Chapitre 30

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PDV Camila

Nous sommes rentrées chez Lauren. Elle est actuellement en train de se doucher pendant que je lis et sèche mes cheveux a l'air frais dans son jardin assise sur un transat. Après être partit de chez sa mère Lauren était très silencieuse.

Voire sa soeur lui a fait du bien mais les paroles de sa mère l'on fait réfléchir. Elle dit qu'elle se fiche pas mal de sa mère mais je suis persuadée que c'est faux. Et son père ? Elle ne m'en a jamais parlée. Je sais qu'elle a un beau père avec qui elle s'entend un peu près bien mais son géniteur rien.

Je sais pas ce qu'elle ressent réellement sur ça et si je veux l'aider elle doit se confier à moi. Et d'après ce que j'ai compris elle n'a plus contact avec Harin, Mathias et Jarod. Ça doit fortement la toucher ça aussi.

Lauren me rejoint dehors et s'assoit près de moi. Je sens son regard sur moi. Je tourne mon visage et plonge mon regard dans le sien.

« À quoi tu pense Camz ? »

« Ton père, tu ne m'a rien dit sur lui. »

Elle s'étire et se positionne plus confortablement. Elle fait souvent ça.

« Mon père et ma mère se sont séparés. Il ne sait rien sur mon enfance. Il pense que je suis restée chez mon oncle juste le temps de leurs séparations. J'ai pas vraiment de contact avec lui. J'essaye de lui parler de temps en temps pour Hanna. Elle l'aime car elle ne l'a jamais connue. Il était alcoolique et il a frappé ma mère une ou deux fois. D'une certaine manière je suis fière de ma mère car elle a réussit à se défaire de l'emprise que mon père avait sur elle. Ça reste mon paternel mais il est plus un inconnu qu'un père. »

Elle m'a confier ça naturellement, j'ai pas eu à forcer. Son enfance est vraiment métrique ça c'est sur. Elle a réussit à ne pas totalement sombrer. Elle est forte. Elle a des séquelles mais elle peut faire en sorte d'avoir une vie quelque peu normal après son passer catastrophique.

« À toi Camz ! C'est chacune son tour. »

Qu'est-ce que je pourrai bien lui dire ? Elle me dit toujours des aspects de son passé important. Je doit faire un effort.

« J'ai fait mon coming-out à ma mère quand j'ai eu 12 ans. À cette époque j'étais amoureuse d'une fille qui était dans le même cours de chant que moi. Et je voulais partager ça avec elle. Malheureusement elle l'a dit à mon père qui est assez homophobe. Elle lui a dit par peur des représailles de lui cacher quelque chose comme ça. Et c'est un peu parti en vrille chez moi. Ça a mis du feu sur la poudre.»

Lauren fronce les sourcils et me regarde. Je tremble légèrement en repensant à mon enfance. Je me retient de pleurer et détourne mon regard de celui de Lauren. Son regard est tellement lourd qu'il pourrait me faire craquer. Je n'ai pas envie de pleurer, ça me propulserai dans une boucle infernale de regrets et lamentation.

J'entends Lauren rigoler et je la regarde à nouveau. Qu'est-ce qu'elle a ?

« On a vraiment des vies de merde. Faudrait faire quelque chose sinon on pourrai ou s'aider et vivre notre meilleur vie, ou sombrer ensemble. »

Elle continue de rire après ce qu'elle vient de me dire. Elle a pas tord, notre relation pourrai devenir mal saine. C'est délicat car nos passés sont très catastrophiques à toute les deux. Il faudrait pas qu'on se tire vers le bas. Je doit l'aider avant de lui dire toute ma vie comme ça chacune pourra aider l'autre.

« T'es incroyable ! Je compte t'aider t'inquiète pas. Tu sombrera pas tant que je serai là. Tu peux compter sur moi pour ça. »

Lauren arrête de rire et me regarde.

PrédestinéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant