chapitre 1

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Ce matin, je me lève et me prépare pour aller en cours comme d'habitude. En descendant dans la cuisine, je trouve que ma grand-mère a l'air très fatiguée.

Moi: Mamie, ça va.

Mamie: Oui ma chérie tout va bien ne t'inquiète pas, je suis juste un peu fatiguée.

Moi: Viens, je vais te conduire jusqu'au canapé et je vais appeler le médecin.

Mamie: Ce n'est pas la peine Cassy, je t'assure. Dépêche-toi, tu vas rater le bus et arriver en retard en cours.

Moi: Tu es sûre ?

Mamie: Oui, file.

Sur ce, je regarde ma montre et elle a raison je vais être en retard. Arrivée à la fac, la journée se passe comme toutes les autres, cours le matin et vu le beau temps le midi, je grignote un sandwich dans le parc de l'université et puis re cours l'après-midi et enfin retour à la maison. Ce soir ma grand-mère à bien meilleure mine ce qui me rassure. Je prépare le repas avec elle, j'adore faire la cuisine avec elle et c'est notre moment de complicité.

Après manger, je remonte dans ma chambre et sort mon carton à dessin. Je m'installe sur mon lit avec la musique et comment à griffonner. Il faut que je mette sur mon projet de fin d'année que je n'ai toujours pas commencé. La bonne chose, c'est que nous avons carte blanche, sur le sujet et sur les matériaux. Je dresse quelques ébauches, je pense le faire à l'aquarelle et pour le sujet, je veux quelque chose de gai pour changer. Je ne veux pas faire un paysage comme beaucoup de mes camarades.

Finalement, au lieu de tergiverser pendant des heures, je sors ma palette et laisse libre cours à mon imagination. Au bout d'une heure, je regarde la toile et me rends compte que j'ai peint un de mes souvenirs heureux. Je devais avoir 10 ans, Mamie était venue passer quelques jours à la maison. Ce matin-là, je me suis retrouvée à cuisiner avec ma mère et ma grand-mère en musique pendant que mon père mettait la table. Nous rigolions tous les quatre, le bonheur.

En repensant à ça, une larme roule sur ma joue. Je laisse le tableau et file prendre une douche avant d'aller me coucher. Je me glisse sous ma couette et ferme les yeux avant de plonger dans un sommeil profond.

Tout à coup, le visage de ma mère ainsi que celui de mon père se dessinent sous mes yeux. Ma mère était très belle, grande blonde aux yeux verts et mon père était un grand baraqué blond aux yeux bleus gris. Je me suis toujours demandé comment ces deux-là m'avaient eu, moi qui ne suis pas très grande, 1.65 mètre, brune aux yeux bleu saphir. J'ai également une tache de naissance en forme de lune sur la nuque. Je suis de retour dans ma maison de Tree Hill en Caroline et mes parents sont juste devant moi, ils me regardent avec tendresse.

Maman: Bonjour mon cœur.

Papa: Bonjour, ma puce.

Moi: Maman, Papa... vous êtes là ?

Maman: Oui mon cœur et nous serons toujours avec toi, nous serons toujours là.

Je vois sa main se poser sur mon cœur, j'arrive presque à la sentir.

Papa: ta mère a raison, nous serons toujours dans ton cœur, mais tu dois avancer. Il est temps que les bons souvenirs te fassent sourire et non pleurer.

Moi: Vous me manquez tellement, mais est-ce que tout ça est réel ou est-ce seulement un rêve.

Maman: C'est un rêve mon cœur, mais ce n'est pas pour autant que ce n'est réel.

Papa: Nous sommes venus te dire que nous t'aimons de tout notre cœur et que nous sommes très fiers de toi.

Je les vois s'effacer doucement.

Moi: Maman, Papa, ne partez pas, ne me laissez pas encore une fois.

Leur image redevient nette, ma mère regarde mon père légèrement crispé.

Maman: Tu vois, elle n'était pas encore prête.

Papa: Ça fait trois ans, il est temps.

Moi: Et oh, je suis là, je vous signale.

Papa: Pardon ma puce, nous devons partir, mais nous serons toujours près de toi. Nous veillerons toujours sur toi.

Maman: N'oublie pas, les gens qu'on aime ne nous quitte jamais vraiment.

Moi: Est-ce que je vous reverrai ? D'ailleurs comment se fait-il que je vous parle là ?

Maman: Si tu as vraiment besoin de nous, nous serons là. Ça ne tient qu'à toi. Je t'aime mon cœur.

Leur image disparait totalement et je me réveille. Je ne me sens pas triste, au contraire, je me sens apaisé. J'ai toujours l'impression de sentir la main de ma mère sur mon cœur, me rendors paisiblement.

Nouvelle ville, nouvelle vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant