TRUST ME | PNL

XXVII

Je m'installe confortablement dans le lit neuf, que nous venons tout juste d'acheter. Je jette un coup d'œil rapide à mon téléphone, scrolle mon fil d'actualité Instagram puis tombe dans les bras de Morphée.

Au réveil, le temps n'est vraiment pas au rendez-vous : il pleut. Je décide de me motiver et de me lever pour faire mon lit dans lequel j'ai exceptionnellement fait une nuit. Une nuit qui a été dure sans Nabil, je commence à avoir l'habitude de toujours l'avoir près de moi et cette nuit sans lui m'a paru des plus vide.

En descendant les escaliers, j'entends un bruit qui provient de la cuisine. Nabil n'est pas au studio ?

Je descends jusqu'à dans la cuisine, et vois Nabil de dos en train de préparer un petit déjeuner pour nous deux.

-Tu ne vas pas au studio ?Lui posé-je alors qu'il essaye de faire des pancakes.

-Non, hier on a beaucoup travaillé avec Tarik on s'est pris un jour. Me dit-il tête baissé concentré sur ce qu'il est en train de réaliser.

-D'accord.Réponds-je d'une voix des plus basse.

Je prends le verre de jus d'orange posée sur l'ilot de la cuisine et l'approche de ma bouche pour en boire une gorgée de celui-ci.

Nabil met les pancakes dans une assiette et les présente sur l'ilot que je goute et ils sont excellents. Je ne dis rien puis un blanc s'installe entre nous avant que Nabil ne prenne la parole :

-Je suis désolé pour ce que je t'ai fait hier soir. Me lâche-t-il toujours la tête baissée sur son assiette.

-Ce n'est rien Nab', je me suis aussi emportée et j'ai dit des mots que je n'aurais pas dû dire alors désolée de même.

-Non tout est de ma faute Em, tu as raison. Une telle arme n'a rien à faire là, ce matin je me suis levé tôt pour justement la ramener ailleurs qu'ici et ne plus jamais en avoir une sous notre toit.

Il prend ma main puis y dépose un léger baiser dans celle-ci. Je lui souris puis continuons de parler comme si rien ne s'était déroulé, c'est ainsi que notre réconciliation se passe.

Je dis à Nabil que je vais travailler sur les factures que Tarik m'a envoyées puis, prends les escaliers pour aller dans mon bureau, fraichement neuf.

Plusieurs heures de travail passent, et je suis toujours autant bloquée sur certaines factures. Je le fais remarquer à Tarik qui lui me dis de passer outre et qu'il observa plus tard.

Au final, il est 16H00 quand je termine mon travail. Nabil, lui, est partit rejoindre son frère et les autres gars aux Tarterêts.

Profitant d'être seule, je décide de passer un appel à ma meilleure amie qui me manque très fortement.

Ayant des cartons qui trainent toujours dans les pièces de la maison, je les défaits afin de ranger et faire du vide dans cette maison.

Le déménagement m'a épuisé et m'épuise encore maintenant alors que le plus gros a été fait.

Nabil rentre quelques minutes après que j'ai terminé de déballer les cartons de la première chambre d'ami puis il m'aide à faire la seconde chambre qui a pris plus de temps que prévu.

Le soleil est déjà couché et n'ayant pas très envie de cuisiner ce soir, nous décidons de commander de la nourriture chinoise puis nous installons devant la télévision.

Pendant que nous mangeons, Nabil me tends un CD. Je devine rapidement que ça doit être leur album. Le tout premier de « PNL », heureuse et fière de lui, d'eux, j'admire la pochette de l'album. Un vrai cœur y est représenté dans lequel une ancienne photo de famille s'y trouve. Tout en blanc : neutre, je le trouve parfait.

Je ne souhaite qu'une chose, c'est de l'écouter.$

-Tu ne me le fais pas écouter ?

Sur ces paroles, Nabil prend son téléphone et ouvre l'application dans lequel ses sons sont placés et enregistrés.

Nous écoutons l'album en même temps que nous mangeons et à chaque fin de son j'émets mon avis et je peux vous dire que tous les sons de l'album m'ont conquise.

Je prends dans mes bras Nabil et l'embrasse sur le front puis sur la bouche pour le féliciter de son travail que je trouve superbe.

Je décide, par la même occasion de féliciter Tarik et de lui envoyer un message pour le beau projet qu'ils ont fait.

Tarik m'en remercie content et fière de lui et de son frère.

Nous débarrassons la table du salon où nous venons tout juste de manger puis étant épuisée je décide d'aller me coucher et Nabil m'y rejoint, avant que je m'endorme.

Des bruits qui se font entendre depuis le sous-sol me réveillent.

Nabil n'est plus dans notre lit. Inquiète de ce qu'il se passe, je décide d'atteindre ces bruits qui s'intensifient et voir ce qu'il se déroule.

Je descends les escaliers pour rejoindre Nabil qui clairement gueule sur quelqu'un mais j'ignore qui cela peut-être.

En arrivant en bas des escaliers, je constate que Nabil se trouve dans la cuisine debout près de l'ilot, plongé dans le noir.

Au téléphone, il gesticule ses bras pour exprimer et montrer la colère qu'il possède en lui :

-Non, putain ! Je t'ai dit qu'on devait faire comme ça et t'en fais tout le contraire.

Je décide d'allumer la lumière de la cuisine pour lui montrer que je suis là et aussitôt, il se retourne et il est méconnaissable.

Il a les yeux noir, noir de colère et ses cheveux sont remontés comme à son habitude en un chignon. Torse nu et seulement vêtu de son caleçon, il finit sa conversation avec son interlocuteur au téléphone :

-Fais ce que tu veux mais t'arrange le mal que t'as fait.

Sans attendre la réponse au bout du fil il raccroche. Aussitôt je prends la parole pour le questionner du bordel qu'il vient de faire à cette heure-là.

-Je peux savoir c'est quoi le bordel que tu fous ?

Au lieu d'avoir une réponse, Nabil se jette sur moi et plaque sa bouche sur la mienne. Sachant qu'il est énervé, je ne cherche pas à avoir la réponse à ma question la laissant en suspens.

Nabil continue de m'embrasser, je sais très bien qu'il fait ça pour calmer sa colère. Il recherche un réconfort, mon réconfort, ce que je lui donne sans soucis.

J'aime quand il cherche chez moi quelque chose qu'il n'a pas ou qu'il recherche pour mieux aller.

C'est comme ça un couple c'est la complémentarité. C'est partager les savoirs et tout ce que l'on possède à la personne que l'on a en face de soi.