Nouveau monde, nouvelles vies (partie V)✔

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L'imposant dragon s'éloigna tandis que je m'approchais de Séraphine. Je vérifiais qu'elle n'était pas blessée et lui caressait l'encolure. Au moins, il ne leur à pas fait de mal... Soupirant je me surpris finalement à fredonner une chanson que je n'avais plus écoutée depuis longtemps et dont le titre m'échappait. La voix de mon Artémis se mêla à la mienne, je lui souris. Alexandre s'endormit, probablement bercer par sa voix. Elle me fixa un moment avant de lever les yeux vers la Lune.

- Sérieusement?

- Je suis parfaitement sérieuse, jeune fille.

- D'accord, soupirais-je.

Je fis apparaître ma robe lunaire, qui prit la place de celle que je portais actuellement, puis je me téléportais sur mon astre. Une femme s'y trouvait, et m'attendait, visiblement.

- Bonsoir, Sabine à moins que tu ne préfères Céleste?

- Bonsoir, heu, Céleste ça ira.

- Bien, je suis Séléné, une autre déesse de la Lune.

- Mais, Artémis a dit...

- Elle a dit que tu viendrais sans elle, c'est toi qui a mal interpréter ses paroles.

-J'avoue que je suis rassurée.

- Que t'as-t-elle appris, dis-moi?

Je lui énumérais donc chacune des chose que ma tante m'avais apprises et elle soupira. Elle m'appris donc à fluctuer la lumière de la Lune, à puiser dans son énergie, à lui en donner, et plus encore.

- Cela ira pour rentrer, Céleste?

Oui, merci.

- Tu mens?

- Légèrement... Mais je vais demander à Oréa de...

- Non, plutôt Obscura.

- Pourquoi?

- Obscura est la dragonne de l'obscurité, donc de la nuit...

- Je vois, merci du conseil.

J'invoquais donc Obscura, elle apparut et m'interrogea du regard. Je lui demandais de me ramener auprès des autres. Elle acquiesça et s'aplatit contre le sol, afin que je puisse monter. J'allais grimper quand la main glacée de la déesse se posa sur mon bras.

- Elle n'a pas de selle, tu te couperais si tu la montes sans, regarde.

Elle glissa son doigt contre un écaille et me le montra, une goutte de sang perla et tomba sur le sol lunaire. Je posais ma main contre la sienne et guéris sa blessure, fronçant les sourcils, je me demandais où trouver une selle pour Obscura. Je fini par me rappeler que j'en avais dans mon palais, à l'Olympe. Oui, j'ai mon propre palais depuis que j'ai huit cent ans. Posant ma main sur la patte écailleuse de mon amie je nous téléportais toute les deux dans le jardin. Je couru ensuite dans les couloirs, ne croisant personne je me précipitais dans l'écurie et trouvais aussitôt la selle pour dragon, elle était deux ou trois fois plus imposante qu'un selle pour chevaux classique et deux fois plus lourde aussi. Lançant un sort de lévitation je rejoignis finalement Obscura.

Dis-moi, Sabine, ce n'aurait pas été plus simple de te téléporter directement auprès des autres?

- Si, mais je ne suis pas originaire de cet autre monde, donc je ne connais pas ses zones de fluctuation magiques. Tu imagines un peu si on se trouve dans l'une d'entre elles?

- Ah oui...

Je lui souris et tentais de poser la selle sur son dos, en vain. Maudite soit la maladie de la petitesse. Soupirant la dragonne attrapa la selle entre ses crocs et la posais elle-même sur son dos avant de me laisser la sangler. Jugeant le tout idéal je lui demandais si rien ne la gênais. Satisfaite de sa réponse négative je tentais, toujours vainement de grimper sur sa patte afin d'atteindre la selle. Obscura, légèrement agacée prit le col de la robe lunaire entre ses crocs et me posa, en douceur sur la selle.

Sabine WatsonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant