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25 AOÛT 2017
OMNISCIENT
BARCELONE
« Le FC Barcelona et le Borussia Dortmund sont tombés d’accord pour le transfert d’Ousmane Dembélé pour 105 M€ plus bonus. Bienvenue Ousmane ! »
Le communiqué de presse est rédigé et envoyé à différents journaux tels que El Mundo Deportivo, The Times et L'Equipe. La jeune femme joint une photographie de l'international français dans le dossier en complément pour qu'ils puissent illustrer leur article.Alicia parcourt rapidement les commentaires sous les réseaux suite à la diffusion massive de cette information, les réactions sont diverses et variées.
Elle referme son ordinateur et quitte son bureau. La brune se dirige vers une grande salle où les joueurs sont présents et assis autour d'une table, en train de manger. Ils observent et filment tous l'attaquant français, debout sur une chaise, qui chante une musique quelconque signifiant ainsi son acceptation dans la famille barcelonaise.
Ousmane ne parvient même pas à articuler correctement à cause des nombreux soubresauts le saisissant. Il est plié de rire du haut de sa chaise et finit par descendre pour s'installer à sa place.
- Ousmane, conférence de presse à quatorze heures quinze, lâche la brune en tirant une chaise.
Le français hoche la tête pour confirmer qu'il a bien entendu.
Elle se laisse tomber sur celle-ci, complètement lessivée par la matinée qu'elle vient de passer. Lionel lui passe une assiette contenant des pâtes au pesto et au parmesan.
- Toujours des pâtes, vous en avez pas marre ?
L'argentin soupire devant son plat.
- Qu'est ce que tu fais là Pérez ? T'es toujours pas partie ? Il demande finalement.
Alicia lâche un grognement et plante sa fourchette dans son assiette.
- Non.
- On aurait dû te prévenir, finit par avouer Jordi.
La brune hausse les épaules, ne savant pas trop quoi répondre face à cela. Après tout, Gérard et Jordi étaient au courant qu'elle ne souhaiter pas revoir l'espagnol, encore moins sans prévenir mais elle ne pouvait pas en vouloir à ses amis.
A son plus grand soulagement, Marc n'est pas resté à Barcelone. Le soir, il a embarqué dans son avion en direction de l'Allemagne.
- Tu n'as pas à t'excuser Jordi, j'ai croisé Bartra et ça s'arrête là.
Elle pose ses couverts dans son assiette, avant de quitter la table sous les yeux des footballeurs.
- J'ai encore du boulot, lâche Alicia.
Une fois dans son bureau, elle s'effondre dans son fauteuil. Les yeux rivés sur son ordinateur éteind, la brune réfléchit à tout ce qu'elle a pu perdre en l'espace de ces deux années. Alicia pense à lui et un sanglot s'échappe de ses lèvres. Elle s'effondre sur son bureau parce que malgré tout la cicatrice est toujours là, béante et réouverte.
Quand elle relève enfin la tête, qu'elle essuie les perles d'eau salée sur ses joues, Gérard se tient dans l'encadrement de la porte. Il n'y a aucune trace de compassion sur son visage, seulement de la compréhension face à la situation.
- Tu lui diras un jour ? il demande.
Son regard se plante dans celui de la brune. Une larme dévale sa joue et elle hausse les épaules ne savant pas trop si elle aura assez de courage pour l'avouer un jour.
- Il a le droit de savoir ce que tu as fait Alicia, lâche Gérard.
Elle hausse une seconde fois les épaules.
- Marc finira par le savoir de toute manière, continue le footballeur.
Un air inquiet passe sur le visage de la jeune femme, elle murmure doucement :
- Tu ne diras rien, hein ?
Il secoue négativement la tête.
- C'était ton choix, dit-il en s'éloignant.
Cette phrase insinue qu'Alicia doit prendre elle-même ses responsabilités et qu'elle n'obtiendrait pas l'aide du footballeur.
Le couteau se retourne dans la plaie de son cœur, elle le sent qui lui lacère son âme, lui rappelant qu'une part de son humanité a disparue ce jour-là.
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