chapitre 17

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Ça fait maintenant une semaine et demie que je vis chez les Vincenti. Avec Romane, ça se passe plutôt bien, même si ça se voit que la petite a l'habitude d'avoir tout ce qu'elle veut. Je me suis beaucoup rapproché de Sébastien, c'est devenu un ami. On discute beaucoup tous les deux. Avec Jeremy, c'est différent, j'ai l'impression qu'il joue un peu le rôle de grand frère avec moi, comme si pour lui, je faisais partie de la famille. Même si c'est un peu tôt pour sentir ça, ça me touche. Quant à Nicolas, il aime toujours autant m'agacer, il ne manque d'ailleurs aucune occasion pour ça. Le seul gros problème qui subsiste encore, c'est tous les mystères que je n'ai toujours pas résolus, mais je ne lâcherais pas l'affaire.

Aujourd'hui, ma journée de cours se passe comme les autres. Je passe beaucoup de temps avec Anna, nous sommes vraiment devenus de super copines, toujours fourrées ensemble. Ce soir, quand je rentre, Romane est chez une amie, donc pas de baby sitting. Je profite qu'il fasse encore beau et chaud pour me prélasser dans le jardin. J'ai un petit creux, je vais à la cuisine pour me prendre un truc à grignoter.

Soudain, maladroite comme je suis, ma mère me disait tout le temps que j'avais deux mains gauches, je fais tomber la carafe à eau qui s'éclate en mille morceaux. Je me penche pour ramasser et bien sûr, je me coupe bien comme il faut.

Moi: Et merde.

J'attrape un torchon et presse ma coupure avec, les trois frères débarquent dans la cuisine.

Jeremy: Cassy ça va, on t'a entendu crier.

Moi: Oui rien de grave, je me suis coupée, mais j'ai l'habitude. Je suis maladroite.

J'écarte un peu le torchon pour leur montrer, et tout à coup leurs yeux se remplissent de sang. Jeremy et Sébastien détournent les yeux, mais Nicolas fixe ma main d'une manière qui me fait frissonner. Je repose aussitôt le torchon sur ma plaie et recule instinctivement. Le mystère est résolu. Ce sont des vampires. Je vis avec des vampires et là, j'ai la main en sang, je vais me faire bouffer.

Moi: Ne vous approchez pas de moi.

Je jette le torchon et prends mes jambes à mon cou. Une fois en haut, je m'enferme dans ma chambre, je sais que ça ne sert à rien, mais bon. Je sens mon pouvoir se réveiller, il arrive au bon moment. S'ils osent m'approcher, je les envoie voler avec. Soudain, ça toque à ma porte.

Jeremy: Cassy, ouvre-nous, il faut qu'on discute.

Moi: Je sais ce que vous êtes.

Sébastien: on allait t'en parler, crois-moi, on attendait que tu sois prête.

Moi: Et je suis censée vous croire.

Jeremy: Laisse nous entrer, qu'on en parle face à face. Il faut aussi soigner ta main.

Moi: Pour ma main, j'ai des bandages dans ma salle de bain, ça ira très bien.

Jeremy: J'étais médecin avant, tu as peut-être besoin de point de suture.

Nicolas: Bon ouvre. Tu sais très bien que si on voulait, on pourrait enfoncer la porte facilement. Et si on avait voulu te bouffer, ça serait déjà fait.

Sébastien: Bien Nico, tu crois que c'est comme ça qu'elle va ouvrir.

Je vais dans ma salle de bain, prends une bande, une compresse et me fais un pansement de fortune. Au moins, ça ne se voit plus que je saigne. Je m'assieds sur mon lit et utilise mon pouvoir pour ouvrir.

Moi: Vous pouvez entrer, mais vous gardez vos distances.

Ils entrent tous les trois et s'adossent au mur.

Moi: Alors ?

Jeremy: Tu sais ce que nous sommes ?

Moi: Oui, vous êtes de vampires.

Sébastien: Oui, mais tu n'as rien à craindre de nous.

Moi: Vraiment ? Les vampires ne sont pas censés se nourrir de sang ?

Jeremy: Si, mais nous ne tuons personne. Nous avons un accord avec la banque du sang qui nous fournit ce dont nous avons besoin.

Nicolas: Et pour notre besoin de chasse, nous le faisons sur notre propriété et uniquement sur les animaux. Et si je t'ai empêché de descendre, c'est que notre stock de sang se trouve en bas.

Moi: Mais vos yeux tout à l'heure, je les ai vu.

Jeremy: Et tu as vu que l'on savait nous contrôler.

Sébastien: Toi aussi, tu es différente, je sais que tu peux comprendre et nous sommes amis, non ?

Moi: Comment ça je suis différente.

Nicolas: Tu es une sorcière, je l'ai sentie tout de suite le jour de ton arrivée.

Moi: Mais vous délirez, je ne suis pas une sorcière.

Jeremy: Alors, tu n'as pas de dons.

Moi: Mais...

Sébastien: Lequel ?

Moi: Télékinésie, mais ce n'est pas de la sorcellerie...

Nicolas: C'est quoi alors ?

Tout ça, c'est trop pour moi, je suis prise d'un violent mal de crâne, et tout à coup mon chevalet s'envole et va se fracasser contre le mur.

Moi: Sortez vite, je ne voudrais pas vous faire de mal.

Jeremy: Qu'est-ce qui t'arrive.

Moi: je ne sais pas, je ne contrôle rien, c'est la première fois que c'est aussi fort.

Sébastien: Cassy, respire calment.

Moi: Dehors.

Je les propulse hors de ma chambre et claque la porte sans rien contrôler. Mes livres se mettent à voler dans tous les sens et d'un coup le noir total.

Nouvelle ville, nouvelle vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant