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J'ouvre ma fenêtre pour faire entrer la fraîcheur à l'intérieur. Raphaël tapote le volant. Dans deux heures, il se démènera sur le terrain. Nous avons réussi à me trouver des places. Je serais debout, derrière les buts, mais au moins je ne serai pas seule dans l'appartement.

- Ça va te faire drôle, me prévient-il.

- Pourquoi ?

- Tu vas être sous le feu des projecteurs, je ne viens jamais avec personne.

- On aurai pu venir séparément, je lâche soudainement prise de panique.

Je n'aime pas que toute l'attention sois vers moi. Je fais partie des personnes qui aime passer inaperçu. Il pose sa main sur ma cuisse et la voiture devant nous avance enfin. Le reste du trajet se passe dans le silence avec la radio espagnole en fond. J'avais presque oublié qu'il fallait que je parle espagnol.

Raphaël se gare dans un parking privé du stade. Il enfile une paire de lunette de soleil et me fait signe d'en faire autant.

- Pourquoi, je demande.

- Les flashs.

Il sort et referme la porte derrières lui. Je le vois lever une main vers les barrière de sécurité. Le Real est vraiment une bonne équipe où il va pouvoir faire monter sa cote de popularité. Je sors ma paire de lunettes de soleil et sors de l'habitacle à mon tour. Des cris de stupeur se font entendre et je suis presque surprise quand Raphaël entour ma taille de son bras. Nous avançons comme ça jusqu'à un hall. Il sais parfaitement quoi faire, quand. Il est dans son élément et ça m'impressionne.

- Tu vois tu suis le couloir et tu te laisse guider par les vigiles ok, m'informe ce dernier en me montrant une porte.

J'acquiesce. Un rapide baiser sur les lèvres et nous nous séparons. Même d'ici, je peux entendre les groupies crier le nom de leur joueur favori. J'avance peu sûre de moi. Quand enfin je trouve l'entrée de ma tribune, je n'ai plus de pied.

- Bonjour votre place.

Je suis heureuse d'avoir choisie espagnole en LV2. Je lui tend mon billet. Il déchire une petite partie et m'indique le chemin à suivre. Dix mètres plus loin, je me fais fouiller, puis enfin je trouve ma place. Les gradins sont remplis, ce qui me coupe le souffle. C'est incroyable. La musique, le chant des supporters, les écrans géant. Je m'avance autant que je peux vers les bordures, bousculée par des supporters différents.

- Mesdames et messieurs, accueillez comme il se doit, les joueurs du Reeeaaaallll, lance le commentateur.

Je me penche vers l'avant pour voir les joueurs sortir. Ronaldo, Benzema, Varane. Il balaye le gradin des yeux avant de descendre vers le bas. Il me voit et lance un clin d'œil. Je souris et les encourage. Je garde mes lunettes de soleil. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai l'impression d'être protégée avec.

Le match commence et de déroule sans encombre. Je suis prise d'une vague de panique quand l'arbitre siffle la fin du match. Raphaël ne m'a pas dis quoi faire. Je sors mon téléphone de ma poche compose son numéro. Personne. Quelle idiote, il vient à peine de rentrer dans les vestiaires. J'avance, essayant de reprendre le même chemin qu'à l'arrivée. Deux vigiles me barrent la route à l'entrée du couloir. Je suis seule, bien sûr que personne n'a empreinté ce chemin.

- Votre badge, me demande le plus baraqué des deux.

Je sors mon billet et tape du pied nerveuse.

- Non, votre badge.

- Mais je n'ai que ça ! Demandez à Raphaël, je suis venue avec Raphaël Varane.

𝒲𝒽ℯ𝓃 ℐ𝒲𝒶𝓈 ℋℯ𝒾ℊ𝒽𝓉ℯℯ𝓃Où les histoires vivent. Découvrez maintenant