Je me glisse dans mes draps, encore tourmenté. J'ai pris mon traitement et j'ai dis bonne nuit à tout le monde mais il y a quelques chose qui ne va pas. Je le sens. Ce n'est pas mon semblant de dispute n'y mon frère. Non ça, ça m'a juste énervé. Mais je suis certain qu'il y a autre chose qui ne tourne pas rond. J'attrape mon téléphone mais je n'ai aucun message. Je sais que si quelques choses de grave était arrivé, j'aurai reçu un message. Alors qu'est ce qui ne va pas bon sang !
Je n'arrête de tourner dans mon lit. Je change de position toutes les trente secondes. Pourtant je suis épuisé mais impossible de trouver le sommeil. Je pousse un long soupire, profondément agacé et quitte mon lit. Je ne sais pas quoi faire de mon corps et mon esprit part dans tout les sens. Je suis debout, au milieu de ma chambre et je n'ai aucune idée de ce que je vais bien pouvoir faire. J'ai un peu l'impression d'être ridicule.
Je m'avance vers ma fenêtre et l'ouvre. Il y a un sorte de banc juste en dessous. Je m'assois et sors ma tête dehors. Il fait frais mais ça me fait du bien. J'entend le bruits des voitures au loin, là où se trouve le centre ville. Si je force sur mes yeux je peux même apercevoir le lac derrière la masse urbaine, et en conséquent l'hôpital. Je repense à Jimin, à comment je l'ai repoussé. Je n'aurais peut-être pas du.
La nuit m'appelle. C'est si calme et si paisible. C'est si loin de tout. Je me relève, une seule idée en tête ; sortir dehors. J'enfile une veste, des vêtements chauds et des chaussures puis me redirige vers la fenêtre. Je sais que ce n'est pas bien. Il pourrait m'arriver n'importe quoi. Ji me turait si elle savait. Mais je sais ce que je fais, ce n'est pas la première fois. Je maîtrise la fugue et les sorties en douce. Je sors alors par la fenêtre et entreprend mon petit voyage.
Je fais très attention quand j'arrive dans le jardin devant la maison. Je fais le moin de bruit possible et je rejoins la rue. Il n'est pas si tard que ça, il y a encore des voitures et les lampadaires sont allumés. Je ne risque rien de grave. Je connais le coin par cœur je ne peux pas me perdre. Les mains dans les poches je commence à marcher comme je le faisant avant, dans ses rues sombres. Je ne l'ai jamais dit à personne que je sortais la nuit pour marcher. Pas même à Jimin.
Je croise un vieux monsieur qui promène son chien. C'est un de mes voisins. Il me salut tout en me regardant d'un mauvais œil. Il pense probable que je suis ce genre de gamin qui traine le soir et qui fous la merde. Ce n'est pas totalement faux, pour la première partie en tout cas. Je sais déjà où je vais aller. Pas loin ici il y'a un petit parc pour enfants. J'allais toujours là bas. Surtout pour la balançoire. J'ai toujours aimé cette balançoire.
Plus je m'éloigne de la maison, moins il y a de lumière. Mais ça ne m'effraie pas. Au contraire, j'ai toujours préféré la nuit. Surtout dans mon jeune âge. J'aperçois au loin, les trois arbres qui sont dans le petit parc. En fait c'est une aire de jeu entre deux maison. Il y a un toboggan, la fameuse balançoire et un tourniquet. Ce truc est d'ailleurs effrayant. Je me souviens que ma grand m'avait une fois emmener ici et j'étais tombé du tourniquet. Je suis sûr qu'elle aurait ri si je lui avait rappelé. Je souris tristement et entre dans l'aire de jeu.
Lâchant un profond soupir, je me laisse tomber sur la balançoire. Elle bouge doucement sous mon poids. Je laisse mes pieds racler les gravillons, n'écoutant plus que les bruits de la nuit. Dieux que c'est paisible. Même encore plus paisible que le jardin de l'hôpital. Et pourtant il faut le faire. Je me rend compte alors que l'hôpital est vraiment hors du temps. Revenir en ville m'a permit de voir que les choses bougent ici aussi, mais tellement plus rapidement.
Bizarrement, l'hôpital me manque. Je ne saurais décrire pourquoi mais c'est un fait. En fait c'est surtout Jimin qui me manque. Et les garçons. Je glisse ma main dans ma poche et en sort mon téléphone. J'hésite grandement à envoyer un message à Jimin mais il doit probablement dormir. Je pense qu'ils dorment tous d'ailleurs. Je fixe encore un instant mon téléphone jusqu'à ce que j'entende un bruit.
Je tourne les yeux vers la rue. Un groupe de trois mecs s'approche de ma position. Je commence à stresser un peu mais je décide de ne pas bouger. Je ne fais de mal à personne ici. Toujours inquiet, je sers les poings et attend patiemment qu'ils passent. Malheureusement pour moi, ils semblent ralentir en me voyant. Putain non... Je les entends murmurer puis il finissent par entrer dans l'aire de jeu. Un horrible pressentiment m'envahit. Reste calme Jungkook.
- Regardez ce que nous avons la..., dit un des gars en souriant.
Ils m'encerclent et je sens déjà au plus profond de mes entrailles que je suis dans la merde.
- Qu'est ce que tu fais là tout seul petit ?
Vite Jungkook vite ! Trouves un truc qui va les éloigner ou au moins les dissuader de te faire du mal ! N'importe quoi fera l'affaire. Je toise l'apparence des trois racailles puis trouve ma réponse.
- J'attends mon dealer.
C'est le mieux que j'ai trouvé. C'est tout sauf crédible. En tout cas, même moi je n'y crois pas. Ces mecs sont deux fois plus grand que moi, des vrais golems. Ils me regardent d'un mauvais œil pendant que je me lève de la balançoire.
- D'ailleurs je dois y aller, je continue.
La tête haute, les poings serrés dans les poches, je traverse la barrière que forment leurs épaules. Ils me regardent faire sans dire un mot. Je sais parfaitement qu'ils ne me croient pas mais si je vais au bout de mon jeu d'acteur, ça devrait passer. Une fois que je suis assez loin, je respire enfin. Je dégluti, les jambes tremblantes. Putain ce que j'ai eu la peur de ma vie. Ils auraient pu me faire n'importe quoi !
Je suis hors de leur vision et je me mets à courir. Il faut vite que je rentre à la maison. Rapidement j'arrive dans la rue et je vois mon foyer au bout. Je suis à bout de souffle. Je n'arrive plus à respirer. Je tremble comme une feuille. Je ralenti et ferme les yeux pour reprendre mon souffle. Mais ma tête commence à me faire mal. Je n'aurai pas dû courir. C'est rien, je vais rentrer et dormir et ça ira mieux.
Mais je sens mes jambes me lâcher quand j'essaie d'avancer. La collision est brutale. Mon crâne s'écrase contre le béton et le reste de mon corps suis. Je ne comprends pas ce qu'il se passe. J'ai les yeux grand ouverts mais il n'y a plus aucune lumière. Je suis pris d'une vague de douleur indescriptible. Comme si la totalité de mon corps était transpercé par des couteaux, puis broyé. Mon crâne me fait si mal. Je me rend compte que je hurle de douleur, recroquevillé sur le bitume. Tout est noir et je ne ressens rien d'autre que la douleur dans mon cerveau. Quelque chose coule de mon nez, le long de ma joue. Quelques secondes après, je sombre sous la douleur.
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paper plane ✬ bts
FanfictionJungkook a fait une erreur qui selon les médecins, lui coûtera la vie. TOME 2 DISPONIBLE