Pdv Lina
Appartement de Karl.
J'étais dans la chambre de Karl, lui étais allongé dans son lit. Quelques minutes avant, il venait de créer une crise de nerf. Son appartement s'était transformé en décharge ambulante. Son salon ressemblait à un dépôt, sa cuisine, un chantier ambulant. Et je ne vous parle pas de sa salle de bain rempli de morceaux de verres sur son beau carrelage blanc. Karl avait cassé son magnifique miroir de cents-vingt et un euros. À deux on avait essayé de tenter de ramasser les bouts de verres et comme des cons, on s'était coupé. Étant donner que toute les pièces de l'appart était en bordelais à l'exception de la chambre. On avait décidé de se soigner ici.
Karl - Chui vraiment un con.
- « On » est des cons, on ramasse des bouts de verre à main nu al-
Karl - Je parle pas de ça.
Il m'agaçait quand il s'insultait de con. Après tout la situation passe n'était pas sa faute..enfin pas pour lui. On avait beau tous lui répéter la même chose mais rien à faire..cet homme était trop buté.
- Tu te torture pour rien.
Karl - Comment t'a fais pour tourner la page ?
À vrai dire je l'ai pas tourné, la page est toujours bloqué entre le passé et le présent.
- Je l'ai pas complètement tourné...mais après faut se dire qu'elle aurait pas voulu nous voir se plonger dans le noir. Au fond même si elle est pas là, elle nous observe. Donc d'un côté c'est comme si sa présence était toujours là.
Karl - Et tes cauchemars ?
On est sensé parler de toi.
- J'en fais beaucoup moins qu'avant, peut-être que les séances chez la psy m'aide à aller de l'avant.
Karl - Je crois que je vais m'en prendre un aussi.
Il serait peut-être temps..Je trouve ça dommage qu'il soit de nouveau dans sa mélancolie. Quand il était revenu du Sud il avait l'air mieux..peut-être que c'était juste une façade.
- C'est-
On toque à la porte. J'allais ouvrir mais Karl a insisté pour aller voir. Karim entre dans la chambre.
Karim - Je vais me chercher quelque chose à graille, vous voulez un truc ?
Karl et moi - Nan merci.
Il se fout de ma gueule celui-là, il avait besoin de manger.
- Prend-lui un grec.
Karim - C'est noté.
Nabil rentre à son tour dans la pièce, je les laisse entre hommes pendant que je passe un coup de fil à ma mère.
Appel téléphonique avec Mama.
- Allô ?
- Ça va maman ?
- Oui je vais bien, merci de t'en inquiéter.
Elle a l'air tendu.
- T'a une voix bizarre, qu'est-ce qui y'a ?
- Ah mais je vais très bien.
- Je te connais, t'es ma mère, je t'ai analysé toute ma vie. Je reconnais ta voix quand y'a quelque chose qui va pas.
- On a juste des problèmes d'argent et-
- Quel problèmes d'argent, tu m'en a jamais parlé.
- Parce que c'est pas important, ça regarde ton père et moi.
- Maman...
- Arrête de t'inquiéter..
Évidemment que j'avais des raisons de m'inquiéter. Quand je vivais chez mes parents c'était une galère...les courses à gérer pour six, la carte qui passe pas toujours, la pression des impôts. Avec les affaires de drogue, Adem et moi on avait réussi à remonter la pente. Je pensais que depuis cette période ça allait mieux. Mais apparemment non.
- Ça va passer.
- Si t'a be-
- Je sais me débrouiller t'inquiète pas.
Notre appel s'était terminé dans la tension. Ma mère ne voulait pas parler de sa situation actuelle et ça m'énervait de la voir fuir ses problèmes avec moi. J'avais déjà parler de ce problème avec Nabil, il me disait qu'il me reconnaissait parfaitement dans cette situation. À ce sujet-là on était pas d'accord et on le serait jamais. Parfois on pouvait s'embrouiller pour un désaccord pendant une heure pour au final terminer dans le canapé à rigoler ensemble. D'après la famille on était chelou. J'assume le fait qu'on était un couple de chelou.
[...]
Pdv Tarik
* 03:37 am *
Abonné à l'insomnie depuis tipeu, j'étais sortie de chez moi pour aller monter sur mon toit. Je m'étais allumé une clope, je fixais ma ville illuminé par les lampadaires des rues. Un peu de Lacrim dans les oreilles, je repensais à la vie que j'avais eu avec mes reufs. Une mère absente, un père derrière les barreaux pendant huit ans. Deux petits reufs à gérer, une belle-mère à redonner le sourire. On avait tous eu une vie de merde.
Grâce à Allah aujourd'hui notre vie était meilleur, j'avais plus besoin de vendre des merdes à l'heure où les gens de mon âge déjeunaient devant la télé. Même si maintenant j'encaissais les billets, je continuais de surveiller le compte par peur de manquer de centimes. La misère nous avais marqué dans le passé, elle nous laissait encore quelques sueurs froides aujourd'hui. Je pouvais me dire ce matin que j'allais pouvoir profiter de ma vie d'adulte. J'allais devenir père une deuxième fois d'ici neufs mois. Cette fois je pouvais me le dire honnêtement, la vie était belle.~~~
Aimé par pnlnos, karl_dbn et 106 367 autres personnes.
lina.hdd Bientôt la fin d'une histoire ⛓karl_dbn bientôt la fin du chapitre, merci à mes lecteurs qui restaient éveillés à chaque mot que j'écrivais ✍🏾
je_vis_je_visser c'vrai qu'on était peu mais le troupeau avait grandi au fil des pages
santa.torres quel fin ?
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Je me rend compte qu'à chaque chapitre que j'écris y'a tjrs un blem.
Sinon pour la fin je trouvais que c'était un peu nostalgique, vous trouvez pas que ça sent la fin de l'histoire ?
En tout cas prenez soin de vous c'est important.
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[PNL] « Sheitana »
Fiksi PenggemarIl était déjà pris par une autre, elle était libre comme l'air. Ils ne s'aimaient pas mais la haine les a rapprochés. Leurs deux caractères réunit provoquent un attentat...Il peut mourrir pour elle, elle peut tuer pour lui.