Je rejoins Clarisse, afin de me préparer correctement pour la prochaine mission.
- Je te propose une robe verte, dit-elle dos à moi, fouillant les vêtements.
- Oui ce que tu veux, du moment que je passe inaperçue.
Le bruit des cintres résonne dans la pièce vide.
- Ça y est ! Je l'ai.
Elle me tend la robe, que j'enfile assez rapidement, puis Clarisse passe au maquillage.
Une fois le tout achevé, cheveux blond, yeux marrons, je retrouve Raphaël en smoking. Ce-dernier m'offre son bras, sans aucune expression et en gardant le silence. Nous rejoignons alors la voiture, puis quittons le bâtiment.
Durant le trajet, un silence pesant règne.
- On récolte simplement de nouvelles informations, lui rappelais-je, à lui comme à moi.
Il hoche la tête.
- Qu'est ce qui t'arrive ?
- Je me concentre c'est tout.
- Ouais bah va falloir te décoincer un peu, on est en mission.
- Compte sur moi.
Je vous jure, je n'en peux vraiment plus de ce mec. Un coup il parle pour m'énerver, puis un coup il garde le silence et je me demande si ce n'est pas pire.
Enfin bref, nous arrivons...
Nous descendons de la voiture, puis nous nous retrouvons assez rapidement face à la porte.
Raphaël frappe. Alors le même homme que la dernière fois nous ouvre. Il nous laisse passer, puis nous indique la première porte à droite. Une porte que je n'avais pas vu avant...Et qui ne figure pas sur le plan, observé il y a quelques jours... Ça s'annonce mal, non ?
Raphaël ouvre la porte désignée. Nous débouchons sur des escaliers...c'est encore pire que ce que je pensais.
- C'est normal tout ça ? chuchotais-je.
- Je ne sais pas on verra...aller, on avance.
Nous descendons lentement. De la musique parvient à mes oreilles. Et il fait de plus en plus froid. Je sens mon rythme cardiaque accélérer, puis mon souffle devenir plus court.
- Ça va aller, dit-il pour me rassurer.
Je lui lance un petit coup d'œil, qu'il me rend. J'essaie de ne pas faire paraître mes émotions. Restons zen.
Je vois enfin la fin des escaliers, j'ai l'impression que cela fait une éternité que nous descendons. Une porte fait alors son apparition, la musique 2 fois plus forte que tout à l'heure. Raphaël me lance un dernier regard confiant, puis ouvre la porte.
La dernière couche nous séparant de cette musique, vient de s'envoler, nous nous retrouvons totalement assourdie par cette dernière. De la fumée recouvre chaque recoins de l'immense salle. La piste de danse est surplombée, les canapés envahis, le bar dévalisé. Il y a trop de monde, sans doute pas plus que la dernière fois, c'est même sûr en fait. Mais c'est déjà beaucoup trop à mon goût. Et cette musique...Elle m'insupporte.
La fraîcheur des escaliers a vite été remplacée par une fournaise. J'ai l'impression de fondre, j'ai même peur pour mon maquillage...beubeu bonsoir !
Raphaël m'entraine vers le bar, malgré le contre courant.
- Bonsoir on va vous prendre 2 verres de vodka.
- Quoi ? Mais moi j'en veux pas !
- Arrête de faire ta gamine, il te faut un truc fort.
- On est pas là pour faire la fête, dis-je dans son oreille pour éviter que le barman n'entende.
Il me sourit, puis prends nos 2 verres.
- Tiens.
- J'en veux pas.
- Putain Kiara, prend-le, c'est pas comme si on était observé.
Merde...
Je prend le verre en souriant. Je déteste faire la comédie, mais on a pas le choix. Alors je me rapproche un peu plus de lui et chuchote au creux de son oreille :
- Est-ce que l'on cherche Anderson ?
- Non c'est lui qui va venir à nous.
A ce moment précis, un homme s'approche de nous.
- Veuillez me suivre.
J'hésite, mais Raphaël me prend le bras, comme si tout était normal.
Nous traversons une nouvelle fois la foule, nous éloignant de la musique. L'homme nous guide jusqu'à une autre pièce, ne figurant toujours pas sur la carte de la dernière fois... une goutte de sueur coule le long de mon dos.
Il ouvre la porte, puis nous entrons. Il referme derrière nous à double tour. Tout est normal...
Je serre la main de Raphaël et ce-dernier serre la mienne, l'air de dire : ça va bien se passer.
Pourquoi je pense le contraire ?
Devant nous se tient un bureau et Harry Anderson, sur son fauteuil.
- Mes chers amis ! dit-il en levant les bras en signe de bienvenue. Je ne pensais pas que vous seriez de retour de si tôt !
- Monsieur Anderson, répond Raphaël en guise de salut.
Anderson me lance un petit regard. Quoi ? Je t'ai pas dis bonjour et alors ? T'es moche et tu pus, tu crois...
Raphaël me stoppe dans mes pensées noires.
- Monsieur Anderson, dis-je à mon tour en souriant telle la reine des hypocrites.
Ce-dernier répond à mon sourire.
- Que me vaux votre visite chers amis ?
Je dépasse Raphaël.
- Permettez-moi de vous demander d'abord, ce que vous attendez de nous ? Car à mon avis vous ne faites pas entrer chaque personne, se trouvant dans la salle d'à côté, un par un.
Il sourit.
- Vous êtes très perspicace mademoiselle.
Ouais je sais, je sais.
- Et bien je vais être cash alors. Votre visite de la dernière fois, nous a parut quelque peu étrange.
Oh oh...
- Nous ne croyons pas vraiment en votre petite histoire de : "nous cherchons quelque chose d'illégal", voyez-vous ? Nous attendons alors des explications de votre part, voir même une façon de nous faire croire le contraire de ce que nous pensons. En seriez-vous capable ?
Il dit tout cela sur un ton étrangement calme. J'ai le pur sentiment que toutes paroles que nous prononcerions se retourneraient directement contre nous...
Raphaël prend un air étonné.
- Je vous demande pardon ? Comment pouvez-vous croire une chose pareille ?
Euh désolée de penser ça Raphaël, mais là on est cramé à 300 kms... est-ce que mon cœur va faire un arrêt ? Je crois que oui.
- Arrêtez de me prendre pour un con ! dit-il en s'énervant.
Cela nous refroidit tous les deux.
- SMITH ! hurle t-il.
Ce-dernier débarque dans le bureau. Oh mon dieu je crois que je vais l'égorger. Raphaël serre ma main davantage, mais cette fois il n'aura pas ce qui souhaite, je ne me calmerai sous aucun prétexte.
- Conduis ces jeunes personnes, à l'interrogatoire.
- JAMAIS ! hurlais-je.
Ils ne m'auront pas comme ils ont eu mon frère, je le vengerai.
Je sors mon arme et la pointe sur Anderson. Prenant les trois hommes dans la pièce au dépourvu.
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Tueuse À Gage
ActionMoi ? Une tueuse à gage ? Mmm... c'est pas faux. Mais un détail change tout de même, je ne fais pas ça par plaisir. Enfin... si un peu quand même. Pourquoi ? Très bonne question. Découvrez les raisons pour lesquelles elle agit, pour lesquelles el...