chapitre dix-sept

265 21 25
                                    

La porte s'ouvre et Guillaume sursaute sur le canapé, il avait enfin réussi à s'endormir, mais il se lève directement car il devine qui vient d'entrer dans l'appartement.
Et ils se retrouvent de nouveau face à face, Guillaume près du canapé et Aurélien à l'entrée, il y a comme une impression de déjà vu qui en devient comique.
Aurélien inspire mais Guillaume le coupe, avec une voix éteinte.

-Il faut toujours que tu partes en pleine nuit. Il faut toujours que tu t'en ailles, tu fuis tout, et ça t'fait rire. Et ça te rend laid. Tu es rempli de haine et de rancoeur envers la vie, si bien qu'il n'y a aucune place apparente pour l'amour. Tu n'as même pas essayé, de m'aimer comme moi je t'aime, je ne demande qu'un peu d'attention, qu'un peu de chaleur dans la nuit froide, en t'attendant, une cigarette aux lèvres. J'attends ce putain de jour, où tu exprimeras consciemment tes sentiments que tu renies, et à voix haute, sans aucun remord.  J'attends ce jour où tu ne t'enfuiras plus, où tu laisseras l'amour te border en attendant la fin.

Ça sonne comme un poème pour Aurélien mais pour Guillaume, ça sonnait comme une litanie qui lui déchire la tête.

-Ce n'est pas de ma faute Guillaume.

Ce dernier recule d'un pas, c'est tout ce qu'il a à dire?

-Parce que c'est de ma faute à moi, si je t'aime?

-Bah oui, c'est pas moi qui ai choisi, en tout cas si c'est toi, t'as vraiment pas choisi le bon crois moi.

-Putain qu'est-ce que je te hais.

-Tant mieux, t'arrêteras peut-être de m'aimer comme ça.

Incapable d'échanger plus d'arguments, Guillaume fait quelque chose d'assez inhabituel: il fond en larmes.

Il fait beau [orelxgringe]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant