chapitre treize

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Ce baiser est long et porteur de choses plus lourdes que la parole ne saura jamais l'exprimer. Et Aurélien se surprend à pleurer et il agrippe Guillaume par la taille tirant son tee shirt pour l'attirer contre lui.
Guillaume étouffe un gémissement contre les lèvres du chatain et passe ses mains dans ses cheveux.
Aurélien s'écarte de lui, l'attrape par la main et l'entraîne dans sa chambre.
Tandis qu'il ferme la porte, Guillaume se retrouve planté au milieu de la pièce, Aurélien s'attaque de nouveau à ses lèvres. Le brun recule et bute contre le lit, son amant le pousse légèrement pour qu'il s'assoit. Guillaume s'exécute et le baiser s'achève, il passe sa langue sur sa lèvre supérieure et il regarde Aurélien enlever son tee shirt, Guillaume observe ses cheveux en bataille, ses lèvres rouges et ses yeux brillants de luxure et de larmes.

Il sait que celui-ci regrettera demain, mais lorsqu'il le sent s'asseoir à califourchon sur lui, ses lèvres dans son cou, il se dit qu'ils verront ça plus tard.
Aurélien sent les mains du brun sur ses fesses et il se met à faire onduler son bassin, traçant toujours un chemin de baisers dans son cou.

Aurélien a beau renier cet amour et faire l'homme virile à souhait, il ne demeure pas moins très timide et quemandeur, si bien qu'il couine de frustration quand il bute sur un bouton de la chemise de Guillaume, ce qui fait sourire ce dernier qui finit par l'enlever lui-même avant de se retourner, Aurélien se retrouvant allongé sur le dos, Guillaume au-dessus de lui, ses lèvres attaquant son cou à son tour.
Leurs vêtements finissent par-terre et Guillaume s'active sur le torse d'Aurélien, celui-ci agrippe les draps et gémit bruyamment sous les succions de son amant qui se redresse pour admirer la créature au-dessous de lui.
Ses yeux sont fermés, ses cheveux sont collés sur son front et sa respiration est saccadée, il ouvre les yeux au contact de la main de Guillaume sur sa joue, il passe sa langue sur ses lèvres et l'attire contre lui, pour se frotter avidement à lui, cherchant le contact sur sa peau.

-T'es hyper impatient pour un mec qui m'appelle "mon pote"

-On aura cette discussion plus tard Guillaume, pour le moment, parle moins, fais plus.

-J'ai attendu ce moment depuis tellement longtemps.

Aurélien se fige alors net, prenant en compte les conséquences de ce qu'ils s'apprêtent à faire.
Sera-t-il capable de l'assumer le lendemain? Voudra-t-il le refaire à la prochaine nuit tombée?
Toutes les questions qui se bousculaient dans sa tête meurent au moment où il plonge son regard dans celui de Guillaume, qui lui présente deux doigts, qu'il met aussitôt dans sa bouche. Décidément, il n'y a pas la place pour le romantisme.

Ces gémissements matinaux sonnent comme une litanie d'amour pour Guillaume.
Et Aurélien verse encore des larmes, se crispant en pressant les bras de son amour.

-Tout va bien Orel?

-Je panique, dit-il, surpris d'avoir été aussi direct.

- Eh, si on rêvait, si on croyait en ce que nous pourrions faire si nous étions heureux?

-Tsss...

Aurélien rit sous ses pleurs et enlace Guillaume en hochant la tête. Ses ongles s'enfoncent dans le dos de Guillaume, comme le membre de ce dernier s'enfonce en lui.
Et ce n'est qu'une question de minutes, pour qu'Aurelien comprenne, ce que signifie "se laisser aller à l'amour".
Et il voudrait que le temps ne s'arrête jamais.

Il fait beau [orelxgringe]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant