25. Fin des jeux

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Pdv ???

Un monde de cendres entouré par un océan écarlate, il ne restait plus que cela à perte de vue. Au centre de ce paysage macabre je m'étais arrêtée, prenant une pause bien méritée. Le travail allait être long.

Moi : Pourquoi tant de désolation ? Dragons et humains ont tant perdu dans cette guerre mais les combats continuent toujours. Ceux préservant leurs vies en fuyant sont désignés comme déserteurs et sans honneur et ceux n'ayant pas la moindre chose à perdre sont ceux en possédant.

Une fois mon souffle récupéré, je repris ma marche en direction d'une vieille bâtisse située sur une colline surplombant le champ de bataille. Mon interlocuteur m'y attendait déjà.

Un vieillard m'ouvrit la porte, il était gentil mais il allait mourir sous peu. Son souffle se faisait faible et son rythme cardiaque ralentissait peu à peu comme une horloge atteignant ses limites.

Il me fit entrer dans la pièce centrale de la bâtisse, un salon transformé en zone de commandement pour la faction des dragons alliés aux humains. Je m'y rendais en tant que porte-parole.

??? : Nous t'attendions membre de Libérius. Assieds-toi, nous avons beaucoup de sujets à aborder.

Il s'agissait de l'un des chefs de la ''résistance'', un jeune homme du nom de Brisk Cheney. Si je me rappelle bien, son jeune frère a été adopté par un des dragons proches du roi. Bien qu'adopté soit plus une manière de qualifier le dragon comme la baby-sitter, il est clair que cet homme compte récupérer son frère plus tard.

Sans lui répondre, je m'assis et lui lança un regard signifiant qu'il pouvait commencer les discussions.

Brisk : Nous avons prévu de débuter la seconde phase de notre plan de contre-attaque contre les dragons renégats dans plusieurs jours. Mais pour le bien de nos opérations, vos troupes vont devoir se retirer.

Moi : Si je comprends bien, vous comptez commettre un massacre de masse et le cacher sous la bannière de la justice tout en vous assurant que seuls vous pourrez relater correctement ce qu'il s'est réellement passé dans ses plaines.

L'air arrogant du général disparu en un instant, il avait été pris de cours par mon analyse de la situation mais à aucun moment il ne me contredit. J'avais donc raison.

Moi : Je pense même pouvoir affirmer que vos alliés dragons ne sont pas au courant de tout cela...

Je ne pus finir ma phrase, une violente douleur me prit à l'épaule. On venait de m'y planter une épée qui traversa la chaise. Sous le choc, je ne pus réagir à temps et plusieurs armes traversèrent mon corps ce qui me fit cracher un filet de sang.

Brisk : En effet, mais vous ne pourrez jamais sortir d'ici pour en témoigner.

Un rictus m'échappa, cet homme était une ombre. Il rayonnait d'un éclat si faux et grotesque qu'il était simple de voir les fissures sombres sur son masque. Il était un homme agissant dans l'ombre pour corrompre son entourage. Une menace en d'autres termes.

Le vieillard sembla se réveiller au moment où une nouvelle épée me traversa le bras mais il ne put réagir, un soldat l'emmenait déjà dans une autre pièce.

Brisk : Je serais le roi des dragons et des humains et ni toi, ni Libérius, ni de minables dragons rassemblés comme des bêtes ne pourront y changer qui que se soit.

Une rage primale me prit à la gorge et un rugissement digne d'un dragon m'échappa ce qui fit reculer chaque soldat. Je sentais déjà mes écailles apparaître et mes yeux s'affiner. J'allais tous les tuer.

Une remplaçanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant