***
__________________________________
I am the monster you created.
__________________________________
***
Je suis réveillé par le bruits des anneaux du rideau glissant sur la tringle, la lumière du jour se posant immédiatement sur ma peau, la réchauffant.
- Bonjour seigneur Jeon. Fait la servante d'une voix envoûtante. Je vois ai apporté votre petit déjeuner.
Je me redresse dans mon lit tandis qu'elle pousse vers moi un chariot en or sur lequel est posé de la nourriture.
Ses yeux noirs se posent sur moi et je me surprends à la fixer un long moment, comme si elle m'avait hypnotisé.
Je secoue la tête et attrape une assiette dans laquelle je dispose différents mets.
Elle s'est retirée dans un coin de la pièce et son regard est maintenant fixé sur le sol, ne me prêtant plus attention.
J'avale donc mon petit déjeuner puis repose l'assiette sur le chariot en or.
La servante, ayant compris que j'ai terminé, reviens vers moi et tire le chariot, le laissant dans un coin de la chambre.
Pendant que je sors de mon lit, elle saisit une pile de vêtements qui avaient été préalablement posés sur le coffre contenant mes autres habits. Elle les pose sur le lit et m'aide à retirer ma chemise de nuit.
Ses doigts effleurent ma peau en en desserrant les lacets et la sensation est légèrement différente par rapport à d'habitude. Je connais cette servante par cœur, et elle me connait par cœur. Ce n'est pas sa façon de me déshabiller.
Je saisis immédiatement son poignet et l'oblige à me regarder.
- Qui es-tu ?
- Mais... Votre servante, majesté ! Fait-elle, apeurée.
Sa réaction me paraît cohérente alors je lâche son poignet et la laisse continuer.
Elle déglutit et repose ses doigts sur les lacets, continuant son travail.
Bientôt, je me retrouve nu face à elle. Elle se penche afin d'attraper les vêtements sur le lit puis me vêtit peu à peu.
Mes vêtements, toujours sombres, m'ont valu le surnom de "prince noir". Je n'apprécie pas trop les fioritures, j'aime qu'on me craigne.
La servante termine puis accroche ma ceinture et mon fourreau autour de ma taille. Par réflexe, je pose ma main sur la poignée de mon épée, tandis qu'elle pose ma cape sur mes épaules.
Je m'avance vers la porte de sortie de ma chambre et l'ouvre.
- Quel est le programme pour aujourd'hui ? Je demande à ma servante qui me suit toujours.
- Mourir.
Je me retourne immédiatement et me jette sur le côté, esquivant un coup de couteau.
Ma servante se tient face à moi, l'arme dans les mains et les yeux brûlant de vivacité.
- Je savais que quelque chose clochait. Je murmure en dégainant mon épée.
Elle se jette en avant, à une vitesse difficile à suivre pour les yeux, la lame du couteau dirigée vers mon cœur. Je me jette à terre, en arrière, évitant le coup de justesse. Cependant, je me retrouve au milieu d'un couloir peu large, ce qui n'est pas à mon avantage.
Je n'attends pas qu'elle m'attaque de nouveau et fond sur elle. Elle esquive mon coup habilement, se glissant derrière moi. Elle s'apprête de nouveau à me poignarder dans le dos mais je fais une roulade avant, prenant mes distances. Je me relève ensuite et me tiens de nouveau face à elle.
- Qui es-tu ?! Crie-je, haletant.
- Personne. Répond-t-elle, le visage dénué d'émotion, avant de se jeter sur moi une fois de plus.
Je pars son coup de mon épée et me glisse derrière elle, passant mon bras autour de son cou.
- Où est ma servante ?!
- Morte. Répond elle en ricanant.
Je l'étrangle plus fort et elle lâche son couteau, avant de saisir mon bras et de le tordre avec une force à laquelle je ne m'attendais pas.
Je pousse un cri de douleur tandis qu'elle court vers ma chambre.
Je la suis et, quand je rentre, je la trouve accroupie sur le bord de la fenêtre.
Je reste immobile.
Va-t-elle vraiment sauter ?
Elle me regarde puis sourit. Ses doigts se déposent sur son cou et elle en tire la peau, comme si elle retirait un masque.
Et c'est ce qu'elle fait.
Elle jette le masque par terre et tourne de nouveau la tête vers moi.
Ce n'est plus une femme mais un homme. Il a des traits magnifiques, presque surréalistes et des yeux d'un noir brûlant de passion et d'ardeur.
- On se reverra, Jeon Jungkook. Dit-il d'une voix grave, totalement différente de celle qu'il avait empruntée précédemment.
Je cours vers lui, épée en main, prêt à l'attaquer, mais il saute.
Lorsque j'arrive à la fenêtre, je me penche afin de le trouver mais il n'est plus là, il a totalement disparu.
Je range mon épée dans mon fourreau et me penche pour ramasser le masque. Il a un parfum très masculin, unique, reconnaissable entre mille.
En l'inspectant mieux, je réalise que ce masque est fait de vraie peau. Je le lâche immédiatement. Ceci était autrefois le visage de ma servante.
Mon esprit se perd pendant quelques minutes avant que je ne réalise ce qui vient de m'arriver.
J'ai été attaqué par un sans-visage.
[Note de l'auteur]
YOUHOUUU !!
Petite surprise du soir ! Voilà le premier chapitre d'un Vkook qui sortira très prochainement. Il n'est pas très long mais mes chapitres d'introduction sont en général comme ça.
L'univers est légèrement inspiré de Game Of Thrones (d'où les sans-visage). J'espère que ça va vous plaire ! J'ai beaucoup d'idées pour la suite !
À très vite 💕
Ghetis
VOUS LISEZ
Faceless [VKOOK]
FanfictionDans la ville de Senzavolto, règne une lignée de rois depuis des années. Cette lignée a toujours été la proie des assassinats des Sans-visages, un clan voulant affranchir la ville de la royauté. Les Sans-visages portent bien leur nom. Il est impossi...