Feu vert

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- Tout le monde est en place ? entendis-je à travers le talkie walkie.

Raphaël l'empoigne.

- Nous sommes prêt.

Nous sommes à quelques kilomètres de la base d'Anderson, attendant le feu vert pour que je puisse m'y rendre. J'inspire et expire lentement. Raphaël ressent mon anxiété :

- Ça va aller, ok ?

Je lui sourit.

- Je serais le plus proche possible de toi.

- Pas vraiment, répondis-je, une moue étirant mon visage.

- Mais si ! Dis-toi que je suis juste à côté de toi.

- Ok...

Il passe sa main sous mon menton.

- Je serais juste là...

Il dépose ses lèvres sur les miennes et j'intensifie notre baiser.

- Feu vert, annonce le boîtier accroché à la ceinture de Raphaël.

Je quitte ses lèvres avec regret et prends le boîtier :

- Que la fête commence, terminé.

J'offre un dernier regard à Raphaël. Je ne veux pas partir, hélas je n'ai pas le choix. Je me retourne, balançant un sac poubelle sur mon épaule. Vous devez vous demander ce que c'est...et bien vous le saurez en temps voulu.

J'avance sans me retourner, pour éviter que notre au revoir soit encore plus déchirant. Et si je ne revenais pas ? Et si j'échouais encore une fois ? Non ! Rien de tout ça ne doit arriver ! Je vais réussir, rendre justice aux innocents et nous libérer.

J'ai la lourde impression d'avancer au ralenti. N'empêche ça pourrait être stylé ! Si on met de la musique à fond, des lunettes de soleil et hop, carrière de mannequin ! Bon ok j'avoue que le sac poubelle détruit l'image que vous aviez en tête. Et...Je ne suis plus du tout concentrée, putain !!!

Après une bonne cinquantaine de minutes, je me tiens devant l'édifice. Waaa, quelle mise en scène remarquable ! (pas du tout).

Je me tiens devant la porte respire une dernière fois, puis enfile mon masque de gentille petite esclave. Bien entendu je ne frappe pas. J'entre directement, déclenchant l'alerte. Salut les gars ! C'est moi !!!

Rapidement un cercle de soldat se forme autour de moi. Alors je leur annonce :

- J'ai enfin finis ma mission.

Ils se regardent entre eux, puis deux prennent l'initiative de m'emmener près de leur chef, après m'avoir inspecté.

Je franchis la porte de son bureau, le silence y règne, mais il prend rapidement fin.

- Ma chère Kiara ! Je commençais à croire que tu ne reviendrais pas.

- J'ai réussis, dis-je de but en blanc.

- Je suis fière de toi, poursuit Anderson de manière sarcastique.

Il ne me croit pas... Je lance alors le sac dans sa direction. Ce-dernier s'ouvre laissant apparaître...une tête. Oh mon dieu ! C'est dégueulasse ! Je masque mon dégoût ainsi que mon envie de vomir.

Harry est bouche-bée, le fait de voir la tête de son pire ennemi lui procure un bien fou. Il a tant souhaité ce jour. Il se reprend.

- Je ne pensais pas que tu serais aussi catégorique ma chère.

Je reste de marbre.

- Donc, je vais tenir ma promesse. Je t'offre une place dans mes rangs, une place de qualité bien-sûr !

- Merci, mentis-je.

- Je pense que tu devrais aller te reposer après tout ça.

J'acquiesce et un soldat m'emmène dans une chambre à l'aspect neutre. C'est ça sa place de qualité...c'est bien médiocre.

Bon maintenant réfléchissons au plan initial. Allons trouver la salle des commandes. N'empêche c'est un peu bizarre, aussitôt rentrée, je ressors... Oh et puis vous savez quoi ? J'en ai rien à faire !

Je quitte cette chambre immonde et déambule dans les couloirs à la recherche de la porte m'intéressant. Ça doit bien faire plus d'une heure que je cherche. Je commence à perdre espoir. Jusqu'à ce que j'ouvre cette porte. Elle m'offre une vue sur deux, trois gardiens, que j'exécute en deux, deux. Je ferme la porte derrière moi, par précaution.

Il y a tellement de boutons... C'est quoi cette merde ? C'est un putain de cockpit d'avion ou quoi ?! Je menace de péter un plomb, quand enfin je tombe sur un bouton on/off. Je le bascule sur off, alors les écrans face à moi s'éteignent. Ok, petit 1 réussit. Il y a un deuxième bouton on/off, j'effectue la même chose. Petit 2 réussit, plus d'alarme. Et enfin, la porte principale...

OUVERTURE DES PORTES

Cette phrase est inscrite sur un post-it juste au dessus d'un gros bouton de couleur rouge. Mais c'est que ça change dis-donc ! Les gens sont vraiment cons, premièrement ils mettent la signification de ce bouton et en plus il est rouge. Là, c'est sûr que quelqu'un va appuyer dessus. Ce que je fais avec un sourire narquois.

Bon bah voilà mission accomplie... Mais c'est pas possible, c'est beaucoup trop simple. Il y a un truc qui cloche.

Je sors de la salle des commandes et tombe sur une belle petite brochette de soldat armé jusqu'au dents. Et merde...

Tueuse À GageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant