Tueuse À Gage

Terreur

Je rejoins l'entrée du bâtiment, qui est étrangement silencieuse. Je passe ma tête dans l'embrasure de la porte et découvre David inconscient...

- Mon dieu David !

Je cours jusqu'à lui puis m'agenouille à ses côtés. Je le secoue légèrement.

- David, réveille toi !

Je vérifie son pouls, toujours présent, ouf ! Et il ne saigne nulle part. Merci le PSC1...

- David, regarde moi.

Je lui assène des petites claques, oui désolée la patience et moi ça fait 2618827372863... (si vous avez réussi à lire le nombre, bravo !).

- Putain David ! Arrête tes conneries !

Il pousse un petit gémissement. Ça y est, il reprend ses esprits.

- Et bah c'est pas trop tôt ! Qu'est ce que t'as fait encore ?

- Aïe... ma tête, dit-il en positionnant ses mains sur son crâne.

Je lève les yeux au ciel.

- Dis moi ce que tu as fait ou je dis à tout le monde que tu t'es pris un mur.

- Et ça va ok !? Laisse-moi reprendre mes esprit...

Il souffle, puis garde le silence pendant de longues secondes.

- C'est ton copain...

- Mon copain ? prononçai-je en levant un sourcil.

- Oui euh...comment il s'appelle déjà... Ralph...Raph... roh ! Je sais plus !

- Raphaël !!!!???

- Oui c'est ça !

Alors la l'étonnement me surprends, si je m'attendais à ce genre de réaction de sa part...

- Il m'a pas raté le con.

- Tu vas juste avoir un bleu ça va.

- Attends il s'est énervé, juste parce que je t'ai félicité pour ton coup de génie hier.

Je balance mes cheveux par dessus mon épaule, l'air fier.

- Ouais je sais, je sais.

- Je crois que tu comprends pas bien, il vient de me casser la figure.

- Et tu ne t'es pas défendu. J'aurai bien aimé voir ça !

- Si qu'est ce que tu crois.

- Enfin bref, dis-je en me relevant, où es t-il ?

- Je sais pas et j'en ai rien à faire.

- Ok, merci pour ton aide.

Je me dirige vers le parking, laissant David se remettre de ses émotions. Au loin, j'observe une silhouette. Je me rapproche.

- Qu'est ce que tu fais ? demandais-je à Raphaël.

Ce-dernier me lance un regard noir, puis tourne la tête vers la forêt face au parking.

- Ok, tu es énervé j'ai compris. Mais tu peux m'expliquer pourquoi tu as tabassé David ?

Toujours rien... il est appuyé contre sa voiture et à l'air de réfléchir.

- Bon et bien je m'en vais alors.

Je commence à m'éloigner.

- Il m'as cassé les couilles.

Je m'arrête subitement.

- C'est à dire ?

Je le rejoins et m'appuie aussi sur sa voiture. Nous observons les oiseaux tournoyer, les branches au contact du vent, les abeilles voler. Ainsi que le ruisseau couler non loin d'ici.