Des ombres dansantes autour d'un feu de bois, des rires se mélangeant au zéphyr glacial du nord, des voisins hurlants de faire moins de bruit par l'heure tardive et les vieux habits s'éparpillant autour des heureux. Du haut des fortifications entourant la ville endormie, deux gardes les regardaient s'épanouir. Quelle beauté la jeunesse. Une plaine enneigée à l'horizon au sud pour les courses de chevaux, des collines à l'est pour les aventuriers, une immense falaise à l'ouest donnant la vue sur un paysage sombre de nuit, brillant de jours de mille feux par la neige. Des rivières, des prés, une autre ville enfouie sous la neige où seulement le château et quelques feux se devinaient. Et puis au nord, il y avait cette gigantesque forêt naturelle, longue comme large sur une centaine de kilomètres où les chasseurs en faisaient leur terrain de jeu. Seulement ceux exerçant ce métier étaient autorisés à pénétrer dans ce labyrinthe végétal. Mais, ce n'était pas rare de trouver un corps en décomposition, rongé par les vers où par le froid, les personnes suicidaires pénétraient souvent dans cet endroit interdit pour mettre fin à leur jour. Au milieu de ce regroupement d'arbre et d'animaux endormis, il y avait quelques lacs, peut-être trois, dont un plus grand que les autres. Par ce temps hivernal, une épaisse couche de glace se formait chaque année sur eux, privant ainsi la vie marine tout contact avec l'oxygène. À leur connaissance, jamais personne n'avait posé un pied ici, beaucoup trop loin du royaume. Pourtant, à quelques mètres de la rive, la glace formait un trou naturel comme surnaturel.Quelques animaux éveillés, un chevreuil, un lapin, osèrent s'y aventurer pour boire, mais s'enfuirent dans la seconde suivante lorsqu'un tas de neige se mit à bouger. Les sapins, curieux par ce qu'il se trouvait dessous se penchèrent par le vent, faisant tomber leurs manteaux blancs sur le sol. L'un d'eux recouvrit la chevelure claire qui peinait à sortir de sa prison froide. Tout mouvement se stoppèrent, et les arbres reprirent leur place, droit comme un pic attendant que quelque chose revienne. Cela faisait tellement longtemps qu'ils patientaient. Cette nuit encore, la Lune se perçait un chemin entre les nuages pour venir se faire briller les millards et milliards de cristaux céleste, créant une atmosphère féerique. Et c'était dans cette ambiance que cet amas de neige se remit à bouger doucement. Un gros morceau de peau bossé sur une ligne verticale en son milieu, en sortit d'abord. Puis suivit cette même chevelure beige très claire sans réelle couleur fixe, en même temps qu'un grand soupire. Les bras le long du buste, vêtus d'habits sales, troués, tachés et les jambes encore recouvertes par la neige. Une bouche entrouverte, un nez fin, et deux yeux clos légèrement cachés par quelques mèches. Après quelques respirations, il ouvrit lentement les paupières sur le lac éclairé par la lumière lunaire. Son visage se tourna de droite à gauche, quelques animaux repointaient leur museau curieux. Il n'avait jamais vu ça, tout ce qu'il voyait, il le voyait pour la première fois. Il n'arrivait pas à se rappeler de quelque chose, pourquoi était-il ici ? Cette atmosphère avait l'air froide, mais lui, il se sentait bien. Ses iris blanches se baladèrent sur ses mains qu'il amena devant son visage, les redécouvrant. Ce qui l'intriguait, c'était cette lueur blanchâtre qui s'évacuait de ses paumes, ses bras, et même peut-être de son dos. Son corps pétillait intérieurement et, curieux, il tendit ses dos de mains devant lui, en direction d'un lapin un peu plus loin qui se glaça sur place. Surpris, il lâcha un petit cri en se levant difficilement et accourut, en manquant de tomber un bon nombre de fois, vers le petit animal qu'il prit dans ses bras. Le frottant pour essayer de le libérer, il dut attendre quelques longues secondes avant que la glace disparaisse et la petite boule de poil partit à toute vitesse à travers la forêt les entourant. Le jeune homme loucha sur ses mains, un sourire aux lèvres, se redressa et recommença. Cette fois, ce fut sur le lac où il n'osa pas un instant s'aventurer. Créant des allées magiques de sa glace corporelle en courant, ses traces restants visible il rigolait à plein poumon jusqu'à ce qu'il dérape et s'étale sur le sol froid. Ignorant la douleur que le choc avait provoqué, il observa la Lune avec sa lueur qui reflétait la vie du monde sur lequel elle veillait. Un monde inconnu à ses yeux, un monde où il ne savait pas qui il était. Simplement parce qu'il n'avait plus de mémoire, rien ne ressortait sauf deux mots. Deux mots pour trois syllabes:
« Min Yoongi »
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❝𝐂𝐎𝐄𝐔𝐑 𝐃𝐄 𝐆𝐋𝐀𝐂𝐄❞ ʸᵒᵒᶰᵗᵃᵉ
Fanfiction- Qu'est-ce qu'on devient quand on est mort ? Hein ? - Quand on meurt, on va dans « l'autre monde »? C'est quoi ces questions ? - On va au paradis ou en enfer ? Je n'en sais rien. Ce sont les hommes qui ont inventé le paradis et l'enfer. - Alors, ç...