Chapitre 9

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Hello les amis ! 

Voici enfin le chapitre 9, promis, le prochain chapitre arrive très très rapidement. 

J'espère que ce nouveau chapitre vous plaira ! 

Bonne lecture ! 

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Le lendemain, ils ne se parlèrent pas. Après leur étreinte, ils avaient passé la nuit dans le même lit, mais ils auraient très bien pu dormir dans des chambres séparées, chacun était resté de son côté du lit. Amélia avait à peine fermé l'œil, Bucky aussi. Il avait tenté une fois de la serrer contre lui, mais il l'avait senti se raidir et il avait alors préféré la laisser et regagner son côté du lit. Le matin, personne n'avait préparé le petit-déjeuner, Bucky avait renoncé à son café, Amélia avait préféré jeter sa boîte de céréales à la poubelle.

Ils passèrent la journée à la maison, Bucky sur le perron, Amélia sur le canapé, les genoux repliés contre la poitrine, une page de mots croisés sur l'accoudoir, page qui resta vierge. Elle ralluma brièvement son téléphone portable uniquement pour être inondée par une multitude de messages et d'appels et elle préféra le l'éteindre à nouveau. Sans qu'elle ne s'en rende vraiment compte, le soleil s'abaissa dans le ciel, signalant que la nuit allait tomber. Elle vit Bucky poser une assiette devant elle sur la table basse et il s'installa dans le fauteuil en fasse du canapé dans lequel elle était assise. Il croisa les bras sur son torse et il ne bougea plus. Amélia prit alors le temps de l'observer. Il était pâle, presque autant qu'elle. Son corps était extrêmement stoïque, son regard dénué de toute émotion.

- Tu vas juste, rester là ? Interrogea-t-elle.

Sa voix était rauque, c'étaient les premiers mots qu'elle prononçait depuis la veille. Il ne releva pas les yeux vers elle, son regard était fixé sur l'assiette toujours intacte.

- Tu vas te contenter de rester là et tu ne vas rien dire ?

- Qu'est-ce que tu voudrais que je dise ? Répliqua-t-il d'une voix rauque.

- Qu'est-ce que je voudrais que tu dises ? Répéta-t-elle, presque incrédule.

- Mange.

Son ton était sans appel, ce simple mot lancé dans l'air comme un ordre fit accroître la colère d'Amélia. Et bien qu'une part d'elle sache parfaitement qu'elle n'avait pas le droit d'être en colère contre lui, elle ne parvint pas à se retenir.

- Je ne veux pas manger. Siffla-t-elle.

- Tu dois manger.

- Je veux que tu parles. Je veux que tu fasses quelque chose, que tu dises quelque chose, n'importe quoi.

Il releva les yeux vers elle et elle vit à quel point il était las, à quel point il était fatigué, à quel point il était éreinté. Et si les choses avaient été différentes, elle se serait probablement rendu compte de l'absurdité de la situation, parce qu'après tout, c'était elle qui s'était murée dans le silence, pas lui. Mais, pour une raison qu'elle ignorait, elle était incapable d'accepter qu'il reste silencieux, elle était incapable d'accepter qu'il gère la situation de cette façon-là. Elle ne supportait pas de le voir aussi neutre face à tout ça alors qu'elle avait l'impression d'être au fond du trou.

- Je voudrais que tu me dises que ça va, que ça va aller. Continua-t-elle. Je voudrais que tu réagisses. Je voudrais juste...

- Qu'est-ce que tu voudrais ? S'agaça-t-il.

- Je voudrais que ça te fasse quelque chose.

Et c'est là qu'elle la vit, la colère. Une colère bien trop similaire à celle qu'elle ressentait, une colère dévorante, trop forte pour qu'elle puisse être contenue, trop destructrice pour qu'elle puisse être subie sans broncher.

- Parce que tu crois que ça ne me fait rien ?

Son ton était glaçant, il se releva brusquement et se mit à marcher de long en large dans le salon.

- Qu'est-ce que tu crois ? Que tu es la seule à avoir de la peine ? Que tu es la seule à souffrir ?

- Je veux juste...

- Que je te dise que je suis triste ? Que je suis en colère, que j'ai envie de hurler ? Que je suis furieux ? Parce que je suis furieux, je suis furieux que tu ne m'aies pas dit de rester avec toi parce que tu ne te sentais pas bien, je suis furieux de ne pas avoir pris la décision de rester, je suis furieux que tu aies appelé ce crétin de Maximoff plutôt que moi. Tu l'as appelé lui et pas moi, ton mari. C'est moi que tu devais appeler. S'écria-t-il. Tu aurais dû m'appeler de ta chambre, ce n'est pas T'Challa qui aurait dû me prévenir.

- Je voulais être seule.

- Tu voulais être seule. Répéta-t-il. Et maintenant ce que tu veux c'est que je te parle. Alors qu'au moment où tu devais me parler, tu ne l'as pas fait.

- Tu es injuste Bucky.

- C'était mon enfant aussi ! S'écria-t-il en envoyant son poing dans la cheminée.

Elle sursauta sous la violence du coup, mais il ne cilla pas. Il lui renvoya un regard assombri par la colère avant de s'immobiliser. Il lança un bref regard aux dégâts qu'il avait causé avant de tourner à nouveau la tête vers elle.

- Tu aurais dû m'appeler. Répéta-t-il.

Sans en ajouter plus, il se dirigea vers la sortie et il claqua la porte derrière lui, la laissant à nouveau seule chez eux. Il conduisit rapidement, plus vite qu'il n'avait l'habitude de le faire lorsqu'Amélia était en voiture avec lui. Il ne s'arrêta que lorsqu'il fut arrivé au centre d'entraînement, désert à cette heure du soir. Immédiatement, il se dirigea vers un sac de frappe, et il se mit à frapper. Il frappa sans relâche, évacuant toute la colère qu'il ressentait. Dans sa tête, il se repassait en boucle cet instant où T'Challa l'avait appelé, cet instant précis où il avait compris que quelque chose n'allait pas, il se remémora le moment où il était entré dans la chambre d'Amélia et qu'il l'avait retrouvée recroquevillée sur le lit, elle lui avait semblé si frêle à cet instant-là. En envoyant un coup de poing avec sa main métallique, l'anneau du sac céda et s'écrasa quelques mètres plus loin. Sa respiration était saccadée, il posa les poings sur les hanches et observa le contenu du sac se déverser lentement sur le sol.

- Ça va mieux ?

Il jeta un coup d'œil par-dessus son épaule pour trouver Steve à l'entrée de la pièce. Il avait les bras croisés sur le torse et l'observait attentivement.

- Tu ne devrais pas être ici. Continua Steve.

- Je sais. Maugréa-t-il.

- Alors qu'est-ce que tu fais ici ?

- Il fallait que je sorte.

- Et Amélia ?

- Amélia n'a aucune envie de me voir.

- Tu sais que c'est faux, Buck.

- Tu ne l'a pas vue, tu ne sais pas comment elle est.

- Je sais qu'elle souffre. Et je sais que dans ces cas-là, elle a besoin de toi.

Bucky se dirigea vers le sac éventré pour le ramasser tant bien que mal, mais la voix de Steve le fit s'immobiliser.

- Tu ne peux pas la laisser tomber. Reprit Steve.

Rogers vit les poings de son ami se serrer dangereusement le long de son corps, avant qu'il ne puisse l'anticiper ou même tenter de l'arrêter, il envoya son poing valide dans le mur, ils entendirent tous les deux, un os se briser mais Bucky ne cilla pas. Il ne baissa pas les yeux vers sa main blessée, dont le sang perlait et allait s'écraser sur le sol. Il tourna lentement les talons et quand leurs regards se croisèrent, Steve vit ses yeux froids et distants.

- J'aurai dû être là. Murmura-t-il plus pour lui que pour son ami.

Sans un mot de plus, il continua son chemin et claqua la porte derrière lui. 

For Better Or WorseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant