Il m'a sauvé. Seuy seuy bi?

Les jours passent suite !

Assise en face de Souleymane, je réajuste mon voile mal placé sous le regard amusé de Aïcha.
Un de ces jours je vais tellement la taper, elle arrêtera dès lors de se moquer de moi !
Malgré mes regards d'éclairs, elle continue de rire.

Visiblement, ça ne l'effraie pas du tout.

On se concentre en entendant Souleymane faire un raclement de la gorge.
J'essaie d'oublier comment je m'étais enfuite hier lâchement face à ces questions que lui-même détiennent les réponses. Je peux le deviner par sa façon de me regarder. Et je le sens également !

_Aujourd'hui, on va parler encore de notre Créateur. Commence t-il

J'ai jeté un coup d'oeil à Aïcha qui me fixait déjà. Il veut tout le temps qu'on parle de Dieu ! C'est le but aussi de ces cours.

_Aïcha qui est Allah ? Lui demande Souleymane

_Au nom d'Allah ! Il est tout le miséricordieux, le très miséricordieux.
Il est le seigneur de l'univers.
Maître du jour de la rétribution et de la nuit. Il est le sage celui qui détient la vérité et le savoir.
Le pardonneur qui aime pardonner, celui qui protège. Il est le puissant.
L'incommensurable, le divin.
Il est celui qui guide qui Il veut et qui égare qui Il veut. Répond-t-elle en baissant la tête.

J'écoutais chaque mot qui sortait de sa bouche dans le silence !

_Soumaïya !

J'apporte mon regard vers lui attendant encore à devoir répondre à ses questions.

_Qui est ton créateur ? Me demande t-elle.

_Allah ! Dis-je

_Vers qui nous nous retourneras après la mort ? Continue t-il

_Vers lui évidemment !

Il me fait un sourire. Un sourire que je ne saurais expliquer. Mais un sourire rassurant et serein.

_Je vais vous racontez une petite histoire qui vous servira de réflexion après à condition de m'avoir bien écouté pour saisir le sens et la portée des enseignements qui peuvent en être tirée !

On l'écoute !

_Il y a longtemps de cela, il y avait un roi. Deux mendiants se tenaient toujours devant la porte du palais du roi.
Chaque jour que le roi sortait, le premier mendiant disait :
"Béni sois celui que le roi aide."

Le deuxième mendiant disait : "Béni soit celui qu'Allah aide."

Le roi se sentait toujours heureux d'entendre les éloges du premier mendiant.
Un soir, il décida alors de faire une récompense au mendiant un qui chantait toujours ces louanges.