Chapitre 1- la Nouvelle-Orléans

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En ce mois de juillet étouffant, la Nouvelle Orléans s'étalait sous un soleil ardent, cherchant à vaincre la moiteur ambiante. Les rues d'ordinaire désertes avant 18 heures fourmillaient d'activités à la veille d'un festival. Les commerçants exhibaient des marchandises aux prix subitement gonflés, attirant les visiteurs désireux d'emporter chez eux des babioles dont ils se vanteraient plus tard.

Les rues de la Nouvelle-Orléans regorgeaient de charme pittoresque. L'atmosphère enivrante de la ville imprégnait chaque coin de ses ruelles. Les parfums envoûtants du gumbo et des beignets embaumaient l'air, attirant les passants vers les étals des marchands.

Les façades colorées des bâtiments, aux accents historiques, racontaient des histoires d'un passé riche et vibrant. Les notes enjouées de jazz résonnaient dans les rues animées, captivant les âmes de ceux qui s'aventuraient à travers ce tableau vivant.

Les habitants, chaleureux et accueillants, partageaient leur passion pour la culture créole et les traditions uniques qui faisaient de cette ville un joyau culturel. Les ruelles pavées, baignées de mystère et d'histoire, invitaient à la déambulation, révélant des coins cachés et des trésors architecturaux.

La Nouvelle-Orléans, telle une toile impressionniste, offrait un mélange enivrant de saveurs, de sons et d'images, créant une expérience sensorielle incomparable pour ceux qui s'y aventuraient.


Affublée de larges lunettes noires en forme d'Œil de chat, une jeune fille se faufilait discrètement parmi les passants. Sa peau d'une pâleur immaculée contrastait avec sa robe noire et ses lèvres d'un rouge intense, lui conférant une aura singulière pour cette saison.

Progressant à l'ombre des immeubles, la silhouette se retrouva bientôt face à la façade d'un musée de la chaussette. Sans accorder un regard aux murs décrépits du petit hall, elle s'engouffra dans cet espace imprégné d'une odeur moite et renfermée.

D'une assurance manifeste, la femme en noir brandit un bout de bâton d'un blanc nacré verdâtre et toucha un tableau. Au centre de celui-ci, une femme trapue et singulière tricotait des chaussettes.

Soudain, le tableau céda la place à un passage : Le chemin des marécages.

Les pavés anciens de cette rue secrète de la Nouvelle-Orléans révélaient une aura mystique et envoûtante. Les échoppes discrètes dissimulaient des trésors ésotériques réservés aux initiés du vodou. Les senteurs envoûtantes d'herbes rares et d'épices exotiques emplissaient l'air, attirant les connaisseurs de cet art ancien.

Les boutiques sombres et énigmatiques exposaient des grimoires antiques, des poupées vaudou habilement confectionnées et des ingrédients mystérieux dans des bocaux étiquetés. Les babioles et talismans, chargés de puissance spirituelle, captivaient ceux en quête de savoir, au plus grand contentement des vendeurs qui n'hésitaient pas à vendre n'importe quoi à n'importe qui.

Les murmures envoûtants des pratiquants se mêlaient aux rythmes lointains des tambours vaudou, créant une ambiance envoûtante, oscillant entre mystère et respect pour les anciennes traditions. Les ombres dansantes des chandelles illuminant les étals ajoutaient une touche de magie à cette ruelle hors du temps.

C'était un lieu où les initiés se retrouvaient pour échanger savoirs et expériences, où le vodou prenait vie dans chaque recoin. Cette rue réservée aux sorciers était un sanctuaire, préservant les coutumes et les rituels ancestraux de cette pratique mystique.

Avançant d'un pas rapide et déterminé, la femme en noir observa que le côté sorcier de la Nouvelle-Orléans était tout aussi fréquenté que le côté des non-maj en cette veille de festival. Si d'un côté les festivités tournaient autour de l'alcool et du jazz pour les non maj, de l'autre, c'était le moment discret d'organiser le rassemblement de nombreux vaudous, certains venant d'Afrique, en effet, en période de festival aucun non-maj ne s'étonnais de voir apparaitre beaucoup de personnes étrangement vêtus dans leurs rues. Cependant, quelle que soit la direction choisie, la fin de la nuit se résumait à une gueule de bois pour les sorcier comme pour les non maj.

