Partie 14

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-Activer les Byakugan est quelque chose d'extrêmement complexe.
-C'est vrai. Elle ne les activera jamais. Ta fille ne sera jamais une membre à part entière du clan. Et tu sais pourquoi, Tooru ? Tout simplement parce que tu as épousé une étrangère !

Aiko regardait son père avec incompréhension. Pourquoi est-ce que ses grands-parents avaient l'air si contrarié ? Son grand-père se tourna vers elle avec un regard dédaigneux.

-Tu n'activeras jamais les Byakugan, petite, lâcha son grand-père froidement.

La petite fille, âgée de presque quatre ans semblait déçue. Son père la regarda puis tapa du poing sur la table.

-Qu'est-ce qui te prend ?
-Vous n'avez pas à mépriser ma femme et encore moins ma fille ! Aiko est tout à fait capable d'activer les Byakugan ! Elle vous le prouvera ! Et même sans, elle sera plus honorable que tous les autres enfants de ce clan !

Il jeta de nouveau un regard vers la petite fille qui regardait ses doigts, mal à l'aise.

-Viens ma chérie, on s'en va !, dit-il en prenant Aiko par la main.

Elle se laissa faire docilement. Quand son père la regarda de nouveau: elle souriait. Elle dit au revoir de la main à ses grands-parents tandis que son père ne s'était pas retourné pour les saluer. Ni sa grand-mère, ni son grand-père ne lui rendirent son au revoir.
Deux ans plus tard, Aiko avait activé les Byakugan et son père s'occupait de son entraînement.

                                       ***
C'était deux mois après le début de l'hiver. La troisième grande guerre ninja venait de se terminer et beaucoup de ninja étaient encore en mission, dans de nombreux pays reculés afin de porter secours aux derniers combattants du front. À Konoha, l'ambiance était tendue et des rumeurs circulaient :le troisième du nom était sur le point de céder sa place.
Aiko jouait à faire le ninja dans son jardin. La petite fille était loin de se douter de tout ce qui se tramait. Elle était encore une jeune pousse innocente.

-Aiko, rentre, il fait trop froid dehors !
-Maman, attend ! Je m'entraîne à attraper les ennemis !
-Ne me fais pas répéter. Tu vas attraper froid, surtout.

La petite fille fit une moue déçue avant de rejoindre sa mère. Elles se serrèrent tendrement dans leur bras.

-Tu devrais manger plus, maman, fit remarquer Aiko en touchant les bras presque squelettiques de Momoko.

Sa mère ne releva pas. Elle eut une toux rauque et essuya sa main sur son tablier. Depuis quelques mois, Momoko toussait du sang. Tout d'un coup, elle se sentit mal et s'assit sur une chaise à proximité. Elle fit signe à Aiko de s'approcher d'elle. Sa fille se colla à son torse et Momoko caressa ses longs cheveux entre le bleu et le violet.
Plus tard dans l'après-midi, Aiko était allée jouer dans sa chambre. Elle n'en était sortie que pour saluer une femme avec de longs cheveux rouges.

-Bonjour ! Qu'est-ce que tu es mignonne !, lâcha la jeune femme à l'encontre d'Aiko.
-Merci beaucoup... euh...
-Kushina... Je m'appelle Kushina Uzumaki... Kushina Uzumaki-Namikaze, dit-elle en lui tendant la main automatiquement.

Aiko la regarda perplexe avant que Kushina l'encercle de ses bras.

-Papa est en mission avec son mari, Minato, expliqua Momoko à sa fille.
-Tu dois avoir hâte qu'il rentre !, lança Kushina sans désigner à qui elle s'adressait.

La mère comme la fille lui lancèrent un grand sourire pour lui signifier que c'était le cas. Ça faisait des semaines et des semaines que Tooru était retourné au front. Il n'avait cessé de faire des aller-retours qui rendait Momoko particulièrement angoissée. S'il arrivait quelque chose à son mari, leur petite fille finirait par devenir orpheline. Désormais, il était sur le retour et Momoko était quelque peu soulagée.
Aiko laissa sa mère continuer de parler avec Kushina.
En fin d'après-midi la jeune femme était partie et Momoko commençait à préparer le dîner difficilement. Chaque jour un peu plus, elle perdait en force, en énergie et en endurance. Son corps la lâchait sans qu'elle ne puisse rien y faire.
Au moment où Aiko sortait de sa chambre, on toqua à la porte. Elle ouvrit à ses grands-parents maternelles. Chachami et Hogara se déchaussèrent et embrassèrent leur petite fille. En entrant dans le salon, la mère de Momoko accouru vers elle.

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