ASTRIDELes paupières lourdes, jouvrai enfin les yeux, 10min après mon réveil. Je restai encore recroquevillée à mon oreiller sur mon lit, vidée de toute énergie et de toute force. Cétait aussi à mon avantage, je navais aucune envie de sortir de mon antre, non pas après les évènements de la soirée dhier.
Rien quà y penser, je sens ma migraine augmenter ; mon cerveau a enregistré bien trop de choses la veille et il fallait que je les recadre. Javais besoin d'une bonne aspirine pour maider à me remettre en place et affronter cette journée que je nappréhendais dailleurs pas.
Je jetai un coup d'oeil à mon téléphone et quelques appels manqués de ma meilleure amie Orphée ne méchappèrent pas. Je ne pouvais les entendre de mon profond coma dont je ne volais nullement me réveiller ; la réalité était bien difficile à affronter. Comme elle n'a pu me contacter, elle me laissa quelques messages que je ne manquai pas de lire.
-Astride où es-tu bon sang ? Tu as oublié notre déjeuner avec la Présidente des étudiants ?
-Tu es bien chiante quand tu veux !
Le déjeuner de ce matin, je l'avais complètement zappé ! Mais compte tenu de l'heure, il est fort probable quil soit déjà terminé. Je déteste manquer à mes engagements d'autant plus que cest moi qui avais organisé cette rencontre. De quoi aurais-je l'air ? Je ne voudrais pas passer pour une irresponsable, j'appellerai la Présidente pour m'excuser et auprès d'Orphée aussi. J'espère juste qu'elle a su gérer la situation.
Je poussai un gros râlement lorsque je me couchai de nouveau dans mon lit. Je n'avais aucunement l'envie de voir tout ce qui se passe à lextérieur, de voir personne, encore moins ma mère et Nora. Toutes les deux sont à l'origine de ma mauvaise humeur et pour ça je n'avais pas envie de les voir. Me priver de sortie aujourd'hui me permettra de mieux repenser à ce qui s'est passé hier, de mieux réfléchir à comment je pourrai pourrir la vie de cette employée de maison avant qu'elle ne détruise complètement celle de ma famille. J'avais besoin dêtre seule pour réfléchir à tout ceci, de repenser à comment les choses ont basculé en si peu de temps hier soir.
Je me souvins encore être rentrée la première à la maison. Il n'y avait personne sur les lieux, si ce nétait notre fidèle gardien de maison Jacob. Il ne m'aimait pas beaucoup, sous prétexte que je suis hautaine et orgueilleuse. Curieux qu'il sentende bien avec Nora qui pourtant est celle qui prend des grands airs dans cette maison. Je suis prête à parier que cest elle qui l'a monté contre moi, comme elle l'a fait avec ma mère. Mais c'est sans aucune importance pour moi, ils se comprennent bien tous les deux, après tout, ils jouent dans la même cour. Laurent, l'homme de main de mon père était lui aussi absent, et je m'en fichais pas mal de savoir où il était.
La tranquillité qui régnait dans la maison me plaisait énormément mais ne manquait pas de me déranger. En principe à cette heure, maman est déjà de retour de je ne sais où et j'allais lui faire une scène pour passer plus de temps avec sa boniche qu'avec moi sa propre fille. Mais elle n'était pas là ; ni elle, ni la boniche.
Les absences de maman devenaient récurrentes. Depuis quelques jours, elle rentrait de plus en en plus tard, touchait à peine à son plat à l'heure du dîner, ne cuisinait presque plus pour nous et lorsqu'elle avait un peu de temps libre, elle le passait sur son téléphone. Ces coups de fils incessants et qui surtout la mettaient dans un état désagréable ne me laissaient pas indifférente. Qui ça pouvait bien être ? De quoi sagissait-il ? Curiosité oblige, il fallait que jessaie de trouver ce qui ne va pas.Ni ma mère, ni mon père nétaient présents lorsque je rentrai des cours hier soir.
Le travail prenait beaucoup trop de temps à mon cher père et je ne pouvais le blâmer pour ça. Cette nouvelle affaire conclue avec cet entrepreneur européen était très importante pour lui ; je me souviens encore quand il nous parlait de ça au dîner, ma mère et moi, bientôt un mois et demi déjà. Il fallait quil se concentre sur son travail, cest bien grâce à ça que nous vivons dans l'opulence. En revanche ma mère, je ne comprenais pas pourquoi elle était bien absente à la maison ces derniers temps.
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NORA
General FictionNora, jeune demoiselle candide, voit son quotidien chamboulé par un très vieux passé. Un passé dont elle ne connaît pas l'histoire... ...mais surtout un passé, rempli de machinations.