"Parfois la meilleure thérapie, c'est peut-être de laisser aller ce qui part."
Je me recroqueville sur moi-même. Je laisse mes larmes couler. Elles ne veulent plus s'arrêter.
Pourquoi devrai-je continuer à vivre ? À quoi ça servirait ?Alors que je peux atténuer toutes mes souffrances par une seule décision. Juste un seul choix. Mais ce cette décision me fait peur. Ce choix me terrorise !
Mais cette boule que je sens au milieu de ma poitrine m'empêche de respirer.
Je veux que cette douleur qui me ronge le coeur disparaît.Je veux que cette souffrance s'arrête car je n'arrive plus à la supporter.
C'est beaucoup trop pour ma pauvre personne !Je me lève comme une automate et pénètre à l'intérieur de la salle de bain. Je fouille tous les tiroirs et finis par trouver dans l'un une tablette de paracétamol. Je le prends et retourne au lit.
Mes yeux ne quittent plus cette tablette. Mes mains tremblent.
Une petite voix dans ma tête me dit de ne pas le faire mais une autre tout le contraire.
Mettre fin à ma vie est le seul moyen de ne plus souffrir et faire partir cette douleur profonde qui est en moi.
Ce n'est pas le moment de me dégonfler. Je suis sûre de vouloir le faire.J'essuie mes larmes et prends tous les comprimés Au moment où j'allais les avaler la porte s'ouvre laissant paraître Samir.
J'ai sursauté !
Je cache aussitôt les comprimés que j'avais dans ma main droite derrière mon dos.
Il reste sur le cadre de la porte me fixant puis il entre et s'installe sur le lit.
M'a-t-il vu ?
_Tu caches quoi derrière toi ? Me demande t- il
_M-moi rien ! Bégaié-je
_Tu caches quoi derrière toi ? Répéte t-il sur un ton beaucoup plus ferme.
_Je ne cache rien ! Mentis-je la voix tremblante.
Je baisse la tête ne supportant plus son regard insistant sur moi.
_Soumaïya ne m'oblige pas à appeler Ahmad. Dit-il
J'ai aussitôt relevé la tête le fixant.
_Non fais pas ça ! Dis-je en panique
Je commence à trembler. J'ai l'impression que Ahmad m'en veut à propos de l'histoire avec son père. Et je pense qu'il est en colère contre moi.
S'il venait à savoir ce que j'ai essayé de faire, j'ai le ressenti qu' il sera encore plus en colère contre moi._Alors montre-moi ce que tu caches derrière ton dos. Tu n'as pas à avoir peur. Reprend-t-il
Je n'ai plus le choix. Il m'a déjà vu.
Pourquoi je n'ai pas pensé fermer la porte aussi ? Je lui montre ma main contenant les comprimés, la tête baissée.
Il me tend sa main !_Donnes les moi ! Demande t-il
Je lui donne les comprimés. J'ai littéralement sangloté.
_Pleure si ça peut te faire du bien !
J'ai déversé presque tout mon stock de larmes. Je me calme peu à peu.
Il prend ma main. Ce geste m'a surpris !_Je ne compte pas te juger et personne n'a aussi le droit de le faire. Je n'ai pas vécu tes souffrances alors je ne peux pas savoir ce que tu ressentes. Mais ce que je pourrai essayer de faire, serait te tenter de te comprendre. Et si je peux t'aider du mieux que je pourrai le faire.
Soumaïya, t'es une fille courageuse et très forte aussi. Après tout ce que t'as traversé, enduré, tu es toujours là. C'est ton courage qui t'a permis ce jour-là de t'être enfuie et d'être encore là.
T'es très jeune Dieynaba seulement dix-huit ans d'existence. Alors ne laisse pas le minable qui te sert d'oncle, celui qui a été le déclencheur de tous tes malheurs gagner aussi facilement. Il doit payer et pour cela tu dois continuer à vivre et garder ta force. Prendre le temps de te reconstruire. Reprendre ta vie en main doit être ton seul objectif en ce moment. Ton ultime combat mais non celui de l'arrêter.
Tu dois lui montrer qu'il t'a certes détruite mais t'as été assez forte pour te relever. Ne repenses et n'essaies plus jamais ce que tu comptais faire là. C'est lâche et je sais que t'es tout sauf une lâche. C'est lui le lâche et non toi. Dieu est avec toi Dieynaba même si t'as l'impression du contraire. Dit-il
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Il m'a sauvé. Seuy seuy bi?
RomanceIl y'a des moments dans l'existence où une porte s'ouvre. Où on rencontre une personne. Celle de l'être aimé, L'être complémentaire, Qui nous aide à nous améliorer dans le bien. Qui nous aime et nous accepte tel qu'on est avec notre passé... ...