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XIX

Après des longues semaines de dur labeur au studio, l'album des MMZ est enfin sortit.
Oui, "enfin" car ces dernières semaines voire mois ont été dur, très dur.

Nous nous sommes énormément embrouillés avec Nabil, nous étions toujours en désaccord. Sur chacun de mes travaux où je mettais le meilleurs de moi-même pendant plusieurs heures et même des fois plusieurs jours pour le concrétiser, il le critiquait automatiquement.

- FLASHBACK -

Après quelques heures de travail de retouche demandé par Nabil sur le projet de communication de l'album des MMZ, nous décidons donc de le présenter aux deux frère, Tarik n'étant pas là c'est Nabil qui se charge de donner son avis.

Il s'agit d'une affiche qui représente Amine et Moha dos à la mer mais ce n'est pas une simple photo. Non, c'est un dessin réalisé grâce à des logiciels de photo montage et dessins virtuels.

Elle est importante car elle est publicitaire et sera publié partout autant sur les médias de réseaux, qu'en affichage sur les panneaux publicitaires de bus, de métro, et même de bâtiments.

QLF voyais grand pour les petits du zoo.

Avec Moha nous sommes fière de notre travail, Amine qui est tombé malade est tout de même présent avec nous par Facetime et il est tout autant satisfait que Moha.

- Mais non putain ! me peste Nabil dans la salle d'enregistrement.

Il énervé.

- Mais que veux tu que je fasses de plus ?

- Je te demande de faire un truc et c'est pas fait comm-

- Arrête Nabil, je trouve que Em' a fait un très bon travail sans elle on n'aurait pas fait un truc aussi bien. me défends Moha. Détends-toi un peu frère.

- FIN DU FLASHBACK -

Mais nous avons su mettre nos histoires de travail de coté puisque aujourd'hui pour fêter nos six mois Nabil m'invite au restaurant. Histoire de penser à autre chose que notre boulot mais plus à nous et nous concentrer sur notre couple.

Durant ces dernières mois, Tarik a compris qu'il se passait un truc sous son nez et est maintenant au courant de notre couple qu'il approuve. Nab' était très rassuré, il avait peur que son frère n'approuve pas notre relation.

Nabil m'a ensuite fait connaitre auprès de son entourage le plus proche : les "QLF" comme il dit.

Ils m'ont accueillit comme si j'étais un membre de la famille, leur famille.

Après m'être préparé pour sortir ce soir, j'attends Nabil dans mon appartement.

Depuis ces derniers mois, Nabil est toujours cloîtré chez moi même lorsqu'on avait des embrouilles au boulot. J'ai à un moment pensé à ce que l'on s'installe tout les deux, mais je ne pense que l'on soit prêt pour ça alors je me suis tu.

Quelqu'un toque à la porte me retirant de mes rêveries, j'ouvre ma porte d'entrée et découvre Nabil. Il est très bien habillé pour un mec m'en foutiste sur son habillement. Je lui fait remarquer et sa réponse est simple il embrasse mon front tendrement me retournant le compliment.

Nabil a sortit le grand jeu car il m'emmène aux Champs Elysées, la voiture de Nabil se fait garer par un voiturier. Je reste bouche-bée par tout ce qui est en train de se dérouler cela m'impressionne tellement. Je ne m'arrête pas de remercier Nabil qui lui me rassure en disant que ce n'est rien pour lui.

Un restaurant se dresse juste devant nous, en y entrant je suis subjuguée. Toute l'ambiance tourne autour d'une couleur or, ma couleur préférée je suis vraiment fascinée face à tout ce que mes yeux voient. Je voudrais me les frotter pour vérifier que tout est réel mais je ne préfère pas vu le maquillage que j'ai sur ceux-ci.

Un serveur habillé arrive vers nous, Nabil lui parle puis nous sommes très rapidement installé sur une table.

Le repas s'est magnifiquement bien passé, même si à la fin de celui-ci nous nous sommes bagarrés pour savoir qui aura le dernier mot pour payer.
Et malheureusement pour moi, c'est Nabil qui a eu le dernier mot et a payé.

Mais je ne vous mens qu'après ce maigre repas, j'ai encore faim.
La gastronomie ce n'est définitivement pas pour moi.

Après avoir récupéré la voiture de Nabil, nous décidons de rentrer à la maison mais nos ventres nous font passer un message en gargouillant :

- Tacos ? me propose Nabil.

Je le regarde en souriant ce qui signifie un grand oui pour moi. Nous prenons la direction du tacos du coin et commandons avant de rentrer.
Je ne pose même pas la question à Nabil de savoir si il dort ou non à la maison, car je sais d'avance qu'il restera pour la nuit.

Nous mangeons encore une fois un autre repas en une soirée : notre tacos.

Une fois finis, je débarrasse et nettoie le petit îlot tandis que Nabil lui s'installe sur le canapé et allume la télévision.

Pendant ce temps, je pars dans la salle de bain afin de me démaquiller, me mettre en pyjama puis me laver les dents.
Une fois fait je retourne dans le salon, je vois Nabil regarder la télé.
Il a l'air très intéressé par ce qu'il regarde car il est concentré sur la télévision.

- Nab' je vais me coucher. lui dis-je en embrassant sa joue.

- D'accord ma belle, dors bien jusqu'à quand que j'arrive. réplique-t-il en me faisant un clin d'œil.

Je rigole puis part dans ma chambre en fermant la porte pour ne pas être dérangé du bruit de la télévision.
Je défait mon lit puis m'emmitoufle dedans, je m'endors très rapidement étant fatiguée.

- Aïe...

J'entends Nabil qui à mon avis s'est fait mal à son doigt de pied car au vu de son cris de bébé qu'il a sortit et le bruit qu'il a fait en se cognant contre le lit, je m'en suis douté.
Je l'entends s'installer à mes côtés et poser ses lèvres sur mon front :

- Bonne nuit mon coeur, je t'aime. me chuchote-t-il croyant que je dors.

Et je l'entends se retourner dans le lit.

Je t'aime ?

Wow, en six mois de couple on ne s'est jamais dit ces trois petits mots et ces sept petites lettres. Sept petites lettres qui pourtant ont une signification tellement forte pour un couple.
Sept lettres qui sonnent tellement bien dans la bouche de Nabil.

On a sûrement une fierté beaucoup trop forte pour se l'avouer. Ou peut-être avons-nous de la peur ? Je dirais que cette peur est plus pour moi.

Mais je t'aime moi aussi plus que tu ne l'imagines, plus que toi j'en suis sûre.

Mais te le dire en face... Cela serait beaucoup trop dur pour moi.

Mon dieu Nabil, qu'as-tu fait de moi ?