Chapitre 28 - La Mère

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« Haïr une personne du plus profond de son cœur. »



Une rage soudaine s'emparait de Sarah et lui rongeait le cœur. Ses membres tremblaient, ses poings se serrèrent, ses yeux lancèrent un regard noir. Cette femme, c'était elle qui avait détruit la relation entre Sarah et Killua. C'était elle qui l'avait obligé à partir, qui l'avait privé de son seul ami.

Car d'après cette femme, un assassin n'avait pas d'ami. D'après elle, un ami affaiblissement l'assassin, le rendait plus faible, le bloquait dans ses missions. Elle avait faux sur toute la ligne, elle se trompait.

Sarah haïssait la mère de Killua du plus profond de son cœur. Cette femme avait élevé son fils en le torturant chaque jour pour le faire devenir encore plus fort, et l'interdisant formellement de se lier d'amitié avec quiconque.

Les amis de Sarah fixait tour à tour les nouvelles arrivantes et leur camarade. Personne n'osait prononcer le moindre. L'atmosphère était tendue, et l'ambiance électrique.

— J'ai un message de la part de Killua, finit par dire la mère d'un ton plus doux, "C'est gentil d'être passé, mais je ne peux malheureusement pas vous voir pour le moment. Je suis désolé."

Ils le torturent, comme toujours, pensa l'adolescente en serrant les dents pour se forcer à ne pas répliquer.

— Au fait, je suis Madame Zoldyck. Et voici ma fille Karuto.

La petite fille aux cheveux ébène et aux yeux roses fixait avec insistance Sarah, puis le reste du groupe. Elle portait un kimono noir à fleur qui lui allait bien, et une paire de sandales simples.

Étrange, Killua m'avait pourtant dit que c'était un garçon... songea l'adolescente, perplexe. Sa mère doit vraiment être folle...

— Vous avez dit que Killua ne pourrait pas nous recevoir, je veux savoir pourquoi ! s'exclama Gon.

La femme fixa Sarah, puis finit par dire :

— Nous avons dû le mettre en isolement.

— En isolement ? répéta Léolio.

— Ils le torturent, ne put s'empêcher de répondre Sarah.

— Retire tout de suite ce que tu viens de dire ! s'écria la mère.

Ses muscles se raidirent subitement, tandis que Sarah restait sur ses gardes, prête à contre-attaquer. Finalement, la mère se détendit, et reprit d'une voix plus calme :

— Il est puni pour avoir poignardé son frère et moi lorsqu'il est parti. Mais, sachez qu'il est en isolement de son plein gré.

L'adolescente leva les yeux au ciel, ce que ses amis ne manquèrent pas.

La visière de la mère émis soudainement un point rouge lumineux, qui ne cessait de clignoter.

— Non père, avez-vous perdu la raison ? C'est de la folie ! s'exclama la mère avec colère. Il vient tout juste de rentrer, ne prenez pas de décision hâtive !

La lumière s'éteignit ensuite. L'adulte serra rageusement les dents, et se tourna vers le groupe qui attendait toujours.

— Je dois vous laisser, une affaire urgente. Je transmettrai à Killua votre visite, conclut-elle d'un ton neutre.

À ces mots, elle disparut dans les bois, suivie de près par Karuto. Sarah soupira, jamais elle ne reverrait KIllua si elle s'en allait maintenant. Elle devait absolument entrer dans la demeure et faire sortir son ami de force ! Mais la mère ne venait-elle pas de parler de Killua ? Allait-il pouvoir sortir ?

La jeune fille se tourna vers le reste du groupe. La majordome était toujours étendue à terre, mais ses yeux commençaient lentement à s'ouvrir. Kurapika et Léolio étaient toujours auprès d'elle, tandis que Gon se plaça aux côtés de Sarah.

— Je veux pas dire, mais cette famille me fait froid dans le dos, finit par dire Léolio pour briser le silence.

— On devrait les suivre. Jamais ils ne laisseront Killua sortir, murmura Sarah en serrant les poings.

Gon, qui avait entendu, approuva d'un signe de tête.

— Je sais, mais si nous allons plus loin, ils risquent de porter responsable cette fille, et je ne veux pas qu'ils s'en prennent à elle.

L'intéressé parvint à ouvrir les yeux. Elle se releva, encore un peu sonnée, et articula faiblement :

— Je peux vous conduire à l'intendance, il y a une ligne téléphonique là-bas. Si on appelle Maître Zéno, c'est jouable.

— Qui est Maître Zéno ? questionna Gon.

— Le grand-père de Killua.

Elle se leva et invita le groupe à la suivre.

Jamais je ne repartirai sans Killua, songea Sarah avec colère. Je sauverai Killua de sa famille, je le ferai sortir, même si je dois me battre contre les Zoldycks.

RENAISSANCE, killua x ocOù les histoires vivent. Découvrez maintenant