Chapitre 1

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Le Magicobus
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"Qu'est-ce qui t'as pris de tomber ?"

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Le bruit régulier du moteur du bus Moldu qui résonnait faiblement dans le silence plat et qui faisait vibrer les vitres, commençait sérieusement à ennuyer Léana. Cela faisait plusieurs semaines que cette sortie était prévue et s'il elle ne s'était pas encore disputée avec Julia juste avant de partir, elle lui aurait bien demandé de l'accompagner jusqu'à chez Hermione. Mais bon sang, qu'elle habite loin !

Les disputes à Eagle Road étaient toujours les mêmes. Même sujet, même finalité, même durabilité. Et ça aussi commençait à ennuyer Léana. En ce moment, Julia lui tapait sur les nerfs. La jeune sorcière avait essayé de se résonner en se demandant si le problème n'était pas elle et ce que les scientifiques appelaient « la crise d'adolescence », mais la seule adolescente qu'elle voyait dans l'histoire était Julia. On lui avait dit que l'amour rendait aveugle mais elle ne pensait pas qu'il rendait si bête.

Le paysage qui défilait devant elle était désespérément le même, c'était des immeubles. Elle avait été obligée de rejoindre le centre-ville de Londres pour prendre un autre bus qui l'amènerait chez Hermione, juste après la périphérie de Londres. Ainsi, elle faisait près d'une heure et demie de trajet, sans compter le temps qu'elle passerait à traîner sur Piccadilly Circus. Le bus arriva à destination.

Elle descendit et contempla la place pleine de monde à cette heure-ci. Normal, il était presque dix-neuf heures. Et comme la plupart des gens qui se ruaient vers les restaurants ou cafés, elle avait aussi faim. Rassemblant l'argent Moldu qui lui restait, sans toucher à ceux qui allaient lui payer le bus, elle alla s'acheter un sandwich dans l'une des supérettes du coin. Elle trouva un parc non loin et s'y installa à l'ombre d'un arbre parce que, mine de rien, il faisait toujours très chaud à cette période de l'année à Londres.

Léana prit tout son temps. Le problème, c'était que le temps, elle n'en avait pas. Elle n'avait pas de montre pour savoir l'heure qu'il était et n'avait même pas fait attention au bruit des cloches. C'était ainsi qu'elle avait raté son bus. Comme courir après le bus n'était pas la meilleure chose à faire, elle marcha pendant un bon moment jusqu'à une rue déserte et s'installa sur le trottoir, les pieds sur la route. Qu'est-ce qu'elle allait bien pouvoir faire maintenant ?

Les minutes passèrent sans qu'elle ne trouve de réponse à sa question. À la place, ses pensées dérivèrent vers tout autre chose. Ron Weasley, un de ses meilleurs amis était en vacances en Egypte, grâce à leur frère Bill mais surtout grâce au grand prix de la loterie du Gallion qu'avait remporté Arthur Weasley. Qu'est-ce qu'elle aurait voulu passer des vacances loin de Marshall... Seulement, il allait partout avec elles.

Il y avait eu une période de trêve pendant ces deux mois de vacances durant laquelle Léana avait cru que ses différents avec sa mère adoptive étaient réglés. Ce n'était juste qu'une impression. En effet, les disputes avaient très vite repris lorsque Marshall avait quitté la maison après y avoir passé près de deux semaines. Soudainement, l'idée de « trêve de dispute » lui parut absurde, tout simplement parce qu'elle avait passé ces deux semaines dans sa chambre et avait très peu vu Julia et Marshall.

Léana sortit la lettre d'Hermione. Hermione devait certainement être l'élève la plus brillante que Poudlard ait connu depuis longtemps, mais elle n'en restait pas moins la meilleure amie de Léana. Elle la relut rapidement, simplement pour faire passer le temps. Quand elle la rangea, une autre lettre tomba de sa poche. Elle la saisit et la déplia.

Chère Miss Reed,

Vous voudrez bien prendre note que la nouvelle année scolaire commencera le 1er septembre. Le Poudlard Express partira de la gare de King's Cross, quai n°9 ¾ à onze heures précises.

Léana Reed et le prisonnier d'AzkabanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant