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29 OCTOBRE 2017
OMNISCIENT
DORTMUND
- Au contact ! Récupère-moi cette balle !
La voix de l'entraîneur autrichien traverse le terrain. Les instructions tactiques fusent durant l'entraînement. Pourtant, Marc n'y arrive pas et Jadon Sancho passe une nouvelle fois le défenseur espagnol.
Marc est dépité et se laisse tomber au sol alors qu'il reçoit les réprimandes de Peter Stöger. Ce dernier est exaspéré par la forme actuelle de son joueur, l'espagnol n'arrive à rien depuis plusieurs jours. Son placement est catastrophique durant les matchs, si bien qu'il s'est retrouvé sur le banc.
- Allez, debout !
Bartra défait ses lacets et retire ses crampons sous les yeux de ses coéquipiers. Un petit cercle s'est formé autour de l'espagnol qui n'est pas décidé à reprendre l'entraînement, abattu par ses médiocres performances. Marco Reus prend la parole :
- Bouge toi Bartra !
Marc ne réagit pas et son regard se perd dans le vide. Ses yeux lui piquent et deviennent rapidement humides. Des sanglots finissent par secouer son organisme et il ne sait pas vraiment la raison de ses larmes. Il pleure, assis sur le gazon vert, sous les yeux de son équipe stupéfaite.
- OK, tous aux vestiaires, on arrête là pour aujourd'hui, lâche l'entraîneur en claquant dans ses mains.
L'équipe quitte progressivement le terrain mais Peter Stöger et Marcel Schmelzer restent face à l'Espagnol. Schmelzer, le capitaine, s'accroupit pour être à la hauteur de Marc.
- Il se passe quoi Bartra ?
Sa voix retentit dans l'air et Marc lève les épaules. Il ne sait pas vraiment ce qu'il se passe.
- Rien.
- T'es un menteur, Marc. Et je déteste les mensonges, murmure le capitaine. Alors je te repose ma question et je veux une réponse valable. Qu'est-ce qu'il se passe ?
Marc relève la tête et essuie son visage à l'aide de son maillot. Son entraîneur et son coéquipier attendent une réponse de sa part.
- Je... ça va pas, il souffle. Depuis que je suis gamin, on m'a toujours dit de faire une séparation entre la vie privée et professionnelle mais...
Il pose sa tête dans ses bras et lâche un nouveau sanglot. Marc a mal, son cœur est en miettes. Il se relève doucement grâce à son coéquipier qui lui tend la main.
- Je vais rentrer, il dit doucement.
L'espagnol ramasse ses crampons et se dirige vers le vestiaire alors que son capitaine et son entraîneur sont bouche bée. Schmelzer le rattrape rapidement et ils rejoignent le vestiaire ensemble.
- Bartra. Si ça va pas, ma porte t'est ouverte..., lâche Schmelzer en retirant ses crampons boueux.
Il ne répond rien à cette proposition et Marc range rapidement ses affaires dans son sac alors que la plupart de ses coéquipiers sont sous la douche. Il quitte le vestiaire sans un mot et récupère sa voiture sur le parking du centre d'entraînement. L'espagnol se laisse tomber contre le volant durant un instant, le temps de reprendre ses esprits.
Il a perdu son gosse.
Ses mains serrent le volant et ses jointures deviennent légèrement blanches à cause de la pression exercée. Marc finit par se redresser et met le contact. Il démarre la voiture et quinze minutes plus tard, il est sur le palier de sa maison.
D'un geste lent, il ouvre la porte d'entrée et regagne le salon où Mélissa l'attend pour manger. Elle sourit en le voyant et s'approche de lui pour déposer un baiser sur sa joue.
- Ça s'est bien passé ? demande la mannequin.
- Oui.
Le footballeur se pince l'intérieur de la joue et finit par s'assoir sur la chaise. Il fixe le contenu de son assiette avec la boule au ventre, il n'a pas faim. Il attrape son verre et boit une longue gorgée d'eau tandis que Mélissa pause ses couverts et se redresse pour entamer une discussion.
- Écoute Marc. On est ensemble depuis plus d'un an...
Elle s'arrête un instant pour capter toute l'attention de l'espagnol.
- On est fiancés mais je pense qu'il serait temps de penser à l'avenir, à notre avenir ensemble...
- C'est à dire ? il demande.
- Je vais avoir ving-neuf ans et toi bientôt vingt-sept. J'ai besoin de me poser et de voir mon avenir dans une dizaine d'années avec toi et une famille, notre famille Marc.
Il déglutit et son verre lui échappe des mains. Il vient se briser au sol. Des éclats jonchent le carrelage et Marc se penche pour les ramasser. Il fixe les débris, le regard vide, on dirait son cœur.
Le défenseur se mord la lèvre inférieure sous les yeux de Mélissa qui est stupéfaite. Il se relève, alors que les morceaux sont toujours éparpillés, puis s'excuse.
Il évite son regard et disparaît dans la cuisine pour aller chercher de quoi nettoyer. Mélissa l'appelle depuis le salon mais Marc ne répond rien. Son estomac est retourné encore, comme depuis plusieurs jours. Elle apparaît dans la cuisine, inquiète. Leurs regards se croisent et il détourne les yeux puis quitte la pièce d'un pas rapide.
La porte d'entrée claque, il a paniqué.
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Alors ce chapitreeeeee ?
Je suis tellement fière de cette fiction, vous pouvez pas savoir 😭 peut être la meilleure que j'écris. Vous en pensez quoi ?