Devant un majestueux édifice de style colonial, la jeune fille pénétra à l'intérieur. Sa façade en briques rouges, patinée par le temps, portait les cicatrices du passé, témoignant des secrets qu'il renfermait. Les lianes entrelacées le long des murs semblaient veiller sur ce lieu, comme si la nature elle-même reconnaissait l'importance de cet édifice dans l'équilibre mystique de la ville.

Les colonnes imposantes, ornées de symboles ésotériques, encadraient l'entrée principale. Les fenêtres étroites, soulignées par des volets en bois usé, semblaient observer le monde extérieur tout en préservant les mystères qui demeuraient à l'intérieur.

Elle s'avança vers ce qui semblait être le secrétaire d'accueil, un jeune homme accablé par la chaleur, le regard un peu absent et boufi.

"Bonjour, je suis Avalon Pendragon, j'ai rendez-vous à 15 heures avec Monsieur Gilbert."

L'homme la regarda d'un air hagard puis lui fit signe de le suivre. Pendant le court trajet, aucun mot ne fut échangé, ce qui soulagea Avalon, peu encline aux conversations.

Arrivée à l'étage, un petit salon avec des fauteuils donnait accès à quatre portes.

"Mon père vous recevra après la fin de son rendez-vous."

"Vous ne le prévenez pas?" s'enquit Avalon.

"Pourquoi faire? Il verra bien que vous êtes là en ouvrant la porte." Puis, il s'éloigna, sa démarche lente et maladroite.

Avalon s'assit sur un fauteuil noir, face à une fenêtre donnant sur la rue. Observant les passants, elle se demandait quelle serait sa destinée ce samedi 15 juillet. Pourquoi diable un notaire, surtout du monde magique, lui demandait il de se rendre à son bureau sous l'ordre du MACUSA (le ministère de la magie américaine) ?

En imaginant divers scénarios plus fous les uns que les autres, les minutes s'écoulèrent avant qu'un bruit ne se fasse entendre. Malheureusement, ce n'était pas celui d'une porte qui s'ouvre, mais des éclats de voix venant de la porte voisine.

"Pour un notaire, il ne connaît donc pas de sort de discrétion?" pensa Avalon. "À voir le fils, si le père lui ressemble..."

Avalon n'était pas d'un naturel particulièrement curieux envers les humains, préférant la compagnie des livres, des animaux et ses recherches. Cependant, quand elle entendit son prénom à travers les cris, la tentation de savoir fut trop forte et elle écouta autant qu'elle put la conversation.

"Calmez-vous, Monsieur Snape, le MACUSA est absolument désolé de la situation, mais voyez le bon côté des choses!"

"Le bon côté? J'apprends que j'ai un enfant de seize ans sans avoir rien demandé à personne! J'aimerais bien connaître le bon côté!"

"Eh bien... vous pourrez la récupérer..."

"La récupérer? Mais vous n'y pensez pas! Je vous préviens, trouvez une solution, je ne veux pas d'un petit cornichon sans cervelle dans les pattes, et par Salazar! Une fille en plus!"

"Allons, d'après ses professeurs, c'est une jeune fille très intelligente et calme! Et puis, elle n'a que vous!"

C'en était trop pour Avalon, qui ouvrit la fenêtre pour respirer, regrettant soudain la fraîcheur de son école en Amérique du Nord. Refusant de laisser les larmes percer, elle se répéta l'histoire de son école de sorcellerie, Ilvermorny, comme un mantra, elle récitât les lignes apprises par cœur des années auparavant dans un vieux livres. Ce fut un exercice difficile mais qui lui permit de reprendre contenance, dissimulant toute émotion derrière son visage impassible.

Soudain, la porte s'ouvrit, faisant tourner Avalon vers un homme grand, maigre, aux traits fatigués et aux yeux vitreux.

"Mademoiselle Pendragon? Enchanté, je suis Monsieur Gilbert, le représentant du MACUSA ainsi que du ministère de la magie d'Angleterre. Veuillez vous installer dans mon bureau."

Avalon choisit de ne rien dire de ce qu'elle avait entendu, gardant son habituelle réserve. Assise sur un fauteuil violet orné de motifs jaunes, elle s'interrogea sur la disparition soudaine du second homme, qui semblait ne pas être présent dans la pièce. Soudain, elle remarqua derrière elle une cheminée crépitante, émettant une flamme verte étrange...







Avalon Pendragon - fille de Severus SnapeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant