Chapitre 2

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Chapitre 2

Le lendemain matin, Gina fut réveillée par les oiseaux caribéens qui chantaient dehors et l'odeur d'une omelette délicieuse. Elle s'assit sur son lit et contempla les rayons du beau soleil qui s'infiltraient à travers les rideaux en lin à demi ouverts. Gina respira d'un grand coup l'air frais. Elle s'était bien reposée, elle se détira et repoussa les draps. Elle pensa à la dernière fois qu'elle avait si bien dormie. Dans son domaine de travail, une nuit longue et reposante était rare.

La chambre était assez grande. Une porte-fenêtre donnait sur une petite galerie qui offrait une vue époustouflante de la mer et du soleil qui maintenant se dissimulait timidement derrière les nuages. Le grand lit imposant qui dominait la pièce était couvert d'un drap bien amidonne et deux petites tables de nuit l'entouraient. Elle se rendit dans la salle de bain pour prendre une douche et après, elle se mit à table pour prendre son petit déjeuner.

Elle prit son petit sac à bandoulière qu'elle avait acheté à son arrivée aux Bahamas et prit sa carte. Elle alla faire sa promenade avec un but de visiter un peu Nassau. Ce n'était pas tous les jours qu'elle prenait des vacances. Alors elle allait prendre l'opportunité de s'en jouir.

En passant, elle vit des policiers qui faisaient une parade. Elle se rappela de son travail elle-même. Elle était détective aux Etats- Unis, à la Louisiane spécifiquement. Son père faisait partie des marines militaires et il était malheureusement mort en servant sa patrie. Le bateau sur lequel il était avait fait naufrage pour des raisons qui étaient jusqu'à présent inconnues aux membres de la famille.

Le naufrage était toujours un objet d'enquête. Elle avait essayé maintes fois d'utiliser son statut pour accéder les informations secrètes de la mission mais à chaque fois, mais à chaque fois, elle fut arrêtée au bout de chemin. Sa mère, elle, était morte depuis qu'elle était un bébé. Selon son père, elle mourut quelques jours après sa naissance à cause d'une perte consistante de sang.

La journée prenait déjà fin. Elle retourna dans sa chambre d'hôtel pour mettre son maillot de bain, puis elle mit une vielle chemise de son père dessus et enfila ses sandales. Elle prit le petit panier, que lui avait donné l'hôtel, contenant son pique-nique et quitta les lieux.

L'hôtel Sheraton était bâti près de la belle plage caribéenne bleue. Lorsqu'elle arriva sur la plage, elle retira ses sandales parce qu'il était impossible de marcher avec eux car ils s'enfonçaient dans le sable fin et chaud. Elle chercha un petit recoin sous les palmes, à l'abri du soleil pour ouvrir sa nappe et elle commença à y disposer le contenu de son panier. Elle s'adossa contre le palmier et regarda les personnes qui s'amusaient sur le sable fin. Elle remarqua que la plupart d'entre eux étaient des couples amoureux.

Elle fit la moue en pensant à la dernière fois qu'elle avait un amoureux à elle. Elle ne pouvait même pas se rappeler. Ça faisait déjà trop longtemps. Lorsqu'elle était encore au secondaire ou peut-être en terminale. Elle se souvient alors de Charles, ils étaient ensemble pendant qu'ils étaient dans l'académie de police. Tout allait bien avant qu'il avait quitté l'académie sous prétexte que d'être un policier n'était pas fait pour lui et depuis lors, elle ne l'a jamais revu. Elle avait toujours trouvé ça suspect. Mais, elle s'en était vite remise. Charles n'était qu'une passade pour elle.

Elle s'assit sur sa nappe et sortit son livre. C'était son passe-temps préféré, la lecture. Après une journée de travail fatigante, rien n'était mieux qu'une bonne lecture dans un bain chaud.

Elle mangea son pique-nique, puis se rendit dans l'eau fraiche. Une demi-heure de temps après, elle retourna dans sa chambre. En prenant sa clé, le réceptionniste derrière son luisant comptoir lui dit que Jackson l'avait appelé trois fois.

Trois fois, se dit-elle. Cela ne ressemblait pas à Jackson, quelque chose n'allait pas. Elle ne savait pas quoi. Elle téléphona Jackson. Elle tomba sur le répondeur.

- Hey Jackson, c'est Gina. Tu m'avais appelé. Mais je n'étais pas là. Alors appelle-moi quand tu reçois ce message. Je serai dans ma chambre pour toute la soirée.

Elle raccrocha. Elle se rappelle qu'aux Etats-Unis, il était une heure d'avance. Jackson était toujours dans son bureau. Elle appela dans son bureau et le trouva.

- Jackson, quoi de neuf. Tu m'avais appelé, dit-elle.

- On a besoin de toi en urgence, répondit-il d'une voix agitée.

- Pourquoi ? demanda-t-elle.

- Tu te souviens de l'histoire que je te racontais hier soir ?

- Non, répondit-elle après une hésitation, un peu oui.

- Eh bien il a été encore attaqué aujourd'hui. Il est à l'hôpital, tu dois venir rapidement.

- Tu m'appelles au beau milieu de mon voyage et me faire retourner pour un arrogant..., commença-t-elle ne croyant pas à ses oreilles.

- Ce n'est pas une blague Gina, Jackson coupa d'un ton acerbe. Je t'ai déjà envoyé un billet d'avion, tu es censé de le recevoir dès ce soir. Demain matin, tu seras dans un avion pour venir ici, est-ce clair ? Il est gravement blessé et a demandé de l'envoyer mon meilleur agent.

- Je vois que je n'ai pas le choix.

- Bien sûr que tu n'as pas le choix. Allez, je vais partir, j'ai une réunion dans dix minutes. On se reparlera demain.

Il raccrocha brusquement. Gina resta avec le répondeur pendu à ses oreilles. Elle ne comprenait rien. Tout s'est passé tellement vite. Elle raccrocha et commença à faire ses bagages tout en maudissant Jason de tous les noms sous son souffle. Comme l'avait dit Jackson, elle reçut son billet avant qu'elle la tombée de la nuit. Elle prit son sac et profita d'aller faire une dernière promenade au clair de lune. Elle s'assit sur un banc près d'un bar et se mit à contempler les groupes qui faisaient leur va et vient. Elle sourit. Ils semblaient tous être sans soucis, sans peines... Un moment qu'elle n'avait jamais connu de sa vie. Gina se calla au dossier de son siège en jouant avec ses boucles et pensa, voir des gens se détendre en paix sans alarmes est la raison principale qu'elle aime son travail. Elle courrait ces grands dangers tous les jours juste pour ces précieux moments. Ces moments qui lui affirmait que tout n'était pas pour rien. Tout valait quelque chose. 

"Le" ProtégéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant