Chapitre 17 - La Fin des Duels

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« Qui sont les véritables monstres, finalement ? »




Killua avança vers le plateau au milieu de la pièce, confiant. À l'autre bout de l'arène, un homme atteignant les uns mètres quatre-vingt-dix, une forte musculature, et avec quelques cheveux dressés sur sa tête. Il faisait face au garçon d'un air las, et en même temps soulagé, presque apaisé.

— C'est quoi les règles ? demanda l'adolescent avec un grand sourire.

— Les règles ? Il n'y a pas de règle. Je vais t'écraser et jouer avec toi comme un jouet, puis je te tuerai, lui expliqua l'autre sans aucune émotion.

— D'accord, donc c'est un match à mort, fit le garçon, amusé de la situation.

— Ouais, on peut dire ça.

L'homme tendit lentement son bras vers le garçon. L'atmosphère de la pièce devint glaçante, pesante. Les poils de Sarah se hérissèrent sur sa peau, prise d'une désagréable sensation. Elle sentit son cœur se compresser dans sa poitrine, comme quand elle était en danger dans ses missions.

L'adolescente sentit une aura meurtrière se dégager soudainement de Killua. Était-ce cela qui avait changé l'ambiance et l'atmosphère de la salle ?

Et, avant que son adversaire ne puisse faire quoi que ce soit, Killua lui arracha son cœur en une fraction de seconde.Du sang teinta le pauvre tee-shirt de l'homme tétanisé, glacé d'effroi.
Il se retourna lentement vers le jeune garçon, et le contempla de ses yeux vides.

Killua se tourna ensuite vers lui, un fin sourire sadique et satisfait aux lèvres. Il lui montra le cœur, enroulé dans un bout de tissu, qu'il tenait avec deux doigts.

— Rends-moi... mon cœur, articula l'homme avec difficulté, faisant quelques pas vers l'enfant.

Mais pourtant, malgré tous ses efforts, il s'écrasa au sol, inerte. Une marre d'une couleur carmin se forma autour de lui, son propre sang. Il baignait dans son propre sang.

Le bras et la main toujours tendus, Killua déposa le cœur dans la main de son adversaire. Puis, il repartit rejoindre ses camarades.

Il a vraiment bien évolué, se dit Sarah en le regardant traverser la passerelle, le cœur lourd d'émotion.

— Trop fort ! s'exclama Gon, les yeux brillants.

— Ça nous fait trois points, fit Killua avec gaieté. Sarah, il ne reste que toi.

Le groupe se retourna vers la concernée. La jeune fille sentit soudainement un immense poids peser sur ses épaules. Ses camarades comptaient sur elle pour gagner le dernier point, elle ne devait pas se louper.

Même si elle était plutôt confiante grâce à son pouvoir, elle ne pouvait s'empêcher de penser qu'elle n'avait pas la vitesse de Killua, ni son talent pour tuer aussi rapidement. Allait-elle réussir son duel ? Après tout, tous les matches n'étaient pas de combats.

— Ne t'inquiète, lui répondit la petite brune en lui souriant.

Killua écarquilla les yeux à cette réaction, et lui renvoie ce sourire. Le cœur de l'adolescente se réchauffa dans sa poitrine. Prise d'une soudaine adrénaline, elle traversa rapidement le pont pour arriver jusqu'à la plateforme.

Son adversaire fit de même et se plaça plusieurs mètres plus loin, face à elle. Il délogea sa cape d'une traite, et dévoila un visage ridé. C'était un vieux homme, petit et plutôt faiblard à première vue.

Sarah leva un sourcil, méfiante. Voilà donc son adversaire ? Un simple vieillard ?

Je ne dois pas juger sur l'apparence, se dit-elle sur ses gardes. Je vais le laisser parler...

— Tic, tac, fit l'homme d'une voix aiguë. Tic, tac. L'heure défile et je vais passer moins de temps en prison.

— Dis-moi quelle est ton épreuve alors, répliqua Sarah, aux aguets.

Tic, tac. Sais-tu pourquoi je suis allé en prison ?

Sarah haussa les épaules.

— Non et je m'en fiche, dis-moi tes règles.

— Com-bat à mort ! s'écria-t-il avec un franc sourire malsain. Mais, tu sais, tu ne devrais pas ignorer la raison de mon arrestation ! J'ai tué tous pleins de petites filles comme toi ! Crois-moi, tu vas les rejoindre ! Je vais aussi jouer un petit peu avec toi avant...

Sarah put sentir la chaleur monter en elle, comme un volcan qui n'allait pas tarder à exploser. Elle serra furieusement les poings, prête à en découvre avec ce fou qui se tenait face à elle. Pourquoi ? Pourquoi avait-il infligé tant de souffrances ?

Qui suis-je pour dire ça ? J'ai tué mes camarades de classe aussi... songea la jeune fille avec amertume. En même temps, n'étaient-ce pas eux les monstres ? Mais je n'avais quand même pas à les tuer...

— Elles étaient toutes là, reprit le vieillard, en train de pleurer et de me supplier de les laisser partir et...

En un instant, Sarah empoigna le bras du vieux avec ses deux mains. Alors qu'il voulait la repousser, l'adolescente le souleva du sol et l'envoya contre le mur brutalité. il vint se cogner contre le béton, et, dans un cri de rage, il tomba dans le vide.

Son cri fit écho dans toute la salle. Les deux équipes restèrent sans voix, tandis que le quatrième point était marqué sur le panneau d'affichage.

Sarah se tourna ensuite vers ses camarades, visiblement soulagés qu'elle est gagnée. La petite brune posa son regard sur Killua qui l'avait observé durant tout ce duel. Une lueur vive rayonnait dans le regard du garçon, tandis que la jeune fille lui adressa un grand sourire.

Pendant un instant, sa peur d'être rejetée et abandonnée s'étaient envolés. Elle se retrouvait il y a trois ans, en train de s'amuser avec Killua, la seule personne qui ne l'avait pas laissée.

Le regard de la jeune fille passa ensuite sur tous ses camarades. Gon lui faisait de grands gestes de la main, Kurapika lui souriait, tandis que Léolio s'exclamait de joie.

Est-ce qu'ils sont devenus... mes amis ? se demanda Sarah, les larmes aux yeux.

Mais elle ne leur avait encore rien dit sur son pouvoir.

RENAISSANCE, killua x ocOù les histoires vivent. Découvrez maintenant