Chapitre 12

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Lucy

Je ne me laisse pas faire, et plaque mes mains sur son torse pour le pousser une bonne fois pour toutes, je plisse mes yeux et élance mes muscles des bras. Je m'attend à ce qu'il bouge au moins de quelques pas, mais non, rien, il ne bouge pas et me fixe avec son regard moqueur et son sourire narquois. Moi, je le sens me prendre le bras et me lancer à 2 mètres, je finie sur le fesses. Mais en réalité je m'en fiche de comment et pourquoi je me retrouve fesse par terre, je me fiche de ce qu'il voulait faire en faisans ses gestes et pourquoi, je sais une seule chose : Je ne me laisserais pas faire.

Je me relève, appuyant mes paumes contre mes genoux encore pliés, le foudroie du regard, sourcils froncés. Son air, son aptitude change, je le vois avec le visage sombre de malice, et les yeux fixant. Il est calme, poings légèrement serrés, un ricanement régulier s'échappe de sa bouche, sa bouche, un sourire en coin quelques-unes de ses dents se font percevoir. J'ai l'impression qu'à tous moments il me sautera dessus pour me manger, comme une bête, comme une bête qui depuis le début a repérée sa proie et attendait le bon moment...Je me tiens prête à esquiver, repousser et fuir par la suite, fuir...où? Il est devant la porte d'entrée qui aurais pu être ma sortie, mais il me bloque le passage.

Je sens une goutte de sueur perlée le long de mon front, mon cœur accélère, et je me sens lourde. C'est le silence dans l'appartement, on se lance des éclairs, du moins c'est ce que moi je fais, je suppose que lui, il s' en fiche de me foudroyer ou non, je pense qu'il s'amuse plus qu'autre chose, à me voir ainsi résister.

Il se casse

...

Quoi? Il se casse? Comme ça? Bordel il se fout de ma gueule?!

- Oui.

- "Oui" quoi?

- Oui je me fout de ta gueule

Je ris nerveusement, me redressant pendant qu'il entre dans la cuisine. Quand il disparaît dans la pièce, je baisse la tête tout en poussant un long et bruyants soupir, qui, je suppose, n'a pas échappé à ses oreilles et qui lui apporte plus de satisfaction qu'autre chose. Je pose mes paumes sur mes hanches, encore avec ces sourcils froncés qui sont pas prêt de se détendre, une drôle de sensations me prend. J'ai cette impression de changement, de légèreté, j'ai cette impression qu'un poid est parti, et je sais le quel : La mort de Plou.
C'est vrai ça, je n'ai plus de tristesse envers la perte de cet animal que j'aime et que j'aimerais toujours. Bon ok, je suis encore triste, mais pas à en pleurer comme quelques minutes auparavant...Aurais je fais mon deuil si vite? Non c'est pas mon genre, j'avoue ne pas avoir subit beaucoup de mort dans ma vie, mais les trois que j'ai connue était énorme : Ma mère, mon père, mon chien.
J'ai mis plusieurs année à m'en remette jusque-là, alors c'est impossible que je mette quelques minutes pour l'être le plus cher qu'il me restait.

Je vais dans la cuisine, Natsu, est tranquille au plan de travail à faire le peu de vaisselle qui est dans l'évier. Je reste derrière lui, adossée contre le mur au côté opposé de la pièce du plan de travail, je croise les bras et le fixe. Le bruit de l'eau qui coule, le bruit du porcelaine, et celui de l'éponge qui frotte contre les assiettes est tous ce qu'on entend. De lui je ne vois que son dos, ses jambes, et sa chevelure légèrement penchée vers la vaisselle.

-Qu'est ce que t'a foutu?

- De quoi?

- Tous à l'heure! Tu m'a plaquée au mur et tiré les cheveux, tu m'a levée la jambe! Ensuite, tu m'a fais valser!

- Nooooooon sérieux? Impossible j'ai jamais fais ça.

Il me répond d'un ton si innocent et nargueur à la fois, j'en est presque envie de prendre ce couteau qui est posé sur la table et de lui enfoncer dans le crâne!

- Et mon cul c'est du poulet?!

Demande-je en haussant la voix.

- Attend que je vérifie

Me répond il en séchant ses mains avec un torchon.

- Tu rêve!

- Tu m'a posé une question, ça mérite réponse.

Il s'appuie avec ses mains sur la table.

- Moi aussi j'ai posée une question qui mérite réponse : Qu'est ce que t'a foutu?

Je le vois reculer d'un pas et se mordre la lèvre inférieure, réalisant que son jeu s'est retourné contre lui, il ne dit rien pendant un moment, puis il se dirige de nouveau vers l'extérieur de la pièce. Non mon coco, pas cette fois, tu reste là. Je lui attrape le poignet, ce qui le stop automatiquement, tête baissée, des mèches retombe sur son visage ce qui le rend sombre.

- J'attend une réponse! Pas un vent!

Son visage tourne lentement...lentement vers moi, la lenteur qu'il empreinte fais presque peur, mais le plus flippant est l'aura noir qui flotte autour de lui. Comme un reflex, je le lâche et ma main qui le tenais se porte vers mon visage, me laissant rogner quelques peaux, je ne le quitte pas des yeux.

Il marmonne un "Tu n'aurais pas dû dire ça", sa phrase est lente est très basse.

Sa peau pâli, ce qui me fais peur et je recule, heurtant la poubelle, me fais trébucher, je ferme les yeux. Un cris, le mien ou le sien? Je ne suis même pas capable de le dire, je n'ose pas rouvrir mes paupières, de puissantes mains se pose sur mes épaules et...Mes forces m'abandonne...Je sombre.

Lune Rousse (Fairy Tail)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant