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- Félicitation ma chérie, ma mère frappe dans ses mains. 

Je viens tout juste de voir les résultats du bac. Mention Très Bien. Il faut dire que depuis le départ de Raphaël je me suis plongée dans le travail pour oublier le manque au creux de ma poitrine. Chaque soir la même routine organise chacune de mes soirées. Téléphone, photos,repas, messages, lit, puis rêves. Chaque nuit j'ai rêvé de nous mais à chaque réveil j'étais seule. Heureusement, les choses changent d'ici sept heures. Dans sept heures je serai sous le soleil Madrilène pour trois semaines. Mes parents m'ont offert ses vacances quand ils ont vus que je m'ennuyais depuis le départ de Raph. 

Je sers ma mère dans mes bras. Je suis heureuse qu'elle soit fière de moi. Un klaxon de voiture retentit. J'embrasse mes parents et regarde chaque recoin de ma maison. Elle va me manquer. Mais c'est pour la bonne cause. 

Je sors valise en main. Kenza, les deux mains sur le volant, lunette de soleil de le nez, appuie sur le klaxon une nouvelle fois avant de se rendre compte que je suis là. Depuis que j'ai révélé l'existence d'un nous pour Raphaël et moi, Kenza est évasive avec moi, presque froide.

J'ouvre le coffre de sa voiture et pose mon bagage avant de la rejoindre à l'avant. Je lui fait la bise et lance un dernier regard vers la maison, quand elle démarre en trombe. Mon téléphone vibre sur mes cuisses et je me presse de découvrir qui m'a envoyé un message.

Hâte de te voir, alors ce bac ?

Je suis contente que Raphaël s'inquiète pour mes résultats. J'avoue qu'au fond de moi, j'ai peur que les choses est changé entre nous. Soudain, je réalise que je n'ai pas lâché un mot depuis le départ.

-Alors quelle mention tu as eu ?

Elle se raidit et me regarde froidement. Je regrette de ne pas avoir mis fin à ses espérances avec Raphaël, mais moi comme lui, nous étions mis d'accord pour garder la chose secrète, même peu de temps.

- J'ai eu dix et demi, lâche-t-elle.

- Oh.

C'est tout ce que je trouve à dire. Je pensais que c'était déjà joué d'avance pour elle. Mais, pour certain, les soirées se sont enchaînées quand pour moi, les fiches de révisions s'enchaînent. Je frotte mes mains sur mes cuisses. Je suis anxieuse, j'aimerais dire quelque chose mais, sa voiture se stoppe sur une place de parking.

- Bon et bien, bon début de vacances.

Kenza me surprends en entourant ses bras autour de moi. Au fond, elle sera toujours mon amie. Elle doit juste être déçue du secret que je lui ai caché.

- Fait attention à toi là bas, et ne sois pas trop dure avec lui, OK ?

Elle lève son petit doigt. Cela fait un moment que je n'ai pas fait ça. Je souris et rigole légèrement en levant mon petit doigts à mon tour. Elle embrasse mes joues et m'aide à sortir ma valise de son coffre.

Je ne me retourne pas quand j'entre dans la gare. Je n'aime pas dire au revoir alors je préfère avancer sans penser à ce que je laisse derrière moi.

La gare ici est immense. Je prends un machiato et me pose sur le banc en attendant mon train. C'est souvent lorsque que l'on attends quelque chose de tout son cœur que le temps passe moins vite. Enfin, les haut-parleurs annoncent l'arrivée de mon train. J'entre sans emcombre, dépose mes bagages et me place tranquillement. Contrairement à ce que je pensais, il n'y a pas d'enfants qui crient sans arrêt et le trajet, bien que long, se passe bien.

La gare de Madrid est encore plus grande. Je me demande bien comment je vais pouvoir trouver Raphaël dans tout ce monde. Valise en main, sac à dos sur le dos, je m'aventure dans cette forêt humain, sans début, sans fin. Je jette un coup d'œil sur mon téléphone. Pas de réseaux. Avec autant de personne ça ne m'étonne pas. Je laisse mes yeux divaguer sur les personnes qui tiennent des pancartes. Mais je ne vis pas un film, pas de Éléana Kenzy écrit en gros. Je finis tant bien que mal, par trouver une sortie. J'appelle Raphaël mais personne ne réponds. Je soupire. Ces vacances commencent bien. Je m'assois sur ma valise et lui laisse un message espérant qu'il le reçoive. Je ne sais même pas où je dois me rendre. Je suis soulagée de recevoir une réponse.

Je sors de ma voiture, j'arrive. Ne m'embrasse pas de suite je t'explique après ;)

Seulement quelques minutes après son message, je le vois arriver, lunettes de soleil sur le nez, camouflé par un sweat-shirt à capuche. Je souris bêtement. Le temps qui m'a semblé si long jusqu'ici semble soudain s'accélérer. C'est presque trop rapide désormais. Lui aussi sourit. Quand il arrive à ma ma hauteur je peux sentir son parfum. Je jubile au fond de moi. J'ai envie de rire et de crier. Je suis bien trop heureuse.

- Salut, lâche-t-il.

- Hey, je réponds.

Je cherche ses yeux dans ses lunettes mais je ne trouve que le reflet des miens. Il attrape ma valise avec une facilité et se dirige vers sa voiture. Mes yeux s'écarquillent quand je vois une magnifique jaguar bleue nuit. Il lâche un petit rire.

- J'ai fais un bon match la semaine dernière.

Je passe le bout de mes doigts sur la carrosserie. A côté ma BM est vraiment très moche. Il dépose ma valise dans son offre alors que je me place à l'avant de la voiture. Quand il ouvre sa portière, je pivote pour voir son visage sans lunettes. Je peux enfin voir ses yeux. Avant même que j'ai le temps de dire ouf, il pose ses lèvres sur les miennes. Un baiser délicat mais qui veut dire d'innombrables choses.

- Je ne pouvais pas me permettre de faire ça dehors si je veux rester tranquille, m'informe-t-il en se reculant.

Je hoche la tête. Je comprends très bien que désormais, rien de sera plus comme avant. Mais ça ne me dérange pas. Je n'ai jamais aimé me montrer en publique.

- Ton voyage s'est bien passé ?

- Oui, c'était un peu long mais ça valait le coup, je réponds alors qu'il s'engage sur la rocade.

Il quitte la ville ce qui me laisse perplexe. Puis soudain je me rappelle qu'il avait préféré prendre son appartement à un quart de la ville. Pour être plus tranquille.

- Tant mieux.

J'hoche la tête.

- Tu m'as manqué, souffle Raph en posant sa main sur ma cuisse.

- Toi aussi, je réponds en posant ma main sur la mienne. Ça va toi ? Les entraînements, les matchs...

Soudain je prends conscience qu'il doit avoir un emploie du temps bien charger. Rien ne me fera regretter ces vacances sauf le fait de le voir en coup de vent uniquement. Comme s'il lisait dans mes pensées il enchaîne:

- Il y a des semaines où c'est plus intensif que d'autres mais j'ai toujours beaucoup de temps pour moi. C'est sûr que j'ai mon entraînement journalier et un match une fois par semaine, deux gros maximum, mais ça me laisse énormément de temps.

Je suis soulagée. Et heureuse de me dire que je pourrai pleinement profiter de lui.

- Temps que je vais mettre à profit avec toi.

Il rigole et je souris. Tout ça est vraiment trop beau. Les trois prochaines semaines vont être fantastiques.




Hello

Voilà un nouveau chapitre. Je sais que je ne laisse pas souvent de message après mes chapitres mais j'aimerai avoir votre avis sur cette fanfiction. N'hésitez pas à me le donner. Merci à tous pour vos votes ☺️

𝒲𝒽ℯ𝓃 ℐ𝒲𝒶𝓈 ℋℯ𝒾ℊ𝒽𝓉ℯℯ𝓃Où les histoires vivent. Découvrez maintenant