Il fait beau [orelxgringe]

chapitre vingt-sept

Guillaume est en congé aujourd'hui. Il a passé sa journée dans son lit. Seul. Et Aurélien n'a pas cherché à l'embêter. Il veut le laisser réfléchir après ce qu'il s'est passé la veille.

Quand il ouvre la porte il trouve devant lui, sur le sol, une bière et un sandwich triangle et il ne peut s'empêcher de sourire.
Il est 22h quand il regarde son téléphone, il a reçu un message d'Ablaye qui lui demande si lui et Orel veulent passer à l'Embuscade.
Il se dirige vers la chambre d'Aurélien. Lorsqu'il l'ouvre, il voit le chatain allongé dans son lit, mais il ne dort pas.

-Eh Orel, les gars nous ont demandé si ça nous disait de passer au bar ce soir, ça te dit?

-Non merci, j'ai pas très envie de sortir ce soir, dit-il avec un petit sourire.

-Oh d'accord. Et bien j'y vais, je pense rentrer tard, bonne nuit Orel.

-Fais attention à toi, lui dit simplement Aurélien.

Guillaume acquiesce d'un signe de tête avant de refermer la porte.

La musique forte obligent les jeunes hommes à parler fort autour de la table.
Guillaume est bien silencieux, avec son verre à la main.

-Eh bah Gringo, ça a pas l'air d'aller dis moi, lui dit Skread.

-Je, non tout va bien...

-Nous prends pas pour des cons Gringe, dit Ablaye.

-Grave, ça fait deux semaines qu'on vous voit plus avec Orel, du moins, on vous voit plus ensemble, ajoute Bouteille.

-Dis nous ce qui va pas p'tite tête, s'écrie Deuklo.

-Bon, et bah voilà. Je suis amoureux d'Orel.

-Et en quoi c'est un problème?, demande Skread.

-Attendez, c'est ça votre réaction?, s'étonne le brun au bonnet.

-Bah on le savait déjà tu sais, ça se voir que ça fait bien trois mois que vous vous tournez autour!, dit Ablaye.

-Mais ouais, ajoute Eddie qui ne disait rien depuis tout à l'heure, je vous vois très rarement mais avec Orel, on allait toujours draguer des meufs ensemble, et là c'est comme si, comme si il avait plus envie...

- Mais ouais!, s'exclame Deuklo. Et tu vas même plus aux putes.

-Et ça vous dérange pas?, demande Guillaume, inquiet.

-On est pas dep mais c'est pas pour ça qu'on vous aime plus parce que vous l'êtes, dit calmement Ablaye. Puis vous êtes nos meilleurs potes quoi.

-On vous aimera toujours mec. Quoiqu'il arrive, sourit Skread.

-Oula sauf si tu tue ma mère, ajoute Deuklo.

Ils se mettent tous à rire et Guillaume les regarde avant de rire à son tour. Heureusement qu'il a des amis comme ça.

Il est tard lorsqu'il rentre, comme il l'avait dit à Aurélien.
Quatre heures du matin et il ouvre la porte, les mains tremblantes.
Sa surprise est grande quand il découvre Aurélien sur le canapé, luttant contre le sommeil.

-Orel..., murmure-t-il en s'asseyant près de lui.

-Guillaume, tu es rentré.

-Oui, et tard comme je te l'avais dit, pourquoi tu m'as attendu?

-Je voulais...m'assurer que tu irais bien quand tu rentrerais.

-Et bien comme tu le vois, je vais bien.

Le brun sourit, attendri par les attentions d'Aurélien. Il caresse tendrement sa joue.

-Au fait, j'ai parlé aux gars. De nous deux.

Aurélien se redresse soudain et se crispe.

-Quoi? Mais pourquoi?

-Ils voulaient savoir pourquoi j'étais pas au top en ce moment. Et tu sais quoi? Ils étaient déjà au courant. Ils sont ravis pour nous.

-Non, sérieux?, s'écrie Aurélien.

-Crois moi, j'étais le premier étonné.

Le plus jeune se met à pleurer. Guillaume l'amène contre lui e lui caresse le dos.
Aurélien vient de lâcher prise, un des plus gros poids qui pesait sur sa poitrine vient de s'envoler.
Peut-être n'est-il pas obliger de s'infliger, de s'interdire cet amour qui le rend si vivant?
Guillaume ne laisse pas plus de temps pour réfléchir à Aurélien qui est coupé par les lèvres du brun qui se posent brusquement sur les siennes.
À la fin de leur baiser, Aurélien lui murmure:

-Je crois que je t'aime. Je t'ai toujours aimé, et je pense t'aimer toujours. Je t'aimerai même si tu disparais Guillaume. On peut tout recommencer, tu sais, si ça ne va plus, on recommence tout, et on pourra y croire encore.