Je n'ai jamais autant détesté les embouteillages. Je sens chaque contraction, mais ce n'est pas vraiment ce qui m'inquiète le plus. J'ai peur de ne pas arriver à temps à l'hôpital. Et j'ai aussi très peur de ne pas y arriver. Raph' zigzag entre les voitures jusqu'à l'hôpital et je sors avant qu'il ait le temps d'éteindre le moteur. Je rentre dans un bâtiment blanc, qui sent la javel. L'hôtesse d'accueil me dirige dans une chambre et demande au futur papa de remplir les papiers d'admission. J'enlève mon tee-shirt et m'allonge sur la table d'auscultation, en attendant une sage-femme. Raphaël entre avec le sac de naissance. Il me sourit, mais j'arrive à percevoir son stresse, qui est tout aussi grand que le mien.
- Bonjour, s'annonce la sage-femme en entrant dans la pièce, je vais vous suivre durant la naissance.
J'hoche la tête alors qu'elle pose le monitoring sur mon énorme ventre. Le bébé est plutôt gentil et nous le trouvons facilement.
- Tout va bien, mais il faut que je regarde si votre col est ouvert. Détendez vous.
Raph hausse un sourcil alors que j'essaie de gérer l'inconfort dans mon bas ventre. Elle retire son gant et le jette dans une poubelle.
- Le bébé avance bien, je vais revenir dans une bonne demi-heure et je pense que vous pourrez allez en salle d'accouchement pour commencer le travail.
- Combien de temps ça va durer, demande Raphaël.
- Il n'y a pas réellement de moyenne, pleins de facteurs vont rentrer en compte je ne peux pas m'avancer. Son col est ouvert à six, donc nous allons la faire passer en salle à dix pour la péridurale.
Il hoche la tête alors que je réalise que dans peu de temps un petit bout sera dans mes bras. Je vais être maman. Je vais être la Maman de mon fils. La sage-femme sort en souriant et Raph' s(assoit à côté de moi. Il me prends la main et entonne une musique. Il ne m'a jamais rien chanté, alors je suis surprise. J'embrasse sa main alors qu'il pose ses lèvres sur mon ventre.
- Petit bonhomme, tu vas être gentil avec Papa et Maman, tu ne vas pas être trop difficile à sortir de là. Il faut faire attention à ta Maman, il se retourne et me regarde droit dans les yeux. Comment peux-tu m'expliquer qu'un petit être que je n'ai jamais vu soit déjà si important pour moi ?
- C'est ça d'être parents, c'est aimer son enfant plus que son âme sœur, plus que soi-même, plus que tout encore.
- Tu es déjà une mère parfaite.
Je souris et grimace en sentant une contraction. Celle-ci ne s'arrête pas comme je l'avais espéré. Je montre la porte du doigts à Raph'. Si j'ouvre la bouche je crie, et je ne veux pas qu'il s'inquiète. Il se dirige en trottinant et interpelle la sage-femme qui revient. Avant de m'ausculter, elle m'aide à calmer la contraction. Je ne sens rien lorsqu'elle ausculte mon bas-ventre tellement les contractions me font mal. Elle jette une nouvelle paire de gants en plastique, et nous regarde pressée.
- Votre col s'est trop ouvert pour pouvoir procéder à une péridurale. Nous allons passer en salle.
Elle m'aide a m'asseoir sur un fauteuil roulant vers la salle d'accouchement. Je stresse. J'ai peur de la douleur, qui est déjà trop pressante. Raph' est parti se changer dans une salle à part. Deux infirmiers me portent sur la table. Je pose mes pieds sur les étriller. Je ne me suis même ps rendue compte que j'étais à demi-nue, juste habillée d'une blouse d'hôpital. Raph' entre avec un charlotte sur la tête et j'aimerais rire mais j'ai bien trop mal.
- Il va falloir commencer à pousser madame, le bébé se présente.
Une contraction me fait crier. Raphaël s'avance et prends ma main, qui je serre jusqu'au sang. Je souffre tellement. Il asperge mon visage de brume mais cela ne change rien. Une seconde fois, je laisse échapper ma douleur avec ma voix. J'ai bien trop mal et je ne peux pas pousser correctement.
- Madame j'ai trois enfants et je n'ai pas fais tout ce cirque, râle une infirmière.
Je lui lance un regard assassin avant de laisser les larmes couler sur mes joues. Je n'en peux plus. Je ne sais pas depuis combien de temps tout cela dure mais j'en ai marre. Je veux tenir mon fils dans mes bras. Je veux mon enfant.
- Eléana regarde moi, m'ordonne Raphaël.
Je tourne la tête et pleure de plus belle. Il paraît paniqué et j'ai peur de ne pas réussir. Tout mon courage a quitté mon corps.
- Il faut que tu pousses pour notre fils, fais le pour lui. Tu en est capable, il colle sont front contre le mien et embrasse mes lèvres. Alors écoute, à la prochaine contraction, tu pousses comme si tu voulais expulser ta douleur.
Je hoche la tête et me concentre. La contraction qui suit est encore plus douloureuse, mais je pousse de toutes mes forces.
- C'est bien, continuez Madame.
Chacune de mes forces est utilisées. Je crie, encore et encore, car je veux que mon enfant aille bien. Je le veux plus que tout au monde. Je laisse mes forces quitter mon corps et écoute le silence de la pièce. Puis enfin, des cris de bébé. Les pleurs de mon bébé. Je pleure cette fois-ci de bonheur. L'homme que j'aime à mes côtés, ne peux plus se retenir.
- Félicitation, voilà votre petit garçon.
On dépose mon fils sur ma poitrine et je pleure de plus belle. Je regarde Raph' et son regard me remplit de fierté. Ce bébé est la plus belle chose que le destin a mis sur notre route. Il s'est passé tant de chose ente Raphaël et moi. Notre histoire d'amour a commencé sur un joyeux anniversaire. Et elle continue son chemin avec cette naissance. Et je l'aime, je l'aime tellement. Cet enfant, c'est mon sang et le sien, mélangé pour créer la perfection qu'est notre fils.
- Bienvenue Antonio, je souffle sur le crâne de mon bébé. Bienvenue dans ce monde. Il est un peu étrange mais tu vas voir, Maman va le rendre aussi magnifique car toi, tu as fais de mon monde une merveille.
- Je t'aime, lâche Raph' en admirant son fils.
Notre fils. Notre famille. Notre histoire. Ils sont tout ce dont pourquoi moi, je suis née.
Voilà mes chers lecteurs, je suis à la fois triste et heureuse d'écrire ce message. Il s'agit de l'avant dernier chapitre. J'aime tellement l'écrire que je suis tellement triste d'arrêter. Mais Raph' et Ele doivent continuer leur chemin. L'épilogue ne va pas tarder à arriver. Tenez vous prêt, surtout si vous voulez des nouvelles de Claudia 😉 Ne vous inquiétez pas, une nouvelle histoire est en cours de création. Ce ne sera pas une fanfiction mais j'espère qu'elle vous plaira tout autant.
Blitewords.
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𝒲𝒽ℯ𝓃 ℐ𝒲𝒶𝓈 ℋℯ𝒾ℊ𝒽𝓉ℯℯ𝓃
FanfictionJ'entends encore sa voix sur mon joyeux anniversaire. J'avais passé dix-huit ans de ma vie sous sa protection. Qu'allait-il en être désormais. Nous partions tous les deux. La distance, la passion et l'attirance pourront-ils faire bonne route ? Mais...