chapitre quatorze

359 24 9
                                    

Guillaume s'éveille doucement. Les draps frottant contre sa peau lui rappelle sa nudité.
Il dirige son regard vers son réveil qui lui informe qu'il est trois heures de l'après-midi.
La chaleur qu'il dégage contraste avec le froid du matelas.
Il fixe le plafond, un sourire béat aux lèvres.
Il a couché avec Aurélien. Et c'était bien.
À vrai dire, une certaine confusion se propage dans son être. Surtout quand il finit par se demander où est passé le chatain, qui n'est, bien évidemment, plus dans le lit.
Il espère qu'Aurélien ne regrette pas déjà, car il sait qu'ils en souffriraient tous les deux, et il veut encore profiter, il a encore les images de la scène gravées sous ses paupières, il ne veut pas encore transformer ce rêve en cauchemar.

Il enfile un caleçon et un tee-shirt et se dirige vers le salon. Il ressent un courant d'air et remarque que la porte-fenêtre menant au balcon est ouverte, il entrevoit Aurélien accoudé à ce balcon, une couverture autour de ses épaules, et une tasse fumante dans sa main.
Il s'approche alors de lui et pose une main sur son épaule.

-Ça fait longtemps que tu es là?

- Je ne sais plus, sûrement...

- Je, est-ce que, est-ce que tu regrettes ce qu'il s'est passé tout à l'heure?

-Peut-être.

- Tu veux encore m'affronter?

- Je vais fuir parce que je ne veux pas mourir. Je pense avoir encore la force de te regarder, dit Aurélien en remuant le café dans sa tasse.

-Merci Orel, merci de vivre.

- Oh j'ai de sérieux doutes quant à mon existence mais je crains que le destin n'y porte nulle cause.

-Wow! T'as fumé pour me sortir des trucs pareils?

-Non.

Guillaume soupire et s'appuie contre la barrière. Leur relation n'a pas de nom, elle existe, il le sait, elle est bien là mais rien n'aboutira sans Aurélien.

Il fait beau [orelxgringe]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant