Le passé me rattrape

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"Tout se payera avec le temps. Et parfois plus vite qu'on ne le pensait."













Faisant les cents pas dans ma cellule, je m'arrête de temps temps donnant un coup de poing contre le mur.
J'essaie de me calmer pour pouvoir mieux réfléchir mais la colère qui est en moi, est beaucoup plus fort que tout.
Je suis aveuglé par la haine. Je bouillonne de l'intérieur. Je sens que je vais exploser d'un moment à l'autre.

Je redonne un coup au mur pour la cinquième fois, ma main est entrain de saigner mais c'est le cadet des soucis. Cette douleur n'est rien comparée à celle que je ressens actuellement dans mon coeur.

Je déteste ne pas comprendre. Je déteste aussi ne pas savoir.
Je déteste ne pas avoir ce pouvoir de tout contrôler. Cette situation m'échappe carrément même-si, j'essaie de la maîtriser par toutes les manières.

Je déteste patienter et ces putains de flics sont entrain de me faire attendre depuis beaucoup trop longtemps.

_PUTAIN Y A QUELQU'UN ? VOUS ALLEZ ME LAISSER ICI POUR COMBIEN ENCORE DE TEMPS ? Crié-je de toutes mes forces.

Je donne un coup de pied contre la grille de cette maudite cellule.

_Monsieur calmez-vous un peu s'il vous plait. Ici, ce n'est pas votre maison. Vous avez le droit de passer un appel et être assisté par un avocat si vous le souhaitez. Me raconte sa vie un des gardiens en arrivant.

_Je me calmerait que lorsque je l'aurais décidé. Vous ne me connaissez pas et vous ne savez pas de quoi je suis capable ! Hurlé-je de nouveau.

_Quand vous voudrez passer un appel, faites-moi signe. Lance-t-il avec un sourire narquois avant de partir.

"Connard de première classe va en enfer avec avec ton sourire plus con que ton visage" craché-je.

Je reste bloquer plus d'une minute sans bouger, les mains entre les grilles. Mes yeux sont rouges de colère.
Je respire profondément me répétant :

Amadou Thior, il faut que tu respires et gardes ton calme. Tu es beaucoup plus intelligent que tous ces cons réunis. Tu peux trouver une solution et te tirer d'ici le plus vite possible. Amadou réfléchit juste bien !

Voici, les mots que je me répéte sans cesse depuis environ dix minutes à présent. Je m'installe sur ce petit lit et me laisse aller. Je bascule ma tête en arrière pensant plus à rien.

Je suis resté plus d'une trentaine minutes dans cette position ne pensant absolument rien qui pourrait m'entrer de nouveau dans une colère noire.

Mes yeux sont fixés sur la porte. Je sais que je vais trouver le moyen de me tirer d'ici.
J'aurais dû écouter mon instinct.
Je sentais que quelque chose n'allait pas. J'avais ce mauvais pressentiment mais je ne l'ai pas écouté ni y prêté trop attention. Et là, je me rends compte que j'aurais dû. Oui, j'aurais dû !
Et c'est là que les paroles de Ahmad me reviennent en tête : "Ton excès de confiance en toi finira par causer ta perte."

Avait-il raison ? Non ! me dis-je intérieurement.
Je chasse l'image de cet imbécile de mon esprit. Je m'occuperai de son cas une fois sorti d'ici.

J'ai besoin de savoir ce qui se passe pour pouvoir avoir un peu d'avance sur eux.

Il m'a sauvé. Seuy seuy bi?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant