chapitre neuf

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Aurélien ouvre la porte de son appart. La matinée est déjà bien entamée et il rêve d'un café. Il remarque Guillaume sur le canapé, son bonnet enfoncé sur sa tête, les cartons vides des pizzas trônent sur la table basse et les bouteilles de bière sont éparpillées sur le sol, pas de quoi chambouler les habitudes. Le plus jeune hausse les épaules et se dirige dans la cuisine pour se faire ce café divin qu'il attend depuis qu'il est parti de cette soirée.

Guillaume se réveille en entendant quelqu'un râler. C'est sans aucun doute son coloc.

-Putain ça me saoule, il manque toujours quelque chose dans c't appart pourri!

-Qu'est-ce qu'il y a Orel?

-On a plus de café! Et j'ai affreusement besoin de ma dose de caféine, ça devient urgent!

-Arrête de te plaindre, et enfile ton manteau.

-Hein?

-On va prendre un café en ville, et pitié, j'ai mal à la tête alors épargne moi tes jérémiades.

Il regarde attentivement Orel, car il a l'impression de lui avoir parler méchamment, il ne veut pas que son ami se vexe, car en vérité, si il était aussi ironique et cynique, c'était juste pour qu'Aurélien ne se rende pas compte de son mal.
Ce dernier se fige un instant avant d'éclater de rire en se tenant le ventre.

- Putain tu m'as sorti le mot jérémiades, j'y crois pas!

Guillaume soupire de soulagement et sourit discrètement. Décidément, ce n'est pas si désagréable de se retrouver comme avant.
Ils s'engouffrent tout deux dans le couloir de leur immeuble, Aurélien toujours hilare et Guillaume lui donnant des coups de coudes.

Leurs cafés brûlants devant eux, les deux amis de toujours se mettent à discuter. Mais très vite, Guillaume ne peut cacher l'étrange malaise qu'il ressent.

- Ça ne va pas Guillaume?

-Oh si, je suis justement un peu fatigué, j'ai pas beaucoup dormi cette nuit.

- Ouais moi non plus.

-C'était bien ta soirée d'ailleurs, t'as pécho un peu?

Aurélien se raidit. Non, il n'avait pas pécho, parce qu'il ne le veut pas, et que même si il avait voulu, il serait probablement rentrer bredouille. Mais quelque chose l'empêche d'aller voir des filles, c'est comme si, il n'en ressentait plus le besoin. Comme si son cœur était déjà pris. Il regarde le brun en face de lui, qui attend sa réponse.

-Euh, non, les filles étaient pas ouf.

-Oh, d'accord.

Ils ne réussissent pas à échanger un seul mot après ça.
Peut-être que Guillaume aurait dû se taire, mais c'est la jalousie qui a parlé,  il le sait. Il n'aurait sûrement pas supporté s'il avait ramené une fille chez eux.
Mais Aurélien avait fait une drôle de tête quand il lui a posé la question.
Ils sortent du café avec tout deux des questions plein la tête.

Il fait beau [orelxgringe]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant