chapitre vingt-huit

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ellipse de trois semaines

-Guillaume, chéri, tu peux aller acheter des bières y en a plus, s'écrie Aurélien depuis le salon.

Le brun passe sa tête dans l'embrasure de la porte.

-J'suis ton petit ami ou ton esclave?

Aurélien se retourne et lui sourit. Il se lève du canapé pour aller prendre Guillaume par la taille. Ses lèvres atterrissent dans son cou et le brun serre Aurélien contre lui.

-Et qu'est-ce qu'il faudrait que je fasse pour que tu y ailles?, demande sensuellement le chatain.

-Surprends moi.
Aurélien éclate de rire et enlève la ceinture de Guillaume avant de baisser son bas de jogging et son boxer. Il va le surprendre comme il se doit.

-Alors c'est bon, je peux avoir mes bières?, demande Aurélien, les yeux brillants et la bouche luisante de salive.

-Je, oui, quand, quand je m'en serai remis.

-Avoue que même tes putes ne faisaient pas mieux, ricane le plus jeune en s'essuyant la bouche avec sa manche.

-Elles t'arrivent même pas à la cheville Orel.

Le chatain sourit encore avant d'embrasser chastement son petit ami.
Ça paraît stupide mais le brun sait très bien qu'il ne doit pas prendre ces réflexions à la légère car sous l'humour se cache l'immense manque de confiance en lui d'Aurélien. Mais il fait tout pour y remédier.
Guillaume met ses chaussures, il a des bières à aller acheter.

En rentrant, Aurélien lui saute dessus.

-Guillaume, Guillaume, est-ce qu'on peut aller au skatepark aujourd'hui? Antoine nous a invité, il veut m'apprendre à skater. Tu veux bien, hein?

-Pourquoi tu me demandes ça comme si t'avait cinq ans et que j'étais ta mère?, demande doucement le brun.

-Parce que..., commence Aurélien en se mordant la lèvre, je sais bien que t'as toujours été jaloux de lui.

-Tu t'avances sur un terrain glissant là Aurélien.

Le chatain sursaute et s'écarte de Guillaume. Celui-ci se dirige dans la cuisine pour mettre les bières au frigo  puis il va s'installer dans le canapé, ignorant son amant.

-Guillaume, ne le prend pas comme ça s'il te plait...

-Comment tu veux que je le prenne? T'allais voir ce mec et tu le baisais pendant que moi je me demandais si tu m'aimais ou pas et que je souffrais de notre relation.

-On n'a pas...

-Ose me dire que vous avez pas couché ensemble, dit Guillaume d'un ton assuré.

-Je, c'était qu'une fois ou deux...

-Je le savais, murmure le plus vieux avant que les larmes ne montent. Je le savais mais ça me fait quand même atrocement mal.

-J'y ai pas mis autant de sentiments que quand tu me fais l'amour tu sais.

-Hein?

-C'était juste de la baise, au final j'ai appris que j'étais pas amoureux des garçons, juste de toi. T'es unique à mes yeux, et à mon coeur.

-Il a quand même l'air important pour toi, grogne Guillaume.

-Bien sûr, il m'a conseillé quand je ne savais pas quoi faire, c'est grâce à lui que j'ai confirmé le fait que je t'aimais et il m'a aidé à affirmer mes sentiments.

-Tout ça en même temps de baiser ou les services de psychologie sont en supplément?, répond froidement Guillaume.

-Il t'aime beaucoup aussi. Je pensais que tu serais heureux de le connaître vraiment Bien, lui il avait hâte en tout cas. Enfin bref, t'as raison, t'es pas ma mère, je fais ce que je veux.

Aurélien fronce les sourcils et essuie une larme de frustration qui coule sur sa joue.
Il met sa casquette et affronte Guillaume du regard avant de quitter l'appartement.

Il fait beau [orelxgringe]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant