Chapitre 7 : Une mission périlleuse (partie 1)

64 8 2
                                    

- Plus haut ton bras ! me répète Daël .

- Non pas comme ça ! vers la gauche,  voilà c'est mieux . Je le regarde du coin de l'œil, essoufflée, cela fait deux heures que l'on travaille avec acharnement sur cette figure.

 - Je n'en peux plus me plains-je.

 - On va arrêter là pour aujourd'hui .  Je reprends lentement mes esprits, quoique gênée par la présence de Kalyel qui garde un œil sur moi depuis le début de l'entraînement pour je cite évaluer ma progression .

Ce dernier se rapproche à grands pas et s'exclame : 

- Ava tu as progressé, mais tu peux mieux faire ! 

De sa part ça ressemble presque à un compliment. Je lui souris gentiment, depuis quelque temps les tensions entre nous se sont dissipées. J'ai bien vu qu'il faisait des efforts pour tolérer ma présence,de mon côté je suis moins réticente à l'idée de passer du temps avec lui.

Ça fait une semaine que l'on peaufine dans les moindres détails ma nouvelle mission qui doit avoir lieu demain. Tout est fin prêt, Yoni part en déplacement demain à la première heure, il m'a confié les clés de son bureau, le plus dur sera de faire accéder Kalyel et Lacov au cœur de l'entreprise sans éveiller les soupçons. 

En effet, Kalyel a insisté pour que je n'agisse pas seule en remettant sur le tapis mon inexpérience. Il n'empêche que sa requête complique ma mission. Il a été prévu qu'ils accèdent par les voies d'aération à mon bureau puis que l'on se dirige ensemble vers celui de Yoni. Lacov fera le guet tandis que l'on fouillera la pièce de fond en comble, cela ne posera pas de problème majeur était donné que Yoni est très bordélique.

Assise à mon poste, j'attends patiemment en effectuant les exercices de relaxation conseillés par Daël. Soudain, j'entends un bruit sourd en provenance de mon plafond. La seconde d'après je les vois surgir de la bouche d'aération, habillés en costards cravates, pour se fondre dans le paysage je présume. Je ne peux pas cacher mon émerveillement face à ces deux hommes qui se déplace avec la grâce d'un félin. 

Je leur fais signe de me suivre en jetant un rapide coup d'œil dans le couloir, la voie est libre, techniquement nous devrions être tranquilles, mes collègues sont en pause déjeuner, ou devrais-je dire "pause gélule" .

J'avance à pas de chat, mes compatriotes me suivent silencieusement jusqu'au bureau. Nous entrons précipitamment et je m'empresse de refermer derrière moi. Sans plus tarder Kalyel et moi commençons à chercher frénétiquement dans ce bazar désorganisé, tandis que Lacov veille au grain.Nous fouillons avec acharnement chaque recoin de la pièce pendant de longues minutes en vain, je commence à désespérer et m'exclame : 

 - Peut-être l'a-t-il gardé avec lui ?

 -Je ne pense pas, continue à fouiller  me réponds Kalyel brusquement . 

D'accord pas besoin de me le dire sur ce ton ! Je continue à fouiner ardemment, je retrouve son agenda, plusieurs des cahiers qu'il avait supposément perdus mais rien qui ne ressemble de près ou de loin à un dossier contenant les informations recherchées. Essoufflée, je m'octroie une pause en m'appuyant nonchalamment sur le chambranle d'une étagère. 

EotopiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant