Chapitre 12 - Aveux

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« Fais de tes rêves une réalité. »



— Comment ça ? questionna Killua en passant son regard de Gon à Sarah, l'air ahuris.

— J'ai bien réfléchi, et même si ce n'est qu'une simple déduction, je ne pense pas que ce que tu m'as raconté soit la seule chose qui l'a rendue triste, expliqua le vert.

Sarah ne répondit rien, trop abasourdie par ce qu'elle venait d'entendre. Ce Gon... Il l'énervait tellement ! Et pourtant, l'adolescente ne pouvait s'empêcher de se sentir faible face à lui, comme sur le point de se laisser submergée par ses émotions.

— Alors ? insista le garçon avec douceur.

— Je... Je ne veux pas vous faire du mal, contra-t-elle avec peine.

Les larmes embuaient déjà ses yeux. Elle en avait marre, marre d'eux, mais marre aussi d'elle-même. Elle voulait être leur amie, passer des moments avec eux, rire ensemble et avoir de bons souvenirs.

Mais c'était impossible.

Ses larmes menaçaient dangereusement de couler sur ses joues. Non, elle ne pouvait pas pleurer, elle n'avait pas le droit ! Un monstre comme elle ayant tué des centaines de gens et apportant le malheur autour d'elle n'a pas le droit !

— Je ne veux pas vous faire mal, répéta l'adolescente en essayant de chasser les larmes.

— Comment pourrais-tu nous faire mal ? s'enquit Gon en se tenant face à elle.

— Je vais lire dans tes pensées, et te faire du mal sans faire exprès... comme quand j'étais avec les gens que j'aimais, articula Sarah avec difficulté.

Elle ne savait pas pourquoi elle se confiait d'un coup. Elle avait toujours tout gardé en elle, sans jamais en parler à quiconque. Pourtant, Sarah avait envie de tout dire, vider son sac et de laisser ses sentiments prendre le dessus sur elle. De, même si elle se l'interdisait, pleurer toutes les larmes qu'elle avait toujours refoulé.

Killua s'approcha des deux autres enfant, un tendre sourire aux lèvres, mais en même temps gêné.

— Sarah... Jamais tu ne nous blesseras.Arrête de penser que tu n'apportes que du malheur, ce n'est pas vrai.

L'intéressée leva la tête vers le garçon blanc. Elle plongea son regard dans les yeux bleus de l'adolescent. Ils étaient magnifiques, profonds. Sarah aurait facilement pu facilement s'y perdre sans jamais vouloir en ressortir.

Gon lui sourit de toutes ses dents, dégageant une nouvelle fois cette aura lumineuse et bienveillante. L'adolescente sentit ses larmes s'envoler, s'évaporer, pour laisser place à une immense joie qui fit effaça ce sentiment de solitude.

— À partir de maintenant, nous sommes amis, s'exclama Gon avec gaieté.

La petite brune resta bouche bée face à cette annonce. Depuis combien d'années elle n'avait pas entendu de telles paroles à son égard ? Depuis combien de temps une personne ne s'était pas adressée à elle avec tant de bienveillance ?

— Mais... Et si je vous fais mal ? insista Sarah en sentent son cœur se serrer dans sa poitrine.

— Nous sommes tes amis maintenant, ne t'inquiète pas ! lui assura Gon.

C'était trop beau pour être vrai, voilà ce que la jeune fille pensait. Mais pourquoi refuser ? Pourquoi refuser cette main que Gon et Killua lui tendaient pour sortir de sa solitude et sa souffrance ? Ils venaient de lui donner ce qu'elle n'avait encore jamais eu depuis que sa sœur était partie : du bonheur.

— Merci, réussi à lui murmurer Sarah.

— Allez, viens ! s'écria joyeusement Killua .

La colère et la tristesse s'envolèrent en un instant. La petite brune avait l'impression de revivre, d'être devenue une nouvelle personne. Sa vie venait d'être changée.

Non, Sarah n'y croyait pas, c'était trop beau pour être vrai.

Soudain, une silhouette apparut face à elle, effaçant en un instant Gon. Une jeune fille plus âgée que Sarah se tenait face à elle, un fin sourire aux lèvres. Ses cheveux bruns retombèrent gracieusement sur ses fines épaules, tandis que ses yeux d'un gris terne la fixaient avec attention.

— Ma vision n'existe presque plus, mais je peux voir de l'étonnement illuminait ton regard, fit la silhouette d'une douce voix.

— Chloé... murmura Sarah, au bord de fondre en larmes.

Chloé lui fit signe de ne rien dire en lui plaçant son doigt sur sa bouche.

— Tu veux que ce rêve devienne réel ? Alors agis. Réveille-toi. Toi le monstre...

RENAISSANCE, killua x ocOù les histoires vivent. Découvrez maintenant