Retrouvailles

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Ça doit faire de nombreuses heures, que personne n'est entré. Et mon corps est tout endolori, j'ai l'impression de dépérir à chaque seconde. Je déteste ce genre de sensation... enfin qu'est ce que j'espérais en faisant ce métier ? Chevaucher des licornes tous les jours ?

J'ai vraiment le don pour penser à des choses débiles dans les pires situations.

Revenons à nos moutons. Je remue mes mains contre les cordages, de façon à essayer de les enlever. Cependant le seul résultat obtenu, sont mes poignets ensanglantés et glissants...quoi de mieux ?

Une grimace de douleur se dessine sur mon visage couvert lui aussi de sang. Mon ventre doit être couvert de bleus. Je me demande même si des fêlures ne sont pas présentent.

Mon dieu ! Je dois être tellement hideuse à regarder. Je suis sûre que je ferais peur à n'importe qui.

Je me stop d'un coup, quelque chose vient de me traverser l'esprit. Où est le con qui me sert de coéquipier ? Mince ! Pourquoi je ne me le suis pas demandé plutôt ! Ça se trouve il est danger ! C'est même sûr en fait...

Bon sang ! Kiara ! T'es vraiment une personne hyper conne ! Je me débat de plus en plus sur ma chaise, essayant en vain de désserrer les liens.

Après une bonne vingtaine de minutes, j'arrive à un résultat assez concluant. Mes mains sont libres ! J'observe mes poignets meurtri. Aïe...ça pique.

Je me lève rapidement et saute sur la porte, essayant de l'ouvrir. Franchement, juste réfléchissons... à quel moment, ça aurait pu être ouvert ? Aucun !!!!

Bon...comment ouvrir ? Je prends la chaise et la lance le plus fort possible sur la porte. Toujours le même résultat.

Je me mets alors à taper désespérément contre la porte, espérant qu'une personne débile vienne ouvrir, juste pour voir ce qui se passe.

Mais non ! Putain ! Y'a pas un con présent dans cet endroit !?

Je suis au bord de la crise nerf !!!!! Je vous promet que si quelqu'un débarque je l'assassine.

Je frappe de toute mes forces, et me mets à hurler :

- Ouvrez cette porte ! Laissez-moi sortir !

Je sens la rage monter de plus en plus.

- Ouvrez ! Je vous jure que je vais tous vous tuer !

La colère m'enlève tout type de perception, alors je n'entends pas la personne déverrouiller la porte, puis l'ouvrir. De telle façon, qu'en la voyant s'ouvrir, un rayon d'espoir me traverse en même temps qu'un sursaut.

J'ouvre encore plus la porte, à bout de souffle. Et me retrouve face à un homme de grande taille et baraqué.

- Anderson à besoin de vous.

Ah ouais ok...donc à aucun moment ma comédie n'a servie à quelque chose...

- Et bien vous pouvez lui dire d'aller se faire voir ! crachais-je d'un ton cinglant.

- Vous lui direz vous-même, répond-il en m'empoignant l'avant bras.

- Non mais lâchez-moi !

Il me tire, j'essaie de résister, le frappe mais ça ne sert à rien. De plus je suis un peu blessée de partout donc le moindre geste me provoque une souffrance terrible. Je décide de ne plus rien faire et de me laisser tomber, un peu comme une crêpe.

Hihi ! Tu l'as pas vu venir ça mon gros ! Mais ça ne l'arrête pas pour autant, il me fait passer par dessus son épaule. Et je lâche un petit gémissement, car voyez-vous mon ventre sur son épaule = aïe aïe aïe. J'ai donc arrêter de me débattre et me concentre plus sur le fait de ne pas crier.

Il me ballote tel un sac de patate, ceci pendant une dizaine de minute. J'ai d'ailleurs mémorisé tout le chemin, au cas ou j'en aurai besoin. Il s'arrête devant une nouvelle porte, l'ouvre et me balance, littéralement dans la pièce.

- Aïe ! Bah vas-y sois plus délicat surtout !

- Kiara ?

Je me retourne d'un coup, tandis que l'autre nous enferme.

- Raphaël ? Oh mon dieu tu es vivant !

Je me précipite vers lui, le plus vite que je puisse. Mon cœur se met à un battre un peu plus vite. Euh...calme tes hormones Daniel... Je retire le bandeau, lui cachant les yeux.

- Tu es blessée !? Ils t'ont fait du mal ?

- T'inquiète pas pour moi. Ils t'ont touché ?

- À côté de toi rien du tout. Regarde-toi tu es couverte de sang. Bon, détache-moi.

J'agis comme il me le demande et défais ses cordages. Il se lève précipitamment, puis se place face à moi. Il prend mes avants-bras et dit :

- Ils t'ont pas raté !

- Objection ça c'est moi qui l'ai fait, en voulant me libérer.

- Ah...bon, il écarte les mèches de cheveux, en travers de mon visage. Ils t'ont vraiment fait du mal. Je te jure que...

- Oui moi aussi je veux les tuer t'inquiète pas.

Je dois dire que ça réaction m'étonne énormément. D'habitude il n'est pas aussi proche et moi je ne me sens pas autant en sécurité, près de lui.

Il plonge son regard dans le miens, et vient poser ses mains sur mes hanches. Endroits à éviter...

Je lâche un cri et me plie en deux.

- Mais qu'est-ce qui t'arrive ? Je t'ai fait mal !?

Non pas du tout ! Il est vraiment con quand il s'y met !

D'ailleurs je ne pensais pas que mes hanches auraient été atteintes pas les coups que l'on m'a administré.

Raphaël prend ma main et m'allonge au sol.

- Explique-moi concrètement ce qu'ils ont fait ça serait plus simple pour moi de comprendre.

Je prends une grande inspiration.

- Ils...ils m'ont frappé avec un bâton et après ils ont eut la merveilleuse idée de m'électrocuter avec...

Je sens ses bras se raidir de rage.

- Vous voulez essayer mon cher ?

Nous tournons tous deux nos têtes vers la source de cette voix. Anderson est entré sans faire aucun bruit. Depuis combien de temps nous observe t-il ?

- Je vais vous tuer !

Raphaël se lève et s'approche d'Anderson. Mais ce-dernier clac des doigts et trois hommes entrent fermant la pièce. Cela s'annonce très mal...

Tueuse À GageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant