Le coup du destin

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"Le monde est si imprévisible. Des choses arrivent soudainement, inopinément. On veut sentir avoir le contrôle sur notre existence. Parfois, on a comme l'impression d'avoir cette puissance mais d'autres fois, non. Nous sommes gouvernés par la chance et les coïncidences."










Une semaine est passée depuis l'enterrement.
Je suis toujours à Mbour avec la famille Sylla sauf Samir et Souleymane qui sont rentrés depuis le lendemain de l'enterrement. Le travail leur a obligé à partir.
La maison est moins remplie que ses derniers jours. Même-si de temps en temps des connaissances et voisins et passent compatir à la douleur de la famille. Tante Adam est aussi passée présenter ses condoléances et rentrée le jour même.
Yaye Aminata était une femme connue, aimée et respectée par toutes les personnes qui l'ont un jour côtoyé.

Ses enfants Amir, Farmata et Soria essayent d'accepter cette nouvelle de devoir vivre désormais sans leur mère.
Tata Soumaïya et sa soeur Farmata sont là pour les réconforter comme elles peuvent. Tout le monde compatit à cette épreuve qu'ils font face !

Après le déjeuner, on s'était tous réunis dans le salon sauf Amir et Farmata qui sont sortis.

Je suis assise à côté de Aïcha et Marianne avec qui je m'entends bien. C'est une fille gentille et surtout très ouvert d'esprit. Elle est mariée depuis 4ans et a un garçon de 2ans qui s'appelle Hamel. Son mari Fadel et son fils Hamel sont en France, ils n'ont pas pu venir.
Face à moi, il y a Ahmad qui est revenu hier nuit parce qu'il était aussi rentré mais sa mère l'a appelé pour qu'il revienne histoire d'assister Amir pour régler certaines choses concernant la maison. Soria est dans ses bras comme à chaque fois qu'il est là. Elle ne le quitte pas. Tata Farmata et Tata Soumaïya discutent entre elles.

_Ahmad, Ahmad, Kaye wouyou tonton Ousmane ak tonton Birame (Ahmad vient répondre à tonton Ousmane et tonton Birame.) L'informe un petit garçon d'environ six ans en entrant dans le salon.

Tonton Birame est le mari de la défunte Yaye Aminata. Heureusement que tonton Ousmane est ici avec lui pour lui remonter le moral.

_Petit ne court pas, tu risques de tomber, les carreaux sont glissants. Dit-il en me jetant un petit regard furtif.

Je fais comme si j'avais rien vu et entendu. Je me suis encore souvenue de cette scène à la maison. Ce qui m'a légèrement fait sourire. J'en suis toujours gênée mais il n'en a jamais parlé et a continué de se comporter normalement avec moi.
Je continue ma discussion avec Aïcha et Marianne.
Il se lève, porte le petit et quitte le salon avec lui.

_Salam Aleykum ! Dit une jeune femme en pénétrant dans le salon quelques secondes après que Ahmad et le petit sont partis.

Des frissons m'ont parcouru le corps. J'ai un sentiment bizarre à l'entente de cette voix. J'apporte donc immédiatement mon regard sur la personne mais de là où suis-je assise, je ne vois totalement sont visage et à cause de son grand voile qu'elle a dû mal à mettre correctement sur sa tête.

_Aleykum salam ! Répondont toutes.

Elle entre et fait une génuflexion à
tante Farmata et tata Soumaïya. Elle prend ensuite Soria dans ses bras.

_Grande soeur, t'es là enfin ! Dit Soria en larmes.

_Oui, je suis venue pour toi et papa ! Dit la jeune femme

_Ba sonnou thi yonne bi Sarata ( j'espère que la route n'a pas été trop fatigante Sarata ?)  Lui demande Tata Farmata

Sarata !

Il m'a sauvé. Seuy seuy bi?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant