- XVII -
A notre plus grande joie, les Canucks ont remporté le premier match de la saison. Une fois l'excitation de la victoire retombée, on se dirige tous lentement vers la sortie, portés par le flot des supporters qui quittent la patinoire en même temps que nous. Dehors, l'ambiance est toujours à la fête.
- Dites, ça tente quelqu'un des sushis pour fêter ça ?
- Les sushis de la victoire sont toujours les meilleurs ! Je vote pour !
- Moi aussi.
- Moi aussi !
- Harper, Monty ?
- On ne risque pas de louper ça !
- Les filles ?
Je me tourne vers Lexa. Je ne veux pas la forcer, mais je ne veux pas non plus accepter si elle décide de refuser l'offre.
- Je suis toujours d'accord pour des sushis, répond-elle, plus pour moi que pour le reste de la bande.
- Ça marche pour nous aussi, dis-je. On vous suit !
En prononçant ces mots, une évidence me frappe : depuis quand y a-t-il un « nous » entre Lexa et moi ? Elle ne semble pas avoir remarqué, pourtant cette constatation tourne en boucle dans ma tête, où je me repasse les dernières semaines à la recherche du moment où elle et moi somme devenues ce fameux « nous ».
Après quelques minutes de marche, on arrive devant le restaurant japonais dont Atom nous vante les mérites depuis que nous somme partis de la patinoire. On entre et on s'installe à l'une des plus grande tables disponibles au fond de la salle principale. Une serveuse vient nous voir pour nous offrir le menu avant de disparaître pour nous laisser le temps de choisir.
Je mange rarement dans des restaurants japonais. Je ne connais que les sushis de base et je n'ai jamais goûté aux plats cuisinés. La carte est vaste et composée principalement de photos et de noms en japonais que je ne comprends pas.
- Tu as l'air perdu ?
La voix de Lexa n'est qu'un chuchotement comparée aux discussions à plein volume du reste du groupe.
- Je ne comprends rien à cette carte !
- Tu as confiance en moi ?
Je suis surprise par sa question. Bien sûr que je lui fais confiance, mais pourquoi ? Avant que je n'aie le temps de lui demander, la serveuse revient. Tout le monde passe commande, sachant exactement ce qu'il veut, jusqu'à ce que la serveuse se tourne vers moi.
- On prendra un sukiyaki s'il vous plaît. C'est du boeuf de Kobé que vous servez ou du boeuf noir ?
- Du boeuf noir, madame.
- Ça ira, merci.
Ce n'est pas ma voix qui a répondu à la question silencieuse de la serveuse, mais bien celle de Lexa à côté de moi. Toute la table la regarde maintenant, personne ne se doutant qu'elle connaissait si bien la gastronomie japonaise. Pourtant ce qui m'interpelle le plus personnellement ce ne sont pas ses connaissances culinaires, mais plutôt l'emploi de ce petit pronom. Ce fameux « on » que nous sommes visiblement devenues sans même que je ne m'en rende compte. C'était déjà bizarre de l'entendre sortir de ma propre bouche, mais venant de Lexa, c'est encore plus déstabilisant.
- C'est quoi du sikuyaki ?
Octavia est la première à poser la question mais tout le monde attend la réponse de Lexa, moi y compris. J'ai beau lui faire confiance, je ne serais pas contre savoir ce que je vais manger.
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LOTS - Looking Over The Stars
FanfictionClarke, une jeune femme de 22 ans, débarque sur le campus de l'Université de Colombie Britannique quelques semaines après le début la rentrée. Fuyant un passé douloureux, elle se retrouve à partager sa chambre avec une jeune femme aussi intrigante q...