« Tout ce qui lui importait, c'était survivre. »
Trois ans plus tôt...
Sarah fit face à l'immense portail qui se dressait devant elle. Sept portes étaient superposées entre elles, atteignant plusieurs dizaines de mètres de hauteur. Deux dragons entourèrent de leur long corps les murs qui dépassaient de loin les nombreuses portes.
Cet immense portail portait le nom de "Porte de la Vérification". Toutes personnes dignes de rencontrer un Zoldyck devraient pouvoir ouvrir au moins une des sept portes.
— Allez-y, Mademoiselle Sarah, fit le vieil homme qui était autre que le gardien.
— Je pousse simplement la porte ? questionna la petite brune, légèrement suspicieuse.
— Absolument. Nous verrons combien de porte, vous ouvrez.
Sans attendre plus longtemps, elle posa ses mains sur la première porte et poussa de toutes ses forces. Sarah put sentir des tremblements la parcourir tout entière.
Elle devait en ouvrir au moins une, elle n'avait pas le choix. Ce travail l'intéressait beaucoup trop et était une véritable opportunité pour laisser passer cette chance.
Mais elle savait que sa force était suffisante. Sarah se concentra. Elle inspira profondément et laissa ses poumons se remplirent lentement d'air. Elle se prépara et passa de mauvais souvenirs dans sa tête.
Ces souvenirs lui rappelaient son acte, la scène sanglante qu'elle avait faite. En un instant, une rage immense, mélangée à de la culpabilité, l'envahit. La petite brune poussa une nouvelle fois, se laissant porter par sa colère ancrée en elle.
Dans un immense vacarme, trois grandes portes s'ouvrirent et laissèrent apercevoir le domaine des Zoldycks. Une fois terminée, Sarah laissa retomber mollement ses bras contre son corps.
— Bravo ! Vous avez ouvert trois portes, ce qui vaut à huit tonnes, puisqu'une porte vaut deux tonnes, et les autres portes équivaut au double de la précédente. Le jeune Maître de votre âge en ouvre le même nombre.
— Ce n'est pas pour lui que je viens, lâcha-t-elle d'un ton sec.
Le gardien la fixa en écarquillant les yeux, légèrement surpris de l'attitude de cette dernière. Cette petite fille ne ressentait donc aucun sentiment ? Comme ce qui était dit dans la presse ?
L'enfant pénétra dans le somptueux jardin. La nature y était luxuriante et embaumait ses narines d'un doux parfum fruité. Des arbres s'élevaient en direction des cieux, filtrant les doux rayons du soleil par leur épais feuillage. Diverses plantes et fleurs poussaient ici et là, donnant au jardin de vives couleurs éclatantes.
Tandis que la petite fille de neuf ans continuait en suivant le chemin de terre, le gardien resta à l'entrée de la demeure. Après quelques instants, les portes se refermèrent derrière Sarah.
Après plusieurs minutes à admirer le jardin et à suivre la route, Sarah atterrit face à un homme plutôt âgé. Avec quelques rides et peu de cheveux, l'adulte portait un élégant costard noir et blanc, la tenue propre aux majordomes.
Le vieil homme dévisagea l'inconnue de la tête aux pieds, sceptique. Était-ce réellement cette petite ?
— Vous avez rendez-vous ?
— Avec Silva Zoldyck. Je suis Sarah.
L'homme hocha la tête et lui fit signe de la suivre. Alors c'était elle La Fille aux Yeux Rouges ? Elle n'avait même pas les yeux que tant de gens affirmaient avoir vu.
Il conduisit l'enfant vers l'entrée du manoir. Ils entrèrent et montèrent les marches pour arriver au premier étage. Sarah observa avec attention les moindres recoins du vaste hall.
Le luxueux lustre illuminait de toute sa splendeur la pièce aux couleurs plutôt sombres. Plusieurs autres majordomes faisaient les poussières, tandis que d'autres continuaient des va-et-vient à travers la salle et le bâtiment.
Ils tournèrent à droite, avancèrent dans un couloir, bifurquèrent sur un autre corridor, mais comment ce majordome, pouvait-il faire pour s'y retrouver ? Ce manoir était un véritablement labyrinthe !
Au bout de plusieurs minutes, l'adulte ouvrit finalement une porte en fer. Sarah pénétra à l'intérieur, et découvrit face à Silva Zoldyck, son nouveau patron.
La pièce était sombre, et seulement une lumière jaillissait de derrière Silva pour éclairer faiblement la petite salle. Assis sur un beau fauteuil, le grand tueur détaillait la petite fille qui s'avançait vers lui.
À côté, une espèce d'animal de la taille d'un éléphant faisait office de chien de garde. Il dormait profondément près de son maître, une corde en fer entourant son cou.
Le majordome referma la porte derrière la petite fille.
— Sarah, je t'attendais, commença Silva avec un grand sourire. Alors, que penses-tu de mon manoir ? À ton goût ?
— Oui, c'est bien.
— Comment une si petite fille peut-elle commettre autant de meurtres ? Des centaines, et même des grosses prises ! Je suis impressionné.
— Cela ne me fait pas réellement plaisir.
Silva ne reprit pas sa dernière phrase. Quelles étaient ses réelles intentions alors ? N'était-elle pas heureuse d'être devenue un assassin extrêmement célèbre ?
— J'ai des grosses prises pour toi, notamment plusieurs à un million.
Sarah haussa les épaules.Tout ce qu'elle voulait, c'était assez d'argent pour survivre. La richesse lui importait peu.
— Je suis honnête. Sachant que c'est moi qui tri les requêtes, et que c'est toi qui assassines, je pense que je peux toucher quarante-cinq pour-cent de la prime.
Toujours aussi indifférente, la petite fille hocha vivement la tête.
— Bien, tu logeras ici. Je vais t'envoyer une domestique pour ta chambre. Tu pourrais même entraîner mon fils, il est du même âge que toi.
— Je ne suis pas venue ici pour entraîner votre fils.
Silva resta sans voix, se rendait-elle compte de l'immense honneur qu'il lui faisait ? Entraîner un Zoldyck était un grand privilège, mais Sarah n'en voyait visiblement pas l'utilité. Le tueur se ravisa de faire une remarque.
À cet instant, une majordome ouvrit la porte avec douceur. Celle-ci salua son maître, et invita la petite fille à la suivre.
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RENAISSANCE, killua x oc
Fanfiction« Un monstre n'a pas le droit de pleurer. » Hoshi avait tout pour être une petite fille ordinaire, mais le destin en a décidé autrement. Un beau jour, un mystérieux pouvoir s'éveille en elle. Sans qu'elle n'en connaisse son origine, il dev...