Je te préviens

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PDV Raphaël :

Le médecin jette une dizaine de papier sur la table. Je l'interroge du regard, tout comme Reacher et David.

- Ce sont les résultats des analyses de Kiara. Autant vous rassurez maintenant, elle est en bonne voie.

Je lâche un soupir de soulagement, mais me reprend en m'éclaircissant la voix.

- C'est à dire ?

- C'est à dire qu'elle s'en sort de plus en plus.

- Mais enfin, vous voyez bien qu'elle nous fait crise sur crise ! Comment peut-elle aller mieux ?

John me regarde l'air de dire : calme-toi.

- Justement !

Je crois que je vais péter un plomb.

- Aller droit au but ou je vous assure que ça va mal se finir.

- Raphaël ! Ça suffit !

Je lance un regard assassin à Reacher. Le médecin poursuit :

- Si elle souffre autant, c'est qu'elle se bat intérieurement. Le fait de lui laisser du temps pour cogiter est une très bonne méthode. Hélas, je crois que Monsieur Anderson a comme verrouillé son esprit. Ce qui se caractérise par ces crises de mal de crâne.

- Et comment on la "déverrouille" ? demande David en mimant les guillemets.

- Je pense que vous pouvez recommencer à essayer de lui parler. Mais ne lui parlez pas de ce qu'il s'est passé avec avec Monsieur Anderson. Parlez-lui de tout sauf ça.

- Je pourrais aller la voir également ?

Le médecin me lance un de ces regards désolé.

- J'ignore si c'est une bonne idée, je suis navré.

Je baisse la tête, plus que déçu. Je dirai détruit même.

- Si vous y aller, ça risquerait de la bloquer et vous, vous aurez du mal à passer outre.

- Je ne me souci pas de moi, mais d'elle !

- Alors justement, laissez David s'en charger.

Cela m'insupporte de voir un autre prendre soin de Kiara, ça me rend fou de rage.

Une fois la réunion finit, je prends David à part.

- Tu as intérêt à ne pas la toucher, c'est clair ?

Un sourire se dresse sur son visage.

- Monsieur est possessif à ce que je vois !

Je le plaque contre le mur violemment, l'air menaçant.

- Arrête de jouer à ça avec moi.

David me repousse.

- On est dans le même camp, mec ! A quoi tu joues ?

- Je m'assure que tu ne lui fera pas de mal.

Il lâche un rire ironique.

- Non mais j'hallucine ! Tu sais depuis combien de temps je la connais ? Déjà bien plus que toi. Toi ça fait quoi ? Quelques mois à tout casser, et tu lui a déjà fais plus de mal que moi.

- Si elle savait que ce n'était pas moi qui l'avait abandonner mais toi, elle changerai d'avis.

- Ce n'est pas moi qui lui ai dis cela, tu l'as fait de ton plein gré ! Tu dois te sentir bien con d'ailleurs.

Je serre les dents, le regard meurtrier.

- Ce que tu veux au fond, c'est juste t'assurer que je ne volerais pas ta place dans son cœur. Hélas, c'est elle qui choisira, pas toi.

Tueuse À GageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant