Chapitre 5

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Durant les mois qui suivirent, il ne fut plus jamais question d'aborder une quelconque contraception, le désir de Bucky d'avoir un enfant semblait tout aussi fort que celui d'Amélia et plusieurs fois, elle s'était demandé d'où lui était venue sa soudaine envie, mais elle s'était bien gardée de lui en parler.

Dans un premier temps, il n'y eut aucun signe de grossesse. Et puis, un matin, Bucky la vit pousser la porte de la salle de bain alors qu'il était en train de se raser, elle venait juste de se laisser tomber au pied des toilettes qu'elle déversait déjà le contenu de son estomac. Il abandonna son rasoir et se dirigea vers elle, le visage encore à moitié barbouillé de mousse à raser, il se saisit de ses cheveux d'une main tandis que l'autre se posa sur son dos qu'il caressa jusqu'à ce qu'elle se relève. Quand elle quitta sa position pour s'asseoir à même le sol, il lui laissa un moment avant de l'aider à se relever, il la regarda se rincer la bouche avant de sortir un gant de toilette de l'armoire, de l'humidifier et de s'éponger le visage.

- C'est probablement ce fichu poulet qu'on a mangé hier soir. Marmonna-t-elle. J'ai été barbouillée toute la nuit.

- Tu veux que j'aille acheter un test de...

- Non. Le coupa-t-elle. Je veux qu'on attende. Je ne veux pas me faire de faux espoirs.

Il hocha lentement la tête avant de poser les mains sur ses épaules.

- Tu veux aller t'allonger un peu ? Je te rejoins dans une minute.

Mais contrairement à ce qu'Amélia avait pensé, les nausées n'avaient jamais cessées. Et avec les nausées, arriva l'apparition d'autres symptômes. Bucky avait vite découvert, à ses dépens, que l'odeur du bacon grillé était insoutenable pour Amélia, tout comme l'odeur du café. S'il pouvait sans peine se passer du bacon, se passer de café était une autre histoire.

- D'où est-ce que tu viens ?

Bucky s'arrêta net, une jambe dans la maison et l'autre encore à l'extérieur. Il jeta un bref coup d'œil à son mug vide avant de redresser la tête pour regarder Amélia.

- Pourquoi tu n'as pas bu ton café sur le perron ? S'enquit-elle.

- J'ai fait mon café dehors. Avoua-t-il.

Il vit sa femme froncer les sourcils avant de le rejoindre à grande enjambée pour lancer un coup d'œil par-dessus son épaule. Elle découvrit sur leur terrasse qu'il avait déposé leur cafetière sur la table de jardin, elle avisa rapidement la rallonge qui reliait la machine à la prise électrique.

- Tu as fait ton café dehors ? Répéta-t-elle.

- Je sais comment tu es quand tu te réveilles et que tu sens l'odeur du café.

- C'est vrai, les odeurs du genre me dérangent. Concéda-t-elle.

- Je parle de ton humeur quand tu descends les marches après ton rendez-vous matinal.

- C'est comme ça que tu l'appelles ? Mon rendez-vous matinal ? Tu parles bien du moment où je me réveille et que, de manière très glamour, je vide le contenu de mon estomac ?

- Tu as pleuré. Rappela-t-il.

- Je n'ai pas pleuré. Réfuta la brunette en se reculant légèrement.

- Tu as pleuré. Répéta Bucky. Tu t'es mise à pleurer à chaudes larmes, je ne t'avais jamais vu comme ça.

Amélia expira bruyamment avant de secouer la tête et de se retourner pour reprendre son bol de céréales. Elle entendit Bucky la suivre et déposer sa tasse dans l'évier mais elle l'ignora. Jusqu'à ce qu'il vienne se poster en face d'elle.

For Better Or WorseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant