Chapitre 23

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Bucky savait qu'Amélia était au courant, il l'avait appris à la minute où il avait posé pieds à terre et que Shuri lui avait déballée dans un flot d'excuse qu'Amélia était passée le voir. Il n'avait reçu aucun appel de sa femme, aucun message, et son seul appel était resté sans réponse alors lorsqu'il arriva devant chez eux, il savait à quoi s'attendre, il était prêt.

Mais il ne fut pas accueilli par des cris ou des reproches, quand il entra dans la maison, tout ce qu'il entendit, ce fut le silence. De la lumière émanait du salon et c'est vers cette pièce qu'il se dirigea en premier, il trouva Amélia assise dans le canapé, une tasse de thé dans une main et un livre posé sur les genoux. Elle ne releva pas la tête quand elle l'entendit arriver, elle garda les yeux résolument rivés sur son livre. Et Bucky se contenta de l'observer et d'attendre. Il la vit tourner une page, une seconde et une troisième. Mais elle ne parla pas. Au bout d'un moment, elle ferma son livre, le déposa sur la table basse et se dirigea vers la cuisine avec sa tasse vide, elle le contourna sans lui adresser un regard, il la suivit et la regarda se débarrasser de sa tasse.

- Tu ne comptes même pas me parler ? S'enquit-il.

Il la vit hausser les épaules sans pour autant le regarder. Quand elle se retourna pour quitter la pièce, elle n'eut d'autre choix que de relever les yeux vers lui, il était planté dans l'entrée et il ne comptait pas la laisser passer sans qu'ils n'aient discutés.

- Il faut qu'on parle. Tenta-t-il.

- Je suis fatiguée. Je vais me coucher.

- Amélia.

- Je vais me coucher. Répéta-t-elle fermement. Laisse-moi passer.

Il tenta une seconde fois de lui parler lorsqu'ils furent dans leur chambre, elle était allongée dos à lui et elle l'avait ignoré, tout ce qu'il pouvait espérer, c'était que sa colère se serait atténuée d'ici demain.

Mais le lendemain matin, il fut forcé de constater qu'elle était toujours aussi remontée. Quand il descendit, Amélia était déjà debout, Lia et elle étaient déjà habillées et visiblement, elles avaient terminé leur petit déjeuner. Quand elle le vit, un sourire naquit sur le visage de sa fille, à maintenant quinze mois, elle galopait dans la maison, et c'est en courant qu'elle se dirigea vers lui. Il ne se fit pas prier pour la réceptionner, il déposa un baiser dans son cou et elle déposa ses mains sur ses joues. Au moins, l'une d'entre elles était contente de le voir. En regardant Amélia d'un peu plus près, il remarqua qu'elle était occupée à emballer des sandwichs et non loin d'elle se trouvait un sac à dos qu'elle avait déjà commencé à remplir.

- Qu'est-ce que tu as prévu ? Interrogea-t-il.

Il s'attendait presque à ce que sa réponse reste en suspens, mais à sa grande surprise, elle rangea les paquets dans le sac, le referma et se tourna vers lui. Elle les regarda quelques secondes avant d'ouvrir la bouche.

- On a prévu de sortir. Répliqua-t-elle comme si ce n'était pas évident.

- Où ça ?

- Parce que toi, tu nous dis où tu vas ? Rétorqua-t-elle en arquant un sourcil.

- Tu me laisses me préparer ?

- Non. Journée entre fille, Wanda passe nous prendre, et on passe la journée à trois.

- Tu es en colère contre moi mais pas contre elle ?

- Je ne suis pas mariée avec Wanda.

Elle empoigna le sac au moment où ils entendirent des pneus crisser.

For Better Or WorseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant