de DVD pour Wanda.

- En mangeant notre dîner ?

- Je lui ai demandé s'il avait faim ! Je n'arrive pas à y croire, je n'en ai pas fait tout un foin quand tu as disparu toute une journée avec Natasha.

- Si tu l'as fait. Lui rappela-t-il.

La colère qu'il avait pu lire dans ses yeux s'évanouit soudainement. Évidemment qu'elle se souvenait lui avoir fait une crise plus ou plus similaire à celle-ci, et elle se souvenait parfaitement pourquoi elle avait réagi de cette façon. Il la vit se mordre la lèvre inférieure pour lutter contre le sourire qui menaçait de pointer le bout de son nez.

- Tu es jaloux ? S'enquit-elle.

Cette fois, elle fut incapable de s'empêcher de sourire. Si la situation énervait profondément Bucky, elle avait un effet inverse sur sa femme, qui au contraire, la trouvait assez amusante pour pouffer.

- Tu es jaloux. Répéta-t-elle. Bucky Barnes, tu ne m'as jamais fait de crise de jalousie, même pas avec Steve.

- Parce que je sais qu'entre vous c'est plus fraternel qu'autre chose.

- Mais tu te sens menacé par Pietro Maximoff ?

- Qui a parlé de menace ?

- Attends une minute.

Elle se rapprocha et s'arrêta juste en face de lui. Elle pencha la tête sur le côté et il dût se retenir de ne pas lever les yeux au ciel lorsqu'il vit son regard malicieux.

- Je crois que tes joues ont pris de la couleur ? Murmura-t-elle. Je confirme, elles sont un peu plus roses. C'est incroyable, vraiment...

Il intercepta sa main avant qu'elle ne puisse la poser sur sa joue, et les lèvres de la brune se refermèrent.

- Bucky Barnes, le mari jaloux. Sourit-elle.

- Amélia.

- D'accord. Concéda-t-elle face à son regard agacé. Je n'inviterais plus Pietro chez nous en ton absence.

- Tu ne l'inviteras plus du tout.

- Impossible, il fait partie de notre cercle.

- De ton cercle. Nuança-t-il.

Il relâcha sa main et elle en profita pour les poser sur ses épaules.

- Même si je te trouve extrêmement sexy quand tu es jaloux, tu n'as aucune raison de l'être de qui que ce soit. Assura-t-elle plus sérieusement. Tu es le seul homme qui m'intéresse, Bucky Barnes. 

For Better Or WorseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant